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L’arrivée du train électrique
A chaque fois qu’un train entre en gare, je me remémore mon tout premier face à face avec une locomotive fumante et sifflante, prête à partir, en bout de quai, gare Saint-Charles à Marseille. J’étais petit – 5 ans peut-être – à la fois effrayé et émerveillé. Au fil du temps, les machines ont perdu de leur beauté mais leur musique est toujours aussi fascinante.
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« Il faut beaucoup d’efforts pour ne pas se figurer que le cheval de fer est une bête véritable. On l’entend souffler au repos, se lamenter au départ, japper en route; il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s’emporte »… « D’énormes raquettes d’étincelles jaillissent à tout moment de ses roues ou de ses pieds, comme tu voudras, et son haleine s’en va sur vos têtes en beaux nuages de fumée blanche qui se déchirent aux arbres de la route. »
Victor Hugo (1802 – 1885)
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La mer à Malmousque, Marseille
Fermez les yeux ! La mer est là, juste à côté.
Vous êtes à Malmousque, avec vue sur les îles d’Endoume.
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Marseille, Porte du Sud
» Allez à Marseille. Marseille vous répondra.
Cette ville est une leçon. L’indifférence coupable des contemporains ne la désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.
Un oriflamme claquant au vent sur l infini de l’horizon, voilà Marseille.
Elle double son port d’un arrière-port. Ses Compagnies de navigation lancent chaque année des paquebots plus beaux que des châteaux.
Les autres grandes nations font cependant davantage. Aidons Marseille dans sa montée. Toute l’Italie est derrière Gênes pour le pousser. La France ne connaît de Marseille que Marius et le mistral… »Albert Londres (1884 – 1932)
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Le marché s’installe
Chaque jeudi à Salies-de-Béarn au petit matin, la place du Bayaa accueille les commerçants du marché.
Chacun monte son étal, déballe ses cageots, installe ses produits.
Les premiers acheteurs ne tarderont pas à arriver.
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Un Jurançon 93
Aux couleurs du maïs,
Et ma mie, et l’air du pays :
Que mon coeur était aise.Ah, les vignes de Jurançon,
Se sont-elles fanées,
Comme ont fait mes belles années,
Et mon bel échanson ?Dessous les tonnelles fleuries
Ne reviendrez-vous point
A l’heure où Pau blanchit au loin
Par-delà les prairies ?Paul-Jean Toulet
Poète béarnais (1867-1920)