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Stabat Mater sous l’orage
Pas arrêté de pleuvoir ce lundi. À peine mis le nez dehors pour aller chercher le pain. Sinon, ai écouté la pluie taper sur les tuiles, retrouvé le Saleys bourdonnant et me suis passé et repassé le Stabat Mater sous l’orage du compositeur estonien Arvo Pärt. Je ne sais pourquoi j’ai songé à ce Fuji sous l’orage, précisément L’orage sous le sommet de la montagne, l’une des Trente-six vues du mont Fuji du grand maître Hokusai. Et puis j’ai fait une découverte, le Salve Regina du même Arvo Pärt.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=f1CNNf9iU9Y]En écoutant ces merveilles, ai pensé qu’elles étaient un beau prolongement de mon billet sonore d’hier. Me suis dit aussi que Maman aurait aimé ces voix et cette musique posées au bord du monde et au pied du majestueux Fuji, la montagne sacrée de mes amis japonais.
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Appuyé contre un mur de pierres sèches
Supplique aux morts (41) est un texte signé Isabelle Parienté-Butterlin, écrivaine et professeur de philosophie, qui nourrit avec tant de profondeur et d’exigence son site Au bord des mondes. Ses Suppliques aux morts résonnent en moi avec vigueur. Elles expriment de si belle manière tout ce que j’aimerais tant pouvoir dire aux disparus. Isabelle trouve les mots, fait sonner les phrases comme j’aimerais tant pouvoir le faire. Poétiques, empreints de quiétude comme de souffrance assumée, ses textes me bouleversent. Les lire à voix haute me rapproche des disparus que je pleure, les proches, comme ceux dont je cultive le souvenir, entre autres les victimes des guerres.
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Dans La Nuit, Soweto envoie du beau
https://soundcloud.com/samthingsoweto/01-jack-of-all-trades
Quelle découverte ! J’en suis resté tout retourné hier-soir en feuilletant les pages du numéro 17 de La Nuit, la revue digitale dont je vous parle régulièrement ici. Ils chantent a capella, les artistes de SamthingSoweto. C’est puissant et délicat. Sensuel et bouleversant. Joyeux et mélancolique. Une mescle géante à prolonger sur le site du groupe, auteur d’Ebsuku, son premier album au début de l’année. La Nuit, dois-je le rappeler, pour s’y adonner, y’a qu’à s’y abonner. En plus, La Nuit annonce toujours la couleur, ose la provocation et pose souvent les bonnes questions. Témoin, ces phrases en intro de ce tout dernier numéro :
LA MOITIÉ DE L’HUMANITÉ REFUSE D’ÊTRE PRISE POUR UNE CONNE…
L’AFRIQUE ÉTONNE SON MONDE…
L’AMÉRIQUE REDEVIENT INDIENNE…
L’ASIE DÉCOUVRE LA LIBERTÉ EN SON ABSENCE…
LA NUIT SORT SA MUSIQUE…
TANDIS QU’EN EUROPE…
SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS POUR L’EFFONDREMENT DU CAPITALISME ?