Ai approché cette rose
puis suis remonté vers les arbres
voir s’ils avaient changé
depuis l’an passé
m’ont dit qu’ils pensaient à l’amour
qu’ils ne redoutaient pas
les jours qui s’égrènent
qu’ils avaient tout leur temps
– craignons surtout les souffrances humaines
m’ont murmuré
les absorbons en silence
aurions envie nous aussi de crier
j’ai pensé à la douleur d’Aslı Erdoğan
pas vu un seul arbre depuis août
et soudain trop d’arbres
trop de gens
Aslı qui doit trembler comme une feuille
car à nouveau devant les juges aujourd’hui
pour elle
vers elle
cette rose d’espoir
et ce haiku de Issa :
Rien qui m’appartienne
sinon la paix du coeur
et la fraîcheur de l’air