Mois : novembre 2013
Changer de vie dans la joie
J’ai donc changé de vie et ceci me met en joie. Les mots me manquent. Alors, musique !
Cet hymne à la joie a été joué en pleine rue par les musiciens de l’Orchestre Symphonique Vallès, accompagnés des choeur Amics de l’Òpera y la Coral Belles Arts de Sabadell en Espagne. C’était en mai 2012, un flashmob géant organisé pour célébrer les 130 ans de la Banco Sabadell.
L’Hymne à la joie – originellement l’Ode à la joie – est chanté dans le quatrième mouvement de la 9ème Symphonie de Ludwig van Beethoven. Il reprend une partie du poème du poète allemand Friedrich von Schiller.
« … Freude, schöner Götterfunken / Joie, belle étincelle divine,
Tochter aus Elysium / Fille de l’assemblée des dieux,
Wir betreten feuertrunken, / Nous pénétrons, ivres de feu,
Himmlische, dein Heiligtum! / Céleste, ton royaume !
Deine Zauber binden wieder / Tes magies renouent
Was die Mode streng geteilt; / Ce que les coutumes avec rigueur divisent;
Alle Menschen werden Brüder, / Tous les humains deviennent frères,
Wo dein sanfter Flügel weilt. / Là où ta douce aile s’étend… »
Friedrich von Schiller (1759 – 1805)
L’Hymne à la joie est aussi le titre d’une oeuvre du grand artiste japonais Shoichi Hasegawa qui vit et travaille en France depuis 50 ans.
Sons de Marseille, fils de Marseille
Un dernier coup d’oeil dans le rétroviseur avant de mettre le cap sur le sud-ouest. S’éloigner de Marseille mais ne pas la quitter. Comment raconter ici ce paradoxe en évitant les clichés ? En célébrant la mescle. Le mélange. Le partage. L’échange. Autant de vertus qui collent à l’ADN de Marseille et que raconte si bien Imhotep, l’un des membres du groupe IAM, sur le Soundcloud de Radio France.
Marseille racontée et célébrée en sons par Radio France, c’est aussi sur MarseilleSons
Pour prolonger votre découverte, je vous recommande vivement Radio Fañch, le blog passionnant d’un compañero breton passionné – le mot est faible – de radio. Un véritable brasseur et raconteur de sons, d’archives, d’opinions, de points de vue, d’images et d’émerveillements. Un vrai Marseillais en somme 🙂
Des artistes pour les Philippines
39 chansons pour les Philippines. U2, Dylan, les Beatles, et Beyonce, entre autres, sont associés dans le tout récent album « Songs for the Philippines » destiné à récolter des fonds pour les sinistrés du typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines au début du mois. Disponible sur Itunes, l’album coûte 11€99. Sur chaque album vendu, 8€73 seront reversés à la Croix Rouge philippine. Depuis le passage du typhon, nombre d’artistes anonymes ont créé et mis en ligne des morceaux en signe de solidarité avec la population meurtrie. Fakiezero est l’un d’entre eux. Il vit à Saipan, sur les Îles Mariana, dans le Pacifique.
Fakiezero sur Soundcloud
Madonna participe elle aussi à cet album de charité.
Le site de la Croix Rouge française
Le site d’Action contre la faim qui récolte également des fonds pour les sinistrés philippins.
Célia, la voix du Marché des Capucins
Isabelle la boulangère
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond [,]À genoux, cinq petits, — misère ! —
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond [.]
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l’enfourne
Dans un trou clair.
Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air.
Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge,
Chaud comme un sein.
Quand, pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche,
On sort le pain,
Quand, sur les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées,
Et les grillons,
Quand ce trou chaud souffle la vie
Ils ont leur âme si ravie,
Sous leurs haillons,
Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu’ils sont là, tous,
Collant leurs petits museaux roses
Au grillage, grognant des choses
Entre les trous,
Tout bêtes, faisant leurs prières,
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,
Si fort, qu’ils crèvent leur culotte,
Et que leur chemise tremblote
Au vent d’hiver.
Arthur Rimbaud (1854 – 1891)
Chez le coiffeur algérien
Rester à la House
L’hiver, entouré de nuit claire
Das Feld ist kahl, auf ferner Höhe glänzet
Der blaue Himmel nur, und wie die Pfade gehen,
Erscheinet die Natur, als Einerlei, das Wehen
Ist frisch, und die Natur von Helle nur umkränzet.
Der Erde Stund ist sichtbar von dem Himmel
Den ganzen Tag, in heller Nacht umgeben,
Wenn hoch erscheint von Sternen das Gewimmel,
Und geistiger das weit gedehnte Leben.
L’hiver
Chauve est le champ
Ne luit dans la lointaine hauteur
Rien que le bleu du ciel et tels vont les sentiers
La nature apparaît une unité
Le vent est frais et le clair seul couronne la nature.
La rondeur de la terre est visible du ciel
Pendant le jour entier entouré de nuit claire.
Quand apparaît en haut la foule des étoiles
Et plus chargé d’esprit la vie loin étendue
Friedrich Hölderlin (1770-1843)
Un frisson blanc sur le Mont Fuji
sous les crêtes
le frisson blanc du Fuji
affleure à bords de rocs
et l’écoute
avant le saut fatal du regard
silencieux de tout
passé
perdu
qui vient
entre les pins »
Concerto pour sirène et clarinette
La guerre ? Les bombardements ? L’annonce d’une catastrophe ? Le rappel que nous sommes bien le 1er mercredi du mois ? Que vous évoque donc une sirène urbaine ? Vous savez, cette sirène qui s’élance dans le ciel de Marseille – dans d’autres villes aussi je suppose – et que nous laissons monter, comme ça, et nous projeter pendant de longues secondes vers un univers de danger, de peur, de souvenirs enfouis. Figurez-vous que cette sirène a inspiré les artistes du centre national de création Lieux Publics, qui organisent tous les premiers mercredis du mois les Sirènes et Midi Net. Début novembre, ils ont accueilli un concert pour sirène et clarinette basse, sur le parvis de l’Opéra de Marseille. Le compositeur s’appelle Benjamin Dupé. Le clarinettiste Mathieu Fèvre. Voici le reportage réalisé par Anne-Lise Renaut, du journal culturel gratuit Zibeline.
Le prochain concert des Sirènes et Midi Net est prévu pour le mercredi 4 décembre à 12h. Il sera donné par le Collectif jambe sur le parvis de l’Opéra de Marseille.
Zibeline projette de renforcer sa webradio début 2014 et se lance dans une collecte destinée à concrétiser ce chantier.
Aujourd’hui, je tire la chasse
Mon Papa fut Instituteur de la République
Pierre Echinard et le Carré des Ecrivains « carrefour d’humanité »
Ma Maman cherche et trouve
Ma Maman est joyeuse. Rêveuse. Imaginative. Détendue et calme malgré ses tourments de santé. Heureuse comme moi de partager la douceur d’une matinée avec vue sur la rade. Ma Maman est une merveilleuse dame qui a gardé son âme d’enfant.
Grand Corps Malade, Maman ? Il suffit de demander. Pères et Mères. Parce que Papa, bien sûr, n’est pas bien loin.
Le site de Grand Corps Malade
La webvoice du Carré des Ecrivains
Chopin pleure Pleyel
Badiucao 巴丢草, dessinateur chinois exilé en Australie

Salies-de-Béarn s’est souvenue de tous les soldats de la Grande Guerre
Nous ne reviendrons plus vers vous
Aujourd’hui jour anniversaire de l’armistice qui mit fin à la Première Guerre Mondiale, le 11 novembre 1918, mes pensées vont aux millions de soldats de tous pays, qui laissèrent la vie dans cette catastrophe absolue. Je n’oublie pas que comme des millions d’autres femmes, ma grand-mère Zoé pleura toute sa vie durant, la mort à la guerre de son promis, mobilisé le 2 août 1914. Pour accompagner ce souvenir, une suggestion d’écoute. Paul Claudel, Francis Carco, Jean Giono. Trois écrivains parmi bien d’autres, dont les textes ont été lus hier-soir à la Comédie Française et sur France Culture, lors d’une soirée exceptionnelle de lancement culturel du Centenaire de la Grande Guerre.
L’émission de France Culture dans son intégralité.
Toute la semaine, jusqu’à ce vendredi 15 novembre, la Grande Guerre se raconte dans La Fabrique de l’Histoire (9h05-10h) et dans les émissions scientifiques de France Culture (14h-15h).
Le site de la Mission Centenaire 14-18
Le Haka, au masculin et au féminin
Tous devant France – All Blacks hier-soir. Pas forcément parce que nous sommes des inconditionnels du XV de France – il nous inspire tout de même bien plus de sympathie que le 11 de France – mais parce que les champions du monde néo-zélandais offrent avant chacun de leur match – depuis 1905 – un moment de danse et de chant tribal impressionnant, le Haka, qui scotche chacune et chacun à l’écran. Celui de ce samedi-soir était particulièrement tonitruant.
Dans le cadre de la coupe du monde de rugby 2007, le chorégraphe Angelin Preljocaj a créé un Haka avec ses danseuses, en hommage à la venue de l’équipe des All Blacks au Théâtre du Pavillon Noir à Aix-en-Provence.
Le parking de la culture…
Le son de Mediapart
Voler avec les oiseaux
MusikPlease prend soin de nos oreilles
Le blog des fans d’IAM
*** Créé à la fin des années 80, IAM est composé de Akhenaton (Philippe Fragione), Shurik’n (Geoffroy Mussard), Kheops (Éric Mazel), Imhotep (Pascal Perez) et Kephren (François Mendy).
Jean-Marc Montera célèbre les poétesses de la Beat Generation
Les pieds dans le Gave d’Oloron
Le Gave d’Oloron, paradis des pêcheurs à la ligne
Accompagner les journalistes assassinés
RFI a ouvert une adresse mail pour les auditeurs qui souhaitent rendre hommage aux deux journalistes assassinés : rfihommage@gmail.com
Les périlleux chemins de l’école
« Sur le chemin de l’école », à voir ou à revoir d’urgence. Je crois bien que j’y retournerai sans tarder avec Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants.
La chanson de Craonne
Aujourd’hui 1er novembre, mes pensées vont aux millions de morts de la Première Guerre Mondiale et notamment à tous ceux qui furent fusillés parce qu’ils refusèrent un jour de continuer à obéir. Entre 1915 et 1917 – après l’offensive du Chemin des Dames, commandée par le général Nivelle – des soldats français et notamment les mutins, entonnaient la Chanson de Craonne. Ecrite par un inconnu, elle a vite fait le tour de toute les tranchées. Sa diffusion a été interdite en France jusqu’en 1974.
En 2011 sur France Inter, Daniel Mermet consacra une série d’émissions « Là-bas si j’y suis » aux mutins de 14-18.