Sous le vent d’est marseillais

Juste avant la tombée du jour, ai croisé Serge, 57 ans, en plein entraînement dans les rafales de vent d’est, sur les plages du Prado. Me suis approché pour voir son cerf-volant de plus près, attiré par cette large tache noire et jaune dans le gris du ciel, qui m’a évoqué celui de Shanghai où volent tant de cerfs-volants.

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Dedans, dehors, le vent. Jusqu’en Chine

Comme le vent soufflait avec vigueur hier sur Marseille, ai eu envie de prolonger la lecture et l’écoute du passionnant billet que consacre Syntone aux sons inouïs au grand air. Pas un son unique de vent, est-il écrit. J’ai vérifié. Dedans. Dehors. Depuis toujours, les manifestations sonores du vent excitent l’imaginaire, lis-je plus loin. J’avoue qu’à la seule écoute des sons du vent, je voyage loin. Vers le grand large. Jusqu’en Chine parfois où vent se dit fēng 风, prononcé curieusement sans un souffle, à l’intérieur de la bouche.

 

Cet érable dont on fait des disques

https://soundcloud.com/ericschulthess/cet-erable-dont-on-fait-des-disques

Déniché ce son dans le numéro 18 de La Nuit, ma revue digitale préférée. Fabriquer des disques en bois d’érable à partir d’un fichier mp3. Amanda Ghassaei s’y est essayée en explorant le domaine de la technologie d’impression 3D. C’est du cousu main, sur des sillons dix fois plus grands que ceux d’un disque vinyl. Bon, côté qualité sonore, y’a encore du boulot. Mais l’initiative est originale et peut donner envie à des passionnés de musique et de technologie de se lancer dans l’expérimentation de cette musique sur bois.

Dans la forêt tropicale de Tasmanie

Des oiseaux d’Afrique – billet d’hier avec Serge Marcel Roche – aux oiseaux de Tasmanie, il n’y a que quelques battements d’aile. Quelle plongée merveilleuse parmi les oiseaux de cette antique forêt tropicale ! Découverte en 1642 par l’explorateur néerlandais Abel Tasman, la Tasmanie est une île australienne à l’environnement naturel riche et préservé. Plus d’un tiers de son territoire est classé en réserves naturelles, parc nationaux et sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cet enregistrement est l’oeuvre de l’artiste australien Marc Anderson.

Le silence noir sur le chemin tournant

De Serge Marcel Roche, l’auteur de ce poème Le silence noir, je sais peu de choses sinon qu’il vit en Afrique centrale. Peu importe après tout. Ce qui compte, c’est la beauté brute et grave qui imprègne ses textes. C’est l’ancrage bouleversant de ses mots et de ses vers sur la terre d’Afrique. Continent oublié, sacrifié, abandonné souvent, après tant d’années de pillage et de colonisation, l’Afrique de Serge Marcel Roche marche debout. Droite et fière. Douloureuse et légère à la fois. Et puis il y a les oiseaux. Ces oiseaux magnifiés par toute la tendresse du poète. Je n’oublie pas non-plus qu’il a publié Génésie et Lignages, deux oeuvres disponibles en téléchargement sur son site Chemin tournant.  J’ignore dans quel pays vit Serge Marcel Roche mais je sais que c’est au bord d’un fleuve.

Serge Marcel Roche se rencontre aussi sur Twitter @Chemintournant

Tours et détours chez Lucien Suel

Lire les poètes c’est l’un de mes dadas. À voix haute, j’adore. Apprends peu leurs textes par cœur – pardon Monsieur Hessel – mais m’y plonge souvent. Avec Lucien Suel, le plongeon est jubilatoire. Langue imagée, sonorités amusantes, rythme déroutant, propos teinté d’absurde et de mélancolie, humour à fleur de mots. Je suis fan. « Tours et détours » est un texte déniché sur le site de Lucien Suel, Silo. Je vous le recommande vivement. Vous y trouverez entre autres fantaisies et gourmandises surréalistes des poèmes express comme celui-ci

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Lorraine coeur d’acier 102 Mégaherz

Lorraine coeur d’acier, c’était la radio des gens de Longwy en lutte pour la sauvegarde de la sidérurgie. C’est ce formidable outil de parole, d’échanges et de combat que m’évoque le déplacement de François Hollande à Florange ce lundi. En 2012, alors qu’il était en campagne électorale, le futur président clamait son soutien aux salariés d’Arcelor-Mittal pour la sauvegarde des hauts fourneaux… fermés désormais. « L’histoire de Florange est l’histoire de la crise de la parole politique. De la confiance en la parole politique », souligne sur Mediapart Aurélie Filipetti, ancienne ministre et députée de Lorraine. Sur Lorraine coeur d’acier, radio libre, la parole n’était pas confisquée par les politiques. Chacun pouvait venir s’y exprimer. La radio vécut deux ans. De 1979 à 1980. Avant de disparaître. Comme les hauts fourneaux…

Il paraît que c’est le dégel

https://soundcloud.com/atiliodoreste/deshielo

Atilio Doreste est un artiste promeneur et photographe qui vit aux Îles Canaries. J’ignore où il a bien pu capturer ce son de dégel mais j’avoue que cette imersion auprès d’un tapis de glace fondante me fait rêver de la fin de l’hiver… alors qu’il ne s’est pas encore installé. Le travail minutieux et passionné de l’artiste espagnol se visite ici. Pour prolonger cette écoute, lire le très instructif billet de Syntone – le site dédié à l’actualité et à la critique de l’art radiophonique – intitulé sons inouis : sous les eaux et dans les glaciers.

Le prince de la soul à la radio

https://soundcloud.com/yassinebouzar/extr-ok-net-95311df5-3593-44cd-8820-f78773b0022d-fcwav

C’est une attrayante mise en oreilles que cet extrait de l’émission « Une vie une oeuvre » dédiée à Marvin Gaye et proposée par Yassine Bouzar et Rafik Zenine ce samedi sur France Culture.

Transoxiane, un roman fada

Fada. Fou en langage marseillais. Fada, proche de Dada, ce mouvement artistique et littéraire du début du XXème siècle dont j’aime tant l’esprit provocateur, mutin, extravagant et engagé. Transoxiane est une oeuvre numérique signée Guillaume Vissac et publiée il y a quelques jours par les Editions Walrus. Transoxiane est un roman fada dans le sens où il déroute le lecteur, l’envoie sur des pistes qui semblent n’avoir aucun lien, le plonge dans un univers à la fois bien réel et totalement surréaliste. Transoxiane – ici, la lecture des premières pages qui m’ont invité à suivre le chemin de Misère Balkaï – est une fiction poétique aux mots teintés de colère, de fièvre et parfois de désespoir comme d’absurde. J’en apprécie la couleur et je reste souvent le souffle coupé en avançant dans l’histoire. Bref, un vrai plaisir de lecture, à prolonger sur le blog de Guillaume Vissac, tout aussi fada je trouve : fuir est une pulsion.

Ça rape avec fougue à Beyrouth

Déniché ce reportage de Marine Vlahovic sur Arte Radio. Le titre m’a attiré. Le printemps du rap arabe. Sans doute parce que quand je lis printemps, je pense à changement, à révolution, à promesse, à renaissance. Sans doute aussi parce que j’écoute beaucoup IAM et Akhenaton. Samples choisis et travaillés. Paroles poétiques et engagées. Marseille universelle dans mon casque. Du coup, j’ai écouté et même si hélas je ne parle pas arabe, j’ai trouvé que la langue arabe collait bien elle aussi à la radicalité du rap. J’ai découvert un univers peu éloigné en fait de celui qui nourrit depuis longtemps maintenant les papes marseillais du hip hop. Pour prolonger cette découverte, je vous recommande l’écoute d’autres reportages de Marine Vlahovic publiés sur Arte Radio. Entre autres celui ramené de la forêt de Sivens, où Rémi Fraisse fut tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles, à la fin du mois d’octobre.

Van Gogh le suicidé de la société

Prendre le temps de contempler à nouveau les reproductions de ces tableaux de Van Gogh qui fleurissent à rythme régulier sur Twitter. Se souvenir du sublime texte-hommage au peintre qu’écrivit Antonin Artaud en 1947, quelques mois avant sa mort. Tenter d’y donner souffle en en lisant quelques paragraphes à voix haute. Ceux du début. Se souvenir que l’écrivain est enterré au cimetière Saint-Pierre à Marseille. Me promettre d’aller le saluer très bientôt.

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Prolonger ma lecture par une promenade sur les articles que François Bon consacre à Antonin Artaud sur son site le tiers livre. Retourner à Van Gogh, que mon père me fit découvrir tout jeune parmi les peintres qu’il aimait me montrer. Rester béat devant ces amandiers en fleurs japonisants.

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Stabat Mater sous l’orage

Pas arrêté de pleuvoir ce lundi. À peine mis le nez dehors pour aller chercher le pain. Sinon, ai écouté la pluie taper sur les tuiles, retrouvé le Saleys bourdonnant et me suis passé et repassé le Stabat Mater sous l’orage du compositeur estonien Arvo Pärt. Je ne sais pourquoi j’ai songé à ce Fuji sous l’orage, précisément L’orage sous le sommet de la montagne, l’une des Trente-six vues du mont Fuji du grand maître Hokusai. Et puis j’ai fait une découverte, le Salve Regina du même Arvo Pärt.

En écoutant ces merveilles, ai pensé qu’elles étaient un beau prolongement de mon billet sonore d’hier. Me suis dit aussi que Maman aurait aimé ces voix et cette musique posées au bord du monde et au pied du majestueux Fuji, la montagne sacrée de mes amis japonais.

Appuyé contre un mur de pierres sèches

Supplique aux morts (41)  est un texte signé Isabelle Parienté-Butterlin, écrivaine et professeur de philosophie, qui nourrit avec tant de profondeur et d’exigence son site Au bord des mondes. Ses Suppliques aux morts résonnent en moi avec vigueur. Elles expriment de si belle manière tout ce que j’aimerais tant pouvoir dire aux disparus. Isabelle trouve les mots, fait sonner les phrases comme j’aimerais tant pouvoir le faire. Poétiques, empreints de quiétude comme de souffrance assumée, ses textes me bouleversent. Les lire à voix haute me rapproche des disparus que je pleure, les proches, comme ceux dont je cultive le souvenir, entre autres les victimes des guerres.

Dans La Nuit, Soweto envoie du beau

https://soundcloud.com/samthingsoweto/01-jack-of-all-trades

Quelle découverte ! J’en suis resté tout retourné hier-soir en feuilletant les pages du numéro 17 de La Nuit, la revue digitale dont je vous parle régulièrement ici. Ils chantent a capella, les artistes de SamthingSoweto. C’est puissant et délicat. Sensuel et bouleversant. Joyeux et mélancolique. Une mescle géante à prolonger sur le site du groupe, auteur d’Ebsuku, son premier album au début de l’année. La Nuit, dois-je le rappeler, pour s’y adonner, y’a qu’à s’y abonner. En plus, La Nuit annonce toujours la couleur, ose la provocation et pose souvent les bonnes questions. Témoin, ces phrases en intro de ce tout dernier numéro :

LA MOITIÉ DE L’HUMANITÉ REFUSE D’ÊTRE PRISE POUR UNE CONNE…

L’AFRIQUE ÉTONNE SON MONDE…

L’AMÉRIQUE REDEVIENT INDIENNE…

L’ASIE DÉCOUVRE LA LIBERTÉ EN SON ABSENCE…

LA NUIT SORT SA MUSIQUE…

TANDIS QU’EN EUROPE…

SOMMES-NOUS VRAIMENT PRÊTS POUR L’EFFONDREMENT DU CAPITALISME ?

À Berlin, un glacial mur de sons

Sang glacé par cet hommage sonore aux 120 femmes, hommes et enfants qui trouvèrent la mort en tentant de franchir le mur de Berlin. Berliner Mauer’s Wall of Sound se veut une reconstruction acoustique du Mur qui coupa Berlin en deux pendant plus d’un quart de siècle, de 1962 à 1989. Tout au long du morceau apparaissent des tags qui rappellent l’identité de toutes les victimes du mur de la honte.

Les arbres perdent leurs feuilles

https://soundcloud.com/nobutosuda1101/fall-sowing

Guitare et chants de grenouilles. L’automne s’étire. Contempler les rouges et les ors, les rouille et les bruns des paysages hier traversés. S’attrister de ces milliers et milliers de feuilles égarées le long des sentiers. Toute la mélancolie du moment parcourt ces quelques minutes de musique signées Nobuto Suda, musicien de Kyoto.

Le contre-ténor de la gare

Déjà assisté moulte fois au spectacle de ces pianistes de gare qui se régalent sur le piano mis à leur disposition par la SNCF. À Marseille, à Paris aussi. Mais écouter un chanteur d’opéra en plein récital, jamais. Gare de Montpellier Saint-Roch l’autre soir, ce fut un ravissement.

Le balcon trempé

Sur ce balcon où Maman aimait venir s’asseoir pour contempler la rade, le fauteuil bleu-ciel où elle s’asseyait pleure toutes les larmes de son pauvre corps transi de pluie.

Juste avant le crépuscule

De retour à Marseille. Ferme les yeux et me retrouve assis en dessous du Fort Saint-Jean, sur les bancs de pierre du passage Brauquié qui relie le MUcem au Vieux-Port, là où le crépuscule s’installe parmi les bateaux qui rentrent, les joggeurs et les musiciens qui tapent le boeuf de l’autre côté.

Angèle Casanova raconte « Le fils du guerrier » et « Jazz qui souffle »

https://soundcloud.com/vases-communicants/le-fils-du-guerrier-par-eric-schulthess-lu-par-angele-casanova

Le fils du guerrier est un texte publié sur le blog d’Olivier Savignat, avec qui j’ai partagé le VaseCommuniquant du mois de novembre vendredi dernier. C’est l’histoire que m’a inspirée cette photo par lui adressée.

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J’aime la lecture qu’en fait Angèle Casanova, qui oeuvre désormais pour animer cette aventure d’écriture sur le blog d’un autre, initiée par François Bon et Jérôme Denis. Sur son blog Gadins et bouts de ficelle, Angèle propose – associée à Olivier Savignat – une lecture à voix haute des textes de tous les auteurs qui ont participé à ces VasesCommuniquants. Parmi les récits, j’ai été particulièrement séduit par Jazz qui souffle, un texte de Dominique Hasselmann, qui nous donne chaque jour rendez-vous sur son blog Métronomiques.

https://soundcloud.com/vases-communicants/jazz-qui-souffle-par-dominique-hasselmann-lu-par-angele-casanova

La radio du sel de mer

Seasaltradio. Webradio. Découvert cette station grâce à Marc Voinchet sur Twitter. Allemande elle est. Installée à Berlin. S’exprime aussi en anglais sur la toile. L’océan 24 heures sur 24. Une grille des programmes minimaliste :

  • 6 Uhr The ocean morning
  • 12 Uhr The ocean day
  • 21 Uhr The ocean night

Seasaltradio, la radio du sel de mer, est l’une des nombreuses stations proposées par la plateforme participative lautfm.

 

Gouttes, gouttelettes de pluie

L’âme enfantine. Photographier la chute des gouttes. Fredonner une comptine en écoutant la pluie taper sur les tuiles, juste en face du petit fénestron des toilettes. Me souvenir que nous la chantions avec Maman. Me demander si Alexandre et Clément, mes petits-fils, l’ont apprise dans leur école de Shanghai. Je les appellerai tout à l’heure pour leur poser la question.

Gouttes gouttelettes de pluie

Gouttes, gouttellettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Je marche sur la route
Je connais le chemin
Je passe à travers gouttes
En leur chantant ce gai refrain
Gouttes gouttelettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Je marche dans la boue
J’en ai jusqu’au menton
J’en ai même sur les joues
Et pourtant je fais attention
Gouttes gouttelettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Mais derrière les nuages
Le soleil s’est levé
Il sèche le village
Et mon chapeau et mes souliers
Gouttes gouttelettes de pluie
Adieu les nuages
Gouttes gouttelettes de pluie
L’averse est finie.

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Au restaurant vietnamien

Dégusté un délice de soupe aux vermicelles aux champignons noirs craquants en écoutant avec bonheur cette langue vietnamienne à laquelle je ne comprends rien mais entendue souvent à Marseille parmi les autres langues du monde qui depuis plus de deux millénaires façonnent ma ville. Une pensée pour @theoneshotmi, @lanlanhue et @Ahn_Mat,  cotoyées sur Twitter et auxquelles ces sons parleront sans doute. J’en savoure les sonorités joyeuses. Si proches et si loin à la fois du chinois que je découvre depuis quelques mois.

C’était Lucette

Un mois jour pour jour que Maman est partie.

Sur le chemin de deuil que j’arpente depuis, fleurissent des textes qu’elle écrivit.

– Écris et vis, me disait-elle souvent lorsqu’elle découvrait mes écrits.

Les siens résonnent de tout ce qui la rendait belle.

En voici deux, signés Lulu.

C’était Lucette.

MAMAN

La couverture tricotée

La tricoteuse est-elle morte ?

Des jours, des mois, pour tresser en couleur

Les fils de la chaleur.

Aujourd’hui ses doigts glissent encor

À cet album vivant.

 

Le hachoir de Mémé

La demi-lune au mur éclaire

Le vieux moulin Peugeot d’antan

Éclaire aussi le labeur de la fourche accrochée

Et le vieux fer à repasser le temps.

Le Danielle Casanova à quai

Me suis approché du ferry de la SNCM hier-soir peu avant 21 heures. Quai de la Joliette. Moteurs en marche. Ronronnement grave avant cap sur Ajaccio aujourd’hui. Combien de temps encore scintilleront dans la nuit, non-loin des cheminées, les quinze lettres de Danielle Casanova, militante communiste et résistante corse, morte en déportation à Auschwitz en 1943 et dont le bateau porte le nom depuis 2002 ?

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L’origine du son de la pluie

C’est l’artiste japonais Yugo Nakamura qui a créé cettte bande son à partir d’une multitude de gouttes de pluie enregistrées sur plein de surfaces différentes. Ai découvert cette merveille grâce à Arte Creative. Une pure joie d’écoute. Amplifiée par la tiédeur de ma couette hier alors que des trombes d’eau s’abattaient sur Marseille.

Les corbeaux de Georg Trakl

Créer en ligne une radio où l’on par­le­rait lit­té­ra­ture. Séduisant projet initié par Laurent Margantin. Il devrait s’affiner d’ici à janvier prochain. Désir d’y participer. Entre autres en lisant à voix haute des textes de mon choix, comme aujourd’hui Les Corbeaux – Die Raben, poème de Georg Trakl*, icône de la littérature moderne de langue allemande, traduit par Laurent Margantin. J’invite les germanophones à prolonger le voyage auprès du poète, avec l’article que lui consacre la Neue Zûrche Zeitung. *Georg Trakl mourut il y a un siècle, le 3 novembre 1914, à l’âge de 27 ans. Je me souviens l’avoir étudié à la fac. Fus fasciné par la tonalité sombre, angoissée, torturée de ses poèmes. @photo : Scherl / Süddeutsche Zeitung / Keystone

L’Académie du chant populaire chante « El pueblo unido jamás será vencido »

C’était la semaine passée au Rove, près de Marseille. À la Chapelle Saint-Michel. Mon ami Alain Aubin et ses trente choristes de l’Académie du chant populaire interprétaient la chanson chilienne immortalisée par le groupe Quilapayún. Alain a fondé son ensemble vocal en 1994 à Marseille. Son répertoire est riche de chants de résistances et de lutte, symboliques d’événements phare de l’histoire, comme La Commune de Paris ou la guerre d’Espagne. Vous aviez plébiscité en mars dernier le Bella Ciao de l’Académie. Pour réécouter, c’est par ici.

À toute volée

Première volée de novembre. Elles s’en sont donné à cœur joie hier les cloches de Salies.  Je ne me lasse jamais de les écouter.

Un bain dans la Concha, pour boucler octobre

 

Donostia San Sebastian. 31 octobre. Fond de l’air à 27 degrés. Marius et moi n’avons pas hésité. Nous sommes baignés dans la Concha et plutôt plein de fois qu’une. N’avons pas été seuls à savourer cet océan à 22 degrés. Beaucoup de jeunes enfants avec parents, de vieilles dames et d’adolescents. Ce fut sans doute le dernier bain de l’année… Le premier c’était le 22 janvier à la calanque de Suggiton. Dans une Méditerranée à 16 degrés… Lumière d’hiver un peu moins dorée que celle qui baignait Donostia hier après-midi.

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