Un Chien dans ma box

supeurpif

Ne sais comment ni pourquoi
a atterri dans ma boîte mail
Pif le Chien
l’ai accueilli en souriant
et le remerciant
de raviver bons souvenirs d’enfant

me rappelle Hercule
Brutos et Krapulax
Pifou aussi
c’était dans l’Huma
puis Vaillant puis Pif Gadget
réentends le langage sommaire
des personnages d’Arnal
les glop glop
et les pas glop du héros

me souviens des gadgets
très « farces et attrapes »
j’adorais les pois sauteurs
et leur petite boîte en plastique
sans doute les ancêtres magiques
du résolument insoumis et moderne Holopif

pifhologramme

L’oiseau du matin

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Patiemment
ai cherché l’oiseau qui chantait

espéré son envol
depuis le nid

guetté son retour
parmi les branches

en vain

c’était
un oiseau transparent
de bon matin

Zoé chante le retour de l’heure d’été

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En grande forme
ma fille Zoé
joyeuse et drôle
inspirée par le retour
de l’heure d’été

Marcel Dégun – Parfois & Pas assez

 

Marcel Dégun est mon double
quelques jours d’existence à peine et il me poursuit
du réveil au coucher il s’agite et parle en moi
même la nuit
devant les tremblements et les mélodies du monde
face au pas beau qui sourd en moi
je reste souvent coi
mais lui il a choisi de parler
à travers moi
là où souvent je n’oppose que silence lui il s’exprime
avec ses mots à lui
à travers moi
Marcel Dégun a des états d’âme à partager des choses à dire des mots à lâcher des constats à dresser des pensées à soumettre des rêves à émettre des regrets à regretter des riens à souligner des prières à murmurer des rires à lâcher

Marcel Dégun est le camarade de parole de Jean Barbin ; François Bon lui a donné vie début mars sur la page YouTube de son TiersLivre ; je le regarde et l’écoute jour après jour comme dans un feuilleton ; Jean Barbin me touche m’attriste me fait mourir de rire parfois ; il me bouleverse aussi dans son intense solitude ; et c’est dans ce mouvement de fond en moi face à la solitude de Jean que Marcel est apparu ; qu’il a commencé à parler ; à Jean et peut-être à vous autres aussi.

Marcel Dégun va tenter de prendre la parole chaque jour
jusqu’à ce que je lui coupe le sifflet.

Tout comme le propose François Bon pour Jean, si vous souhaitez vidéo d’un texte écrit non encore enregistré, signalez je transmettrai à Marcel.

PARFOIS J’ÉTOUFFE



PARFOIS JE SOURIS

PARFOIS JE PERDS MA VOIX

SévillHaïku #14 A mi manera à la radio

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Rouler vers le sud
pour respirer la mer
au bout du continent

 

la radio à fond
ambiance sixties
sur les routes d’Andalousie
et cette chanson des Gipsy Kings
A mi manera
Comme d’habitude
pour rejoindre l’extrème bout du sud
de notre vieille Europe

SévillHaïku #12 Le vieux peintre

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Toujours ses fenêtres ouvertes
le vieil et généreux
artiste peintre

ne s’isole de la rue
José Pérez Conde
que tard dans la nuit
lorsque il va au lit

sinon, demeure toujours grande ouverte
à la vie de sa rue
aux passants curieux
aux échanges improvisés
depuis son salon-musée
où se côtoient vierges et tableaux

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à bientôt 80 ans
José peint et sculpte moins souvent
se souvient du temps de sa jeunesse
raconte avec pudeur
son passé en beauté
car fut restaurateur de tableaux
au Musée des Beaux-Arts de Séville
et à Madrid
au Musée du Prado

 

SévillHaïku #11 À la Casa del Flamenco

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Tous les soirs en spectacle
Casa del Flamenco
ces artistes d’ici

jouent ensemble chaque soir
en plein cœur de Séville
dans un patio au large tablao
et aux azulejos foncés
tous sont enfants d’Andalousie
nourris depuis petits
de ce chant fiévreux
ces danses en arabesques
ces fiers et sensuels jeux de mains et de pieds

douloureux et plaintif
leur art conte la passion
les amours impossibles
dévoile avec fougue
les plaisirs offerts
il évoque en pleurant
le deuil
l’absence
les souvenirs enfouis
et leurs chagrins profonds

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SévillHaïku #10 Au Flamenco Bar

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Au Flamenco Bar
chacun est libre
de jouer ou d’écouter

le professeur et son élève
partagent leur vie
et leur passion du flamenco
en ce lieu aux murs tout blancs
petit et bondé
repère discret et réputé
des aficionados de leur art

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SévillHaïku #9 Une Toccata pour Murillo

Sur son orgue doré
le virtuose offre
Bach à Murillo

une brillanteToccata et fugue en ré mineur
le chef d’œuvre de Jean-Sébastien Bach
pour célébrer les quatre-cents ans
de la naissance ici du peintre baroque
Bartolomé Esteban de son prénom
vénéré par Séville
comme son aîné Velásquez

Estaban-Murillo-Vierge-de-lImmaculee-Conception-

privilège d’assister
au concert-hommage
donné en l’église toute en dorures
de l’Hospital de los Venerables *

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le virtuose
Padre José Enrique Ayarra
est depuis bientôt un quart de siècle
organiste titulaire de la Giralda
la monumentale cathédrale sévillane

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ce grand maître de l’orgue
a donné plus de mille concerts
dans trente deux pays

* jusqu’au deux avril
l’Hospital de los Venerables
accueille une expo dédiée
aux deux peintre enfants de la cité

Illustration de ci-haut : La Vierge de l’Immaculée Conception – Murillo

SévillHaïku #8 Yo soy Gitana !

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Font la fête entre femmes
avec à gogo
alcool et flamenco

https://soundcloud.com/ericschulthess/yo-soy-gitano

le rendez-vous des copines
ce bar du quartier
Las Alamedas de Hercúles
décompressent ensemble
après longue semaine
boulot casa minots

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ne sont pas les seules à Séville
à s’escaper ainsi le samedi
pour retrouver l’ambiance
du temps où leur vie
ne s’écrivait pas encore
avec chéri ou mari

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SévillHaïku #7 L’entraînement des costaleros

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Les yeux lancés vers avril
s’entraînent dur
les porteurs de pasos

https://soundcloud.com/ericschulthess/les-costaleros-a-lentrainement

à trois semaines de l’ouverture
de la Semaine Sainte
croiser dans Séville
à l’approche du soir
les costaleros en plein effort
les écouter racler semelles
sous leur gigantesques autels

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pour l’instant ni Christ ni Vierge dessus
mais le paso pèse son poids de bois
et il faut à chacun
régler son pas
accorder son rythme
avancer en harmonie
guidé par un pilote
de la même confrérie
se poser un peu parfois aussi
et repartir jusqu’à la tombée de la nuit

 

SévillHaïku #6 Soudain Chopin

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Sur l’avenue bruyante –
son offrande,
des Nocturnes de Chopin

Il a appris le piano en solo
Francisco
à peine un peu plus de trois ans
quelques cours quand-même
depuis janvier

désire en vivre
passe des heures sur son piano droit
chez ses parents où il demeure
parfois les voisins s’agacent
alors il sort
le soir
et vient s’installer
Avenida de la Constitución
en face de la station de tramway
Archivo de Indias

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Francisco joue Chopin
Nocturne N° 20
s’en émerveille
dans la housse de son instrument
tombent les pièces
pas une fortune
mais ne se plaint pas

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et lorsque la ville se fait silencieuse
il s’arrête
donne quelque monnaie
au sans domicile voisin
et retourne d’où il vient
reviendra demain

SévillHaïku #5 Les étudiants de la Tuna

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Dans leurs costumes d’époque
ils chantent pour
quatre sous espagnols

tradition vivace ici
les Tunas regroupent des étudiants
le soir
se promènent de bar en bar
avec leurs instruments
et offrent chansonnettes
en échange de quelques pièces

sur leur poitrine en travers
une beca
large bande aux couleurs de leur université
le vert sur celle de ceux-ci
raconte qu’étudient
vétérinaire ou pédagogie

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au Cafe-Bar La Teresas
ces Tunos m’ont sorti
du labyrinthe empreint de passion
de nostalgie aussi
des affiches et photos
dédiées à l’aficion

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SévillHaïku #4 Près du Guadalquivir

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Près du Guadalquivir
les rameurs ignorent
les bateaux à touristes

Un fleuve ça n’est pas la mer
mais la promenade ouvre aussi l’horizon
sur les deux rives de la ville
les unit et les sépare
les rassemble et les éloigne
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Séville touristique d’un côté
fière de son histoire multi millénaire
où tinte sur les pavés
le clac clac des sabots
des chevaux en calèches
et où résonne en bord de fleuve
ces pasos dobles qui invitent
à se promener sur l’eau

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en face Triana
quartier populaire
fier de ses artisans d’azulejos

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Triana amoureux de ses toreros
même si c’est sur l’autre rive
que se pressent les aficionados
à la monumentale Maestranza
la Plaza de toros
lorsqu’arrive l’heure de la Feria

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la Maestranza où trône Curro Romero
le Pharaon statufié en bronze
non-loin de l’hommage à un autre maestro
Wolfgang Amadeus Mozart

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SévillHaïku #3 Pendant le Baisepied

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Patientent et pleurent parfois
pour baiser le pied
du Christ éploré

Me suis toujours senti en paix
dans les lieux de prière du monde
le temps d’un voyage
d’un court passage
je range dans ma gorge
tous les mots durs
que souvent j’adresse à Dieu
quel que soit le nom que lui donnons
je laisse de côté ma colère
face à son laisser-faire
devant la barbarie des hommes
et je me mets à l’unisson
des croyants rassemblés

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inondée de ferveur
la Basilique de Jesús del Grand Poder
avec tout au fond du chœur
son Christ éploré en bois foncé
protégé d’une paroi translucide
avec juste un espace dédié
aux baisers sur son talon
le Besapié

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après la messe
célébrée par Carlos Amigo Vallejo
le cardinal de Séville
ai saisi d’autres baisers offerts
à la Vierge del Mayor Dolor y Traspaso

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puis suis rentré dans la nuit
adresser un baiser
à Dame Lune
en méditant sur son dénuement
ses dorures fugaces
son inquiétante noirceur
chaque mois
et sa lumière bienveillante
que j’espère éternelle

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SévillHaïku #2 Le flûtiste basque

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Ses journées entières
à sillonner parcs et rues
le flûtiste basque

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-flutiste-basque

Miguel est guitariste
c’est son métier
chaque matin
avant d’aller gagner sa croûte dans les rues de Séville
il prend le temps de parfaire son jeu de flûte
au creux des bosquets
sous les grands arbres
des Jardins de Murillo

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Vingt ans que Miguel a quitté Bilbao
pour s’installer ici
en Andalousie
doux exil
chaud exil
de Séville, il dit
qu’il est tombé amoureux de sa lumière
de sa foi palpable
de ses orangers
de sa nature préservée
malgré le trafic qui obscurcit un peu
les notes tirées de sa flûte andine

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De Séville il dit aussi
qu’elle est une œuvre d’art
tournée surtout vers le passé
que l’ambiance de fête
de convivialité
cache souvent
en profondeur
l’individualisme des Sévillans
difficile de s’y faire des amis

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doux exil
chaud exil
amer exil
et pourtant
Miguel confie qu’il finira sa vie ici
car c’est dans cette ville qu’il se sent le plus libre

 

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SévillHaïku #1 Les femmes de ménage

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Dans la chaleur de mars
lavent et frottent les marches
du Palais géant

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Séville
déjà le printemps ici
Séville et ses pavés poudrés
d’ocre et de bistre
ses orangers offerts aux oiseaux
cette lumière teintée d’or et de blanc
aux murailles maures et aux façades des maisons

Séville
ses Gitans cochers
ses guitaristes en liberté
et ses femmes de ménage
écrasées de chaleur
solidaires et bavardes
aux marches du Palais
de la Plaza de España

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Nos douze haïkus pour Kamaïshi

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Il y a quatre ans
avec ma fille Zoé et mon fils Marius
avions choisi et lu à voix haute quatre haïkus chacun
dédiés aux enfants et aux parents de Kamaïshi,
cette ville du nord-est du Japon
tragiquement frappée par le tsunami
il y a six ans jour pour jour
le 11 mars 2011

Les haïkus de Zoé

Entouré de branches mortes
il se redresse
le printemps !

Ishikawa Keirô

Comme un bloc de nuit voilée
perdu dans mes pensées

Katô Shuson

Viens écouter la glace
qui se craquelle sur le lac

Ozawa Minoru

Quand une tortue crie
l’autre lève la tête
pour l’écouter

Nakahara Michio

Les haïkus de Marius

Voile de lune
une grenouille
trouble l’eau et le ciel

Yosa Buson

Sur le gazon
languissamment retombe
la brume de chaleur

Natsume Sôseki

Dans les brumes de chaleur
quelques trous laissés
par le bâton allé au temple

Kobayashi Issa

A l’entrée du jardin
fleurit le blanc
d’un camélia

Ueshima Onitsura

Les Haikus d’Eric

La lampe éteinte
les étoiles fraîches
se glissent par la fenêtre

Natsume Sôseki

Nulle trace dans le courant
où j’ai nagé
avec une femme

Yamaguchi Seishi

Mon pays natal
détrempé par la pluie
je le foule pieds nus

Taneda Santôka

On vieillit
même la longueur du jour
est source de larmes

Kobayashi Issa

Je n’oublie pas Kamaïshi #2

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À Kamaïshi
il a fallu deux années
pour que la mer accueille à nouveau
le travail des hommes

en mai 2013
avec Momomi Machida
avions accompagné les pêcheurs du petit port de Osaki Sirahama,
pour leur toute première récolte d’huîtres et de coquilles Saint-Jacques
depuis le tsunami du 11 mars 2011

le 11 mars 2011
la vague géante avait tué l’un des camarades de ces pêcheurs
95% de leur flotte avait été détruite.
Seulement 30 de leurs 130 maisons avaient été épargnées

 

Je n’oublie pas Kamaïshi #1

2CentredepréventiondesrisquesKamaishi

six ans ont passé depuis le terrible tsunami
qui endeuilla le nord-est du Japon le 11 mars 2011
notamment la ville de Kamaïshi

m’y rendis en mai 2013
en reviens bouleversé
et à mon retour, écrivis un conte
En attendant la pluie
publié aux Éditions Parole
un témoignage d’amitié et de compassion envers les femmes, les hommes et les enfants rencontrés là-bas

Couvenattendant-la-pluie

ce livre est bilingue,
traduit en japonais par Momomi Machida
en avons tous deux lu un extrait
à voix haute
dédié à toutes les victimes du tsunami
ainsi qu’à leurs familles

Ci-dessous trois photos ramenées de Kamaïshi
sourire retrouvé des pêcheurs
jeune maman relogée dans un abri préfabriqué
et espoir vivace de connaître à nouveau des printemps paisibles

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Le temps des baignades

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Que revienne bientôt
le temps des baignades
de la causette tranquille
avec les gabians
le temps des escapades
en calanques
des virées sur les rochers
du rosé dans la glacière
des plongeons dans l’eau claire
des siestes apaisées
et des baisers salés

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Illustration : OharaKoson – Mouettes sur les vagues – 1910

L’ode aux marins

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Marins est un oratorio sonore
somptueux
mélodieux
chaleureux
respectueux des langues du monde
un poétique essai radiophonique
riche de voix humaines
empli de sons de mer et de bateaux
une plongée délicate
dans le monde des marins de commerce
ces ouvriers de la mondialisation

Marins
est l’œuvre de Jean-Guy Coulange
une ode à ce métier
qui « aide à mieux comprendre le monde
à mieux comprendre les autres »

https://soundcloud.com/jgcoulange/marins

La violoniste du tunnel del Antiguo

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Elle s’est installée là
juste sous le tunnel del Antiguo
entre la Concha
et l’Ondaretta
et elle a joué
toute la matinée

https://soundcloud.com/ericschulthess/la-violoniste-du-tunnel

plus toute jeune la dame
le regard indifférent
aux quelques pièces jetées
dans la housse de son violon

au-dessus d’elle
les vagues et les reflets du projet MiraMart
vestiges colorés de Donostia San Sebastián
Capitale européenne de la culture 2016

Quatre haïkus de Issa

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Toujours à portée de ciel
de doigts et de voix
les haïkus de Issa

Ne possédant rien
comme mon cœur est léger
comme l’air est frais

Sois donc rassuré
les fleurs aussi qui voltigent
prennent ce chemin

Par la rosée blanche
le chemin du paradis
peut être perçu

Une bise fraîche
ondoyant et tournoyant
est enfin venue

 

L’Oiseau, de Pierre Gamarra

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Chez mon bouquiniste préféré
déniché ce petit recueil
Le sorbier des oiseaux
de Pierre Gamarra
ne résiste pas au plaisir
de lire l’un de ses poèmes
à voix haute
comme il se doit

me souviens qu’à l’école primaire
au CP ou au CE1
avions appris quelques poèmes
de Pierre Gamarra
comme celui-ci

Mon cartable

Mon cartable a mille odeurs,
mon cartable sent la pomme,
le livre, l’encre, la gomme
et les crayons de couleurs.

Mon cartable sent l’orange,
le bison et le nougat,
il sent tout ce que l’on mange
et ce qu’on ne mange pas.

La figue, la mandarine,
le papier d’argent ou d’or,
et la coquille marine,
les bateaux sortants du port.

Les cow-boys et les noisettes,
la craie et le caramel,
les confettis de la fête,
les billes remplies de ciel.

Les longs cheveux de ma mère
et les joues de mon papa,
les matins dans la lumière,
la rose et le chocolat.

La tentation de la fuite

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Promener dans quelques allées
l’oreille dressée
l’œil attiré
par une sonnette-coq
écouter au portail
tomber sur un transistor
abandonné
pour minutes ou heures
posé sur la machine-à-laver
comprends le proprio
trop souvent l’info servie dans le poste
moins qu’à la télé mais quand-même
me laisse lessivé
happé par la tentation
de la fuite vers le silence-radio

Bambi

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Ai approché Bambi
petit daim
petit comme le garçon
qui me dit
à chaque instant
continue d’ouvrir bien grand
tes yeux d’enfant

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ai parlé avec son père
yeux noisette aux reflets bleutés
armé de longs bois
nous sommes souvenus de Tyrus Wong
le papa du Bambi de Walt Disney

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Zoé regarde Saïgon

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Ma fille Zoé a de la chance
en voyage au Vietnam
du sud au nord

chanceux suis aussi
m’a envoyé de belles photos
Saïgon pour commencer
si loin, si près

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