In Paradisu #3

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La Place de la Consolation, quand y ai-je mis les pieds pour la dernière fois ?

Je ne sais plus mais je garde le souvenir d’un beau campo à l’italiennne. Arrondi en lisière de mer avec des micocouliers aux quatre coins, des massifs d’azalées et une fontaine en pierre de Cassis au beau milieu. Une place cernée de commerces, ouverte sur le port mais séparée des quais par des kilomètres de barrières métalliques et de portails ajourés et rouillés.

Depuis cet espace plan et lumineux en toute saison, les bateaux se guettent, s’épient, s’entrevoient. Le plus souvent, ils se devinent derrière les hangars noirs. Pour les approcher de près il faut un laisser-passer. Mon oncle Augusto, mécanicien à bord des cargos et des ferries, me répétait toujours qu’un navire ça se mérite. Je n’ai jamais compris pourquoi.

(à suivre)

– Les vrais bourricots, c’est nous !

En attendant le bus, deux turfistes désenchantés. À Marseille, il n’est pas rare que s’engagent de telles conversations hautes en décibels et riches en couleurs. La rue se transforme souvent en scène de théâtre ou plateau de cinéma.

BONUS

Rentrer à pied par la Corniche, au crépuscule. Au loin, Planier, le phare édifié en 1320. Depuis 1986, plus de gardien à l’intérieur pour saluer les ferries en partance vers la Corse ou de retour d’Algérie. Planier est automatisé. IMG_0835

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