Printemps #5 Descendre dans les graves

Le pommier paradis. La feuille papillon. Le merle en récital. Les radis du dimanche. Tout semble si léger. Pourtant, la mélancolie rode et je descends dans les graves.

After Bach, par Clovis Nicolas (extrait de l’album Autoportrait)

Plongé dans ce morceau de contrebasse, je réalise que je n’ai plus entendu la voix de mon père depuis qu’il est parti, voilà bientôt quinze mois. Je lui parle souvent, surtout lorsque j’écoute Bach. Je sens qu’il est là mais je n’entends plus sa voix. Lorsque je joue du violoncelle aussi, il est présent. Je sais qu’il est content de savoir que le cello qu’il m’a offert quelques mois avant de mourir me procure joie et réconfort. Mais Papa reste muet. Sa voix me manque. En observant mon petit-fils de cinq ans et demi écrire avec application et jubilation chaque lettre de l’alphabet, je le retrouve dans sa blouse bleu-pétrole, lui qui fut instituteur de la République. Et je le réécoute se raconter.

 

 

L’écouter encore et continuer de lui parler en lui offrant ces rosaces dessinées et coloriées par ses deux arrière petits-fils.

À la ligne – Feuillets d’usine – Lecture de Joseph Ponthus (51)

Chaque jour, un chapitre lu à voix haute de À la ligne – Feuillets d’usine, le roman de Joseph Ponthus (Chapitre 51)

Jour après jour, une chanson de Charles Trenet dont Joseph Ponthus était fan

En avril à Paris – Charles Trenet

(À demain, 7h30…)

livreJosephPonthus

À la ligne – Feuillets d’usine est publié aux Éditions La Table Ronde et chez Folio

Photographie du haut :  @L214

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