Les sons de la ville après la pluie. Juste le craquement des feuilles sous nos pas. Parfois une voiture ou deux, à petite allure, comme en accord avec le rythme lent imposé par le confinement. Quelques voix d’enfants en chemin pour l’école. Là-haut, le ciel libéré. Plus de grondement d’avion. Cachés et accrochés aux arbres, quelques oiseaux frileux. Sinon, un silence sourd où viennent se nicher nos mots empreints de colère et de tristesse. De retour à la maison, tenter d’imaginer à quoi ressemblait le beau temps, jadis, puis réécouter Dylan et guetter « la terrible averse qui se prépare ». Espérons qu’elle ne nous arrive pas d’Amérique…
Bob Dylan – A Hard Rain’s A Gonna Fall
Contribution #3 J’accueille aujourd’hui la photo et le texte adressés par Dominique. Gratitude.
En plongée
Les feuilles sont tombées de haut et sans « Attestation dérogatoire de déplacement ».
Leur venue dans l’avenue ressemble aux traces laissées sur le sable par les pas des passants désunis.
Le bitume luit, déconfit.
Ce soir, personne à applaudir depuis mon balcon : le virus impose un silence nouveau.
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(À demain, 8h30…)