Garçon Souris : – Il paraît qu’on s’en va aujourd’hui…
Fille Souris : – On s’en va où ?
G. – On se lève et hop !
F. – Comment ça, hop ?
G. – Le magasin rouvre, quoi !
F. – On redevient essentiels ?
G. – Il paraît que oui
F. – Et le virus alors ?
G. – Tout pareil
F. – Tout pareil quoi ?
G. – Il est toujours là
F. – Rien ne change alors ?
G. – Si, Noël approche !
F.- On va revoir le soleil alors ?
G. – Peut-être
F. – Pas sûr ?
G. – Il faudra se faire acheter !
F. – Et si personne ne veut de nous ?
G. – Nous resterons cloîtrés au pays des jouets
F. – On est bien quand même ici sur nos petits fauteuils
G. – Mouais… ça manque de vie, tu ne trouves pas ?
F. – La vie, c’est donc dehors que ça se passe ?
G.- La vraie vie, ce n’est pas dedans
F. – La vraie vie, c’est au-dedans de soi aussi
G. – Oui, oui. Mais pas de dedans de soi sans le dehors
F. – Tu philosophes maintenant ?
G. – Depuis le printemps, j’ai appris ; nous avons eu le temps de réfléchir, non ?
F. – Donc là, toi tu dis Youpi Tralala ?
G. – Je dis Ouf, surtout !
F. – Ouf, tu sais, c’est fou à l’envers…
G. – Oui, oui, c’est fou ! À l’image de nos vies…
Oui Oui au Pays des Jouets – Générique
Contribution #25 J’accueille aujourd’hui les photos et les mots de Delphine. Mille mercis !
Sur les hauteurs de Foix. De là-haut, rien n’a changé…
Remerciements chaleureux à Claude, Dany, Mimi, Dominique, Éric, Josie, Chantal S. C. , Anne, Noémie, Christine, Zoé, Chantal H. , Romain, Georges, Joss, Momomi, Toshiko, Paule, Annick, Franck, Mireille, Patricia et Delphine pour leur amicale participation au feuilleton, en photos et en mots. Ce fut un grand plaisir de lecture et de partage.
(À bientôt…)

Depuis quelques jours, me voilà plongé dans le roman fleuve d’Herman Melville et accompagné de Moby Dick presque partout. Longer de larges demeures aux murs tout blancs, elle apparaît en plein soleil. Entendre le vent s’engouffrer dans une ruelle, la voilà qui se met à souffler. Devant ce jet d’eau, tout en haut d’un boulevard au visage charmant et paisible comme celui de l’océan avant le surgissement de la blanche baleine géante, Moby Dick n’en finit pas de respirer par son évent. Au stade de ma lecture, le monstre n’est pas encore apparu mais je sais qu’il ne tardera pas. Je me languis de le découvrir. Pour l’heure, je navigue paisiblement sur un baleinier, juché au poste de vigie et je savoure le voyage :


