Une fois salée, cette viande il faut la hacher. Mécanique, ce bruit de gorge qui rend la chair à saucisses. (à suivre)
son
Le feuilleton des cochonnailles / #1 Le salage
Les cochonailles. Ce sera comme un feuilleton. Rite hivernal dans les campagnes. Ici en Béarn. N’entendrez pas le cochon hurler juste avant d’être abattu. N’a pas sa place ici, ce cri. Insupportable. Je sais qu’il a existé mais l’ai rangé sur l’étal des souvenirs honteux. L’histoire commence avec le salage de la viande. (à suivre)
De nuit, Chopin sous mon parapluie
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Marcher sous la pluie m’est agréable. Surtout de nuit, lorsque les bruits de la ville disparaissent et laissent toute la place à la rêverie. Là, sous mon parapluie, c’est Chopin qui s’est invité. Nocturne N°1 en si bémol mineur opus 9. Je retournerai bientôt promener sous les gouttes.
À Biarritz, face à la grande marée
Avec mon fils Marius, n’avons pas pu résister à l’appel de la grande marée. Nous sommes posés un peu en retrait par rapport au front de mer et avons laissé l’océan nous raconter. Lorsque le soleil ne nous a plus donné signe de vie, sommes remontés boire un thé et un chocolat chaud. Un léger goût de sel imprégnait mes lèvres. Les cheveux trempés d’embruns, Marius souriait.
Ne jamais oublier Missak
Extrait des actualités télévisées du 2 Mars 1945. Au cimetière d’ Ivry, on honorait la mémoire de Missak Manouchian et de ses camarades fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944. Militant communiste et résistant d’origine arménienne, commissaire militaire des Francs Tireurs Partisans-Main d’Oeuvre Immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne, Manouchian fut arrêté en novembre 1943 et condamné à mort comme membre de l' »Armée du crime » ainsi que 23 de ses camarades. Les nazis et leurs amis de Vichy apposèrent leurs visages sur la sinistre Affiche rouge. Ces héros refusèrent d’être fusillés les yeux bandés. À Marseille, je vais souvent saluer Missak Manouchian au Mémorial qui lui est dédié, près du jardin du Pharo. Respect et reconnaissance éternel.le pour Missak, qui entre ce soir au Panthéon aux côtés de sa femme Mélinée, et pour ses camarades fusillés.
Le buste de Manouchian à Marseille.
Je n’oublie pas Missak Manouchian

Extrait des actualités télévisées du 2 Mars 1945. Au cimetière d’ Ivry, on honorait la mémoire de Missak Manouchian et de ses camarades fusillés au Mont-Valérien le 21 février 1944. Militant communiste et résistant d’origine arménienne, commissaire militaire des Francs Tireurs Partisans-Main d’Oeuvre Immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne, Manouchian fut arrêté en novembre 1943 et condamné à mort comme membre de l' »Armée du crime » ainsi que 23 de ses camarades. Les nazis et leurs amis de Vichy apposèrent leurs visages sur la sinistre Affiche rouge. Ces héros refusèrent d’être fusillés les yeux bandés. À Marseille, je vais souvent saluer Missak Manouchian au Mémorial qui lui est dédié, près du jardin du Pharo. Ce samedi, une cérémonie d’hommage y est organisée à 10 heures. Un autre moment de mémoire est prévu à Paris à partir de midi, devant la plaque apposée en sa mémoire sur l’immeuble qui fut le dernier domicile de Missak Manouchian, au 11 Rue de Plaisance, dans le 14ème arrondissement.
Le buste de Manouchian à Marseille.
L’année de la chèvre, commençons-la en Chine et en douceur
Pour tous les Chinois du monde, l’année a donc débuté sous le signe de la chèvre. À l’astrologie chinoise, je ne comprends pas grand chose. Comme d’ailleurs à l’astrologie occidentale. Mais bon, l’animal m’est sympathique depuis l’enfance. Ma tante Berthe en promenait une au village. Blanchette elle s’appelait. Elle la tenait par une ficelle accrochée au cou. Je me souviens de son odeur forte et de ses petites crottes noires comme des cachous qui nous amusaient beaucoup. Doux souvenir d’enfance, à accompagner d’une musique traditionnelle chinoise, histoire d’entamer cette nouvelle année en douceur. Les amoureux papillon, c’est le titre. Un jour, je saurai l’écrire en chinois.
Il est où l’avion ?
Le nez en l’air comme souvent. Regarder le ciel. Frôler la limite entre la frise de blanc et l’azur. Un avion passe. Vers où trace-t-il sa route ? Impossible à distinguer. Il a dû s’éterniser dans les nuages. Imaginer le pays où il se posera. Tout à l’heure. Dans la nuit. Ou bien demain. Lorsque poindra le jour sur le parc peuplé de chênes et de platanes, où le petit garçon est venu me demander Il est où ?
En voiture, parfois je monte le son
Sur la route pluvieuse soudain, à la radio, la grâce, l’élégance et le tempo de Stéphane Grappelli et Oscar Peterson. Je monte le son. France Musique dans le poste. Makin’ Whoopee. Les deux géants accompagnés de Kenny Clarke à la batterie et de Niels Henning Oersted Pedersen à la contrebasse. C’était en 1973. Et dans ma voiture en cette fin de matinée d’hiver.
La nuit, soudain un porte-bonheur
Ah, ces nuits d’été rêvées au Japon, lorsque passe le percussionniste avec ses bois porte-bonheur !
M’évoque ce court poème de Richard Brautigan dans son Journal japonais
En regardant mon lit / 3 heures du matin
« Dormir sans dormir,
pour ensuite redormir
sans
dormir. »