Du désastre de la Corderie aux mots de Marsiho

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Le désastre vécu par l’antique carrière de la Corderie a fait surgir en moi un désir de vengeance pour qu’à jamais les coupables de ce crime contre le patrimoine de Marseille soient expédiés dans les décombres de l’Histoire surgi aussi un rêve de grand tremblement qui ressuscite le site pour que tous ensemble nous puissions repartir pour 2600 ans de mémoire vive vite m’efforcer de chasser cette pulsion vilaine la rayer de ma tête et de mes tripes car le sang et la haine ne lavent jamais aucun forfait je le sais bien chasser ce cauchemar funeste et tenter de me tourner vers le beau vers les mots qui eux enterrent la saloperie du monde et le sauvent ils le peuvent oui ils le peuvent désir profond ici au cœur de notre cité de retrouver l’un de ses fils les plus inspirés les plus poètes l’écrivain André Suarès auteur du formidable Marsiho savourer chaque phrase de ce bijou et lire un extrait à voix haute où trois mots sonnent en écho au désastre meurtre lâcheté et soleil…

« … Sous le ciel d’azur, rire éclatant, il y a dix coins marqués pour le meurtre. Ce sont des places régulières, des trapèzes biscornus qui s’espacent au soleil entre deux ou trois pâtés de grosses maisons. Terrains vagues, lieux de démolitions, ils semblent piqués de décombres, jalonnés pour le crime et lotis au guet-apens. Les pavots du sang doivent pousser sur ces champs arides : ils attendent la saison.
Que le ciel est heureux qui les illumine, qu’il laisse tomber de haut le miel de la lumière sur ces dartres galeuses de la peau d’une ville ! Rien ne ressemble moins au coupe-gorges des ruelles sinistres, dans les vieilles cités à l’ombre des cathédrales. Ici, tout se fait en plein soleil. Quelle merveille dans une ville où comme partout, le style moderne commande l’hypocrisie et la lâcheté.
Au beau milieu de la cité, dans le centre de la ruche, là où grouille la foule, les carrefours prédestinés haussent une large épaule, étirent leurs membres de plâtre gris, et dressent leurs bosses de terre battue. Tantôt plus couverte de gens qu’une charogne de vermine et tantôt déserte comme un cimetière à minuit, la place est un champ clos.
J’en sais une, les lignes courbes, la rue qui fuit, les ruelles qui s’amorcent en serpents et en scorpions, mes murs aveugles d’une part, des murailles trouées en écumoire, de l’autre, tout y appelle le meurtre… »

Copyright @ Editions Jeanne Laffite

Colère, tristesse et honte

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Comment taire ma colère quand à Marseille brise-roche et tracto-pelles dévastent des vestiges grecs vieux de vingt-six siècles ça se passe dans le quartier de ma jeunesse sur le site de l’antique carrière de la Corderie où les Phocéens fondateurs de la cité venaient s’approvisionner pour construire Massalia

ce carnage patrimonial me révolte tout autant qu’il m’attriste 2600 ans d’histoire démolis pour laisser Vinci construire un immeuble de cent-neuf logements de standing avec la bénédiction du Président de la République de la Ministre de la Culture et du Maire de Marseille que la honte les inonde !

 

Photo de ci-haut @DavidCoquille

Callelongue dans la présence d’Izzo

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Chaque fois que mes pas me mènent ici en ce bout du monde marseillais je sais je sens que Jean-Claude Izzo m’accompagne pareil hier sous les embruns et les bourrasques de ce vent d’est furieux Callelongue et ses cabanons trempés sa roche blanche indondée teintée de beige par la pluie son sémaphore tendu vers le ciel gorgé de gris face aux îles Maïre et Tiboulen de Maïre secouées de vagues et d’écume Jean-Claude Izzo tremble à mes côtés devant ce Marseille grandiose terrible et cette Méditerranée où tant d’humains de migrants de marins continuent de se perdre

Je me souviens qu’il y a plus de deux ans et demi je m’étais installé au rond-point de Callelongue pour lire à voix haute un texte de Jean-Claude Izzo

Mon billet de blog du 1er avril 2015 c’est par ici.

 

Si j’étais un oiseau

[vimeo 241007433 w=640 h=360]

Déniché cette merveille hier sur Twitter

https://platform.twitter.com/widgets.js
Ces murmurations des étourneaux m’ont captivé un long moment me suis repassé en boucle ces images tournées par la cinéaste Jan Van Ijken puis ai écrit ces menus vers histoire de rester le plus léger possible pour qui sait apprendre un jour à m’envoler moi aussi

Si j’étais un oiseau
serais un étourneau
je danserais là-haut
avec tous mes potos
il ne ferait pas chaud
mais juste ce qu’il faut
nous partirions très tôt
entourés de bravos
comme un joli cadeau
offert par les badauds

Photo de ci-haut @CulturaInquieta

 

Le feuilleton Maïté monte aux vaches #7 « La France, elle est pas très accueillante malgré ce qu’elle dit »

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Grande Grassouillette Sauvage et Trompe-la-mort
ce sont les vaches de Maïté
factrice à la retraite elle monte s’en occuper tous les jours
sur la ferme paternelle trois granges et des pâturages à volonté
y vivent aussi des chats des poules et des canards
ai accompagné Maïté là-haut un après-midi auprès de ses Blondes d’Aquitaine
voulais toucher du doigt et des oreilles à quoi pouvait donc ressembler cette passion pour les vaches qu’elle avait avouée ici il y a deux semaines
un après-midi à la ferme façon feuilleton audio en sept épisodes.

L’épisode #6 « Ce qu’on fait aux animaux, un jour ou l’autre on le fait aux humains »

 

Le feuilleton complet

 

Le feuilleton Maïté monte aux vaches #6 « Ce qu’on fait aux animaux, un jour ou l’autre on le fait aux humains »

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Grande Grassouillette Sauvage et Trompe-la-mort
ce sont les vaches de Maïté
factrice à la retraite elle monte s’en occuper tous les jours
sur la ferme paternelle trois granges et des pâturages à volonté
y vivent aussi des chats des poules et des canards
ai accompagné Maïté là-haut un après-midi auprès de ses Blondes d’Aquitaine
voulais toucher du doigt et des oreilles à quoi pouvait donc ressembler cette passion pour les vaches qu’elle avait avouée ici il y a deux semaines
un après-midi à la ferme façon feuilleton audio en sept épisodes.

L’épisode #5 « Je suis pas pour la torture des canards »

 

Demain, l’épisode #7 « La France, elle est pas très accueillante, malgré ce qu’elle dit »

Le feuilleton Maïté monte aux vaches #5 « Je suis pas pour la torture des canards »

canards

Grande Grassouillette Sauvage et Trompe-la-mort
ce sont les vaches de Maïté
factrice à la retraite elle monte s’en occuper tous les jours
sur la ferme paternelle trois granges et des pâturages à volonté
y vivent aussi des chats des poules et des canards
ai accompagné Maïté là-haut un après-midi auprès de ses Blondes d’Aquitaine
voulais toucher du doigt et des oreilles à quoi pouvait donc ressembler cette passion pour les vaches qu’elle avait avouée ici il y a deux semaines
un après-midi à la ferme façon feuilleton audio en sept épisodes.

L’épisode #4 « En ce moment, les vaches, je les bénis ! »

 

Demain, l’épisode #6 « Ce qu’on fait aux animaux, un jour ou l’autre on le fait aux humains »

Le feuilleton Maïté monte aux vaches #4 « En ce moment, les vaches, je les bénis ! »

Maïté6

Grande Grassouillette Sauvage et Trompe-la-mort
ce sont les vaches de Maïté
factrice à la retraite elle monte s’en occuper tous les jours
sur la ferme paternelle trois granges et des pâturages à volonté
y vivent aussi des chats des poules et des canards
ai accompagné Maïté là-haut un après-midi auprès de ses Blondes d’Aquitaine
voulais toucher du doigt et des oreilles à quoi pouvait donc ressembler cette passion pour les vaches qu’elle avait avouée ici il y a deux semaines
un après-midi à la ferme façon feuilleton audio en sept épisodes.

L’épisode #3 « L’abattoir, c’est sûr que c’est une souffrance animale »

 

Demain, l’épisode #5 « Je suis pas pour la torture des canards »

Le feuilleton Maïté monte aux vaches #3 « L’abattoir, c’est sûr que c’est une souffrance animale »

vache

Grande Grassouillette Sauvage et Trompe-la-mort
ce sont les vaches de Maïté
factrice à la retraite elle monte s’en occuper tous les jours
sur la ferme paternelle trois granges et des pâturages à volonté
y vivent aussi des chats des poules et des canards
ai accompagné Maïté là-haut un après-midi auprès de ses Blondes d’Aquitaine
voulais toucher du doigt et des oreilles à quoi pouvait donc ressembler cette passion pour les vaches qu’elle avait avouée ici il y a deux semaines
un après-midi à la ferme façon feuilleton audio en sept épisodes.

L’épisode #2 « Ces vaches, elles vont bouger aujourd’hui ? »

 

Demain, épisode #4 « En ce moment, les vaches, je les bénis ! »