Quatre vingt dix-neuf ans et bien plus

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Onze novembre deux mille dix-sept l’armistice conclu il y a quatre vingt dix neuf ans jour pour jour une journée de grisaille dehors rien d’inédit une journée de pensées fortes pour Alphonse Richard tombé bien avant que le feu et la folie ne s’arrêtent quatre ans et presque trois mois après sa mort je me demande comment il aurait pu traverser la Grande Guerre le caporal dignois si le mortier allemand ne l’avait fauché dès les premières salves le quatorze août quatorze comment aurait-il survécu à la tragédie comment aurait-il accueilli l’affreuse nouvelle qui me massacre le cœur publiée par Gérald Andrieu sur mon fil Twitter

reprise ensuite prolongée ainsi par Arnaud Maisetti

pour dénoncer la mort maquillée du berger de Lozère le dernier Poilu de la Grande Guerre tué à l’ennemi comme les autorités militaires écrivaient sur la fiche des morts pour la France Augustin tué le dix novembre dix-huit tu parles les salauds ils ont osé les salauds onze novembre deux mille dix-sept journée de signes d’amitié aussi consolent et apaisent comme ce tweet de Francine Bourgeois

oui Alphonse Richard est vivant parmi nous et bien au-delà de notre France bien sûr et je me prends à réécouter l’audioblog fabriqué par les collégiens du Lycée français de Shanghai Campus de Pudong rencontrés en octobre leur enregistrement audio de l’intégralité de mon livre quel magnifique cadeau toutes ces voix d’enfants je n’en reviens toujours pas et sans doute Alphonse non-plus.

Salies-de-Béarn s’est souvenue de tous les soldats de la Grande Guerre

Salies sous une pluie fine hier-matin. Un vrai temps de 11 novembre. De nombreux Salisiens se sont retrouvés autour du monument aux morts pour raviver la mémoire des victimes du carnage de 14-18. Recueillement de rigueur pendant toute la cérémonie, notamment pendant la lecture du message de Kader Arif, le ministre des anciens combattants, par Claude Serres-Cousiné, le maire de la commune. Lui qui est aussi conseiller général n’oublie pas le terrible tribut payé par les jeunes hommes du canton pendant la Grande Guerre. Il n’oublie pas non-plus les mutins, ceux qui se rebellèrent contre leur hiérarchie.
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La paix. C’est parce qu’il appelait à la paix que Jean Jaurès fut assassiné le le 31 juillet 1914. Il n’est pas inutile de se remémorer ses paroles.