Balin-balan rejoindre ma madone

Bien bruyant le vieux TER. Balin-balan, il mène sa vie de petit train fatigué. N’est pas du tout pressé. Longe la mer, de gare en gare. Se repose un court instant et repart en grinçant. Seul dans la rame, les paupières closes, je m’en vais rejoindre ma madone.

TER

La madòna dau TER – Moussu T e lei Jovents

Vous avez l’éclat de la rose

roses

Roses de juin –
Promesses éphémères,
l’été en embuscade.

 

Vous avez l’éclat de la rose – Moussu T e lei Jovents

Trois petits tours et puis revient (13) Il n’oubliera pas…

frankbalconhotel

 

 

Lire ces mots dans les carnets d’Arnaud Maisetti : «  Il n’y a pas d’horizon dans ces jours d’attente et de répétition, qui entasse rage, dégoût, désespoir et silence : pas d’horizon, seulement l’acharnement à construire du temps qui saura le transpercer et renverser le désespoir et la rage en monde. » Penser à mon ami Frank, en mission dans une raffinerie de Taranto, au sud de l’Italie. Demain dimanche, son horizon s’écrira en lettres plus claires. Il pourra quitter les 20 mètres carrés de la chambre d’hôtel où il est confiné depuis le 21 mars. En retrouvant l’air libre, la rage et le dégoût devant la tragédie vécue par le peuple italien ne l’auront pas quitté, non. Il n’oubliera pas non plus le monde imaginé chaque jour de quarantaine en apercevant la mer depuis sa fenêtre.

 

 

frankbalconhotel

(À demain 8h30…)

Supplique pour être enterré à la plage de Sète – Georges Brassens

Trois petits tours et puis revient (12) Jeunes et frêles d’épaules…

Eric à Gémenos été 60

 

Pour nous échapper quelques instants de notre présent pesant, nous sommes nombreux à revisiter et partager nos photos d’avant, de ce temps d’autrefois qui a filé sans prévenir. Je me rappelle cette époque où nous nous moquions un peu des vieux lorsque nous les entendions murmurer  » c’était le bon temps  » en soupirant. Aujourd’hui, avouons-le, devant ces photos d’antan, nous faisons pareil. Tandis qu’ensemble nous rions aux éclats devant telle coupe de cheveux ou tel accoutrement, sans doute nous moquons-nous aussi un peu de nous mêmes. Avec joie et tendresse. Nous étions jeunes et frêles d’épaules. Si légers. S’étonner d’avoir si peu changé, finalement. Prier pour que revienne un jour ce temps de l’insouciance et de la légèreté.

 

 

Eric à Gémenos été 60

 

(À demain 8h30…)

 

Jésus que ma joie demeure – Jean-Sébastien Bach

Qu’es bòn !

portraitMarseille

Sur les murs de ma ville cette femme nous regarde venue de loin arrivée ici comme tant d’autres depuis tant de siècles derrière sa photo des journaux en chinois comme un habit de lumière au carrefour des continents un jour un portrait #OneDayOnePortrait ne sait qui a signé cet hommage discret à toutes celles et tous ceux venu.e.s d’ailleurs pour vivre à Marseille hommage à la fraternité joie dedans à chacun de mes pas et plaisir de fredonner l’une des chansons de Moussu T e lei Jovents qui chaque jour m’accompagnent où que je marche où que je respire où que je tâche de ne point désespérer

Qu’es bòn !

Nos farien creire que viure ensems es una ideia de calut,
Nos farien creire que sensa mestre seriam perdut,
Nos farien creire que tot pòu estre crompat o vendut,
Nos farien creire qu’es totjorn lo copable qu’es abatut.

Ils nous feraient croire que vivre ensemble est une idée de fou
Ils nous feraient croire que sans maître, nous serions perdus,
Ils nous feraient croire que tout peut être acheté ou vendu,
Ils nous feraient croire que c’est toujours le coupable qui est abattu

O fan
Qu’es bòn
De relevar la testa!
Qu’es bòn
De si sentir vivent!
Qu’es bòn
De rintrar dins la festa!
Qu’es bòn oie qu’es bòn!

Que c’est bon
de relever la tête !
De se sentir vivant !
De rentrer dans la fête !
Que c’est bon !

Nos farien veire dei montanhas d’aur per nos atisar,
Nos farien veire dei dieus poderos per davant si clinar,
Nos farien veire dei gròs saberuts per mai nos embarcar,
Nos farien veire d’imatges verinosa per nos enganar.

Ils nous feraient voir des montagnes d’or pour nous attirer
Ils nous feraient voir des dieux puissants pour s’incliner devant
Ils nous feraient voir des grands savants pour mieux nous arnaquer
Ils nous feraient voir des images venimeuses pour nous tromper.

Qu’es bòn
De relevar la testa!
Qu’es bòn
De si sentir vivent!
Qu’es bòn
De rintrar dins la festa!
Qu’es bòn oie qu’es bòn!

Nos farien viure un monde d’enveja e de prohibicion,
Nos farien viure empegat au pecat, a la supersticion,
Nos farien viure segon la borsa e seis evolucions,
Nos farien viure dins un astre malaut, poirit de polucion.

Ils nous feraient vivre un monde d’envie et de prohibition
Ils nous feraient vivre collés au pêché, à la superstition
Ils nous feraient vivre selon la bourse et ses évolutions,
Ils nous feraient vivre dans un astre malade, pourri de pollution.

Qu’es bòn
De relevar la testa!
Qu’es bòn
De si sentir vivent!
Qu’es bòn
De rintrar dins la festa!
Qu’es bòn oie qu’es bòn!

Lo libre salabrum

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À l’aube comme souvent
tu descends peindre quelques galets
nourrir les poissons
leur dire qu’aujourd’hui comme hier
n’en mangeras pas
seul encore à cette heure
accroches tes yeux à l’horizon
respires le parfum des algues et des pins
puis remontes faire couler le café
fredonnant à voix basse
cette chanson belle et triste à la fois
Lo libre salabrum*

*L’air libre au goût salé

SévillHaïku #14 A mi manera à la radio

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Rouler vers le sud
pour respirer la mer
au bout du continent

 

la radio à fond
ambiance sixties
sur les routes d’Andalousie
et cette chanson des Gipsy Kings
A mi manera
Comme d’habitude
pour rejoindre l’extrème bout du sud
de notre vieille Europe

La petite souris est passée

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Reçu ce matin au réveil
cette photo de Clément
mon petit-fils de six ans
tout fier de sa merveille
toute première dent tombée
tenue comme un trophée

la petite souris est passée
à l’heure de Morphée
bien loin le temps où Clément chantait
sur les épaules de Papet

 

Rien d’autre que de la pluie

et toute la journée d’hier dans ma tête, cette chanson en boucle. Ne sais pas pourquoi.

Tous les cris les SOS – Daniel Balavoine

le soir approchant, malgré tout, cet arbre en fleurs trempé

malgré tout

 

Que revienne vite le temps des cerises

En ce lundi teinté de brun et de bleu foncé, pas le cœur à parler. Juste envie de partager cette version de la chanson de Jean-Baptiste Clément. Elle nous vient de l’Empire du soleil levant.

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Quand nous chanterons, le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur
Quand nous chanterons, le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles,
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendant de corail qu’on cueille en rêvant.

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Evitez les belles!
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d’amour.

J’aimerai toujours le temps des cerises
C’est de ce temps là que je garde au coeur
Une plaie ouverte.
Et Dame Fortune en m’étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur,
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.

Couplet ajouté pendant la guerre de 1871

Quand il reviendra le temps des cerises
Pendores idiots magistrats moqueurs
Seront tous en fête.
Les bourgeois auront la folie en tête
A l’ombre seront poètes chanteurs.
Mais quand reviendra le temps des cerises
Siffleront bien haut chassepots vengeurs.

Écouter Clément chanter

Juste avant de repartir pour Shanghai, mon petit-fils Clément m’a fait un beau cadeau. Quatre ans et demi depuis mardi. Il me faudra patienter jusqu’à ses cinq ans pour le serrer à nouveau dans mes bras et l’écouter chanter… Déjà hâte de retrouver aussi mon autre petit prince, Alexandre, son grand frère.

Alexandre

L’Académie du chant populaire chante « El pueblo unido jamás será vencido »

C’était la semaine passée au Rove, près de Marseille. À la Chapelle Saint-Michel. Mon ami Alain Aubin et ses trente choristes de l’Académie du chant populaire interprétaient la chanson chilienne immortalisée par le groupe Quilapayún. Alain a fondé son ensemble vocal en 1994 à Marseille. Son répertoire est riche de chants de résistances et de lutte, symboliques d’événements phare de l’histoire, comme La Commune de Paris ou la guerre d’Espagne. Vous aviez plébiscité en mars dernier le Bella Ciao de l’Académie. Pour réécouter, c’est par ici.

En pensant à Renaud avec tendresse

https://soundcloud.com/ericschulthess/mistral-gagnant

Il paraît que Renaud ne va pas très bien. À lire certains tweets hier, il dériverait à nouveau sur un sentier de déprime. J’avoue que ceci m’attriste beaucoup. Je suis depuis tant d’années aficionado à sa poésie, à ses mélodies, à sa révolte et à toute cette tendresse aussi qui teinte ses chansons. Cette tendresse, puissions-nous être nombreux à la lui rendre et à lui dire que nous ne l’oublions pas. Quand bien même « le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants et les Mistral gagnants…« 

Massilia Sound System de retour

Massilia. Huit lettres sur une pochette toute bleue. Avec une étoile sur le second i, comme une bougie d’anniversaire pour fêter le huitième album de Massilia Sound System. Le groupe marseillais a trente ans. Il a mis sept années pour sortir cet opus, le premier depuis le jubilatoire Oai e libertat. C’est un évènement. À partager sans compter. Tolérance, accueil, résistance, contestation, fête, lutte, rencontre, autant de mots qui participent du credo affiché et propagé par le groupe marseillais. Si tout fout le camp, « si tout va mal, si lèva mai la cançon, la chanson se lèvera encore et Massilia sera là pour la chanter« . Pour prolonger ce teaser de l’album et déguster quelques bonnes vidéos de Massilia, c’est par ici.

 

La chanson des Belles de Mai

Vous avez plébiscité le Bella Ciao de l’Académie de Chant Populaire – écouté plus de 105 fois sur ma page Soundcloud – vous adorerez cette chanson des cigarières marseillaises*, ces ouvrières aux blouses bleues, italiennes ou espagnoles, qui vendirent leur force de travail à la Seita et à la Manufacture des tabacs de la Belle de Mai, devenue en 1990 la Friche Belle de Mai. J’ai enregistré cette chanson lors du Forum Culture du Front de Gauche à la Friche le 12 mars dernier, pendant lequel la chorale dirigée par Alain Aubin a proposé quelques belles respirations musicales.

*Pour la plupart, ces cigarières étaient des femmes très jeunes. Elles travaillaient entre 9 heures et dix heures par jour. En 1887, leur combativité leur permit d’obtenir une amélioration de leurs conditions de travail suite à une grève. Elles furent ensuite les premières ouvrières de toutes les manufactures de l’Etat, à former un syndicat.

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Sur les murs de la Friche Belle de Mai.

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Vestige de Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture…

Si j’étais maire de Marseille

 

C’est Papet Jali, le MC globe trotter raggamuffin vagabond qui chante cette chanson de circonstance. En ce dimanche de premier tour des élections municipales, je l’ai choisie pour sa bonne humeur qui peut inciter à se rendre en chantant vers son bureau de vote. Et puis parce que je partage sa préoccupation de voir « Le FN remplacer le Front Populaire ».  À Marseille et dans nombre d’autres endroits de notre pays. Aujourd’hui – et dimanche prochain itou – surtout ne pas s’abstenir. Ni de chanter. Ni de voter. En n’oubliant pas que comme l’écrivait Aimé Césaire, « Il n’est pas question de livrer le monde – de livrer Marseille – aux assassins d’aube« . Le site de Papet J, c’est par ici.

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Papet Jali – René Mazzarino sur son passeport – est l’auteur de cette chanson, composée avec M. Forestal et 149 Band*, enregistrée au 149 studio par Greg Lampis.
*Le 149 Band :  Drums: Maxime Dormoy à la batterie, Patrice Taboni à la basse, Vinciane Hasnberger au clavier, Alex Ginanneschi à la guitare, Lilian Delhotellerie à la percussion et Greg Lampis au sax.

Hélène Hazéra chante Marseille et Foulquier Longueur d’Ondes #4

Bonheur d’une rencontre impromptue avec Hélène Hazéra la semaine passée à Brest, au Festival de la radio et de l’écoute Longueur d’Ondes. Productrice et animatrice de l’émission Chanson Boum sur France Culture, journaliste à Libération de 1978 à 2000, cette femme pétille et partage son amour de la chanson francophone qui sonne aux quatre coins du monde. Mille et mille anecdotes à raconter. Mille et mille souvenirs à confier. Parmi eux, son amitié avec Jean-Louis Foulquier, qui l’accueillit à la radio.

Chanson Boum, le magazine éclectique dédié à la chanson francophone internationale, c’est par ici.

BONUS : Hélène Hazéra est tellement gentille qu’elle s’est prêtée à l’enregistrement d’une bulle sonore Bobler, le média social vocal

Partir à la guerre

J’ai commencé à lire le hors série de Télérama consacré à la Guerre de 14-18 – sous-titré L’onde de choc dans la cultre française et je suis saisi par les mots qui referment l’interview que l’historienne Annette Becker a donnée à Gilles Heuré  : « Je suis passionnée par ceux qui ont fait la guerre et qui sont parvenus à la sublimer dans une oeuvre d’art ». Je partage cette fascination. 14-18 priva ma grand-mère maternelle Zoé de son promis. Née en 1894, elle fut prise dès l’âge de 14 ans par le tourbillon de la survie, dans son petit village du Haut-Var. Elle ne devint pas artiste. Ni institutrice, ce dont elle rêvait. Pas le temps. Il lui fallut travailler dur pour ramener de quoi aider sa mère à nourrir ses petits frères. Son amoureux parti et tué à la guerre, sa vie devint une longue avancée dans les territoires de la mélancolie. Je n’ai jamais oublié comment elle évoquait ce deuil, dévastée par le chagrin. J’étais encore petit mais déjà assez grand pour haïr profondément la guerre. Plus tard, j’ai appris à me souvenir de ce passé tragique à travers des tableaux ou des chansons. Voici un extrait de chanson, déniché au coeur d’une création sonore publiée par ARTE Radio

Partir pour mourir un peu, extrait de la chanson Quand un soldat de Francis Lemarque qui résonne dans l’oeuvre sonore de Marie Chartron « L’Anarchoeur, 14-18 en rouge et noir », publié par ARTERadio. Charlie Marcelet en a assuré la mise en ondes et le mixage. Cette création nous donne à découvrir l’esprit libertaire et pacifiste qui anime les artistes de la chorale stéphanoise La Barricade. J’avoue avoir eu la gorge serrée de sanglots en l’écoutant et la réécoutant. Je vous la recommande et c’est ici

A bicyclette

J’ai ressorti mon vieux Bianchi ce week-end pour aller balader avec Chantal, ma compagne et Zoé et Marius mes jeunes enfants entre Salies-de-Béarn et Escos. Quel plaisir de rouler ensemble sur l’allée verte – ancienne voie de chemin de fer – et ces petites routes de la campagne béarnaise !
Inévitablement, une promenade à vélo m’évoque « A bicyclette », la merveilleuse chanson d’Yves Montand

Duerme negrito

Découvert et propulsé sur scène par une certaine Edith Piaf en 1950, le chanteur et guitariste argentin – indien par son père et basque par sa mère – Athualpa Yupanqui. Il fut porte-parole des paysans misérables d’Argentine et proche du Parti communiste, ce qui lui valut son exil en France. Parmi les centaines de chansons qu’il interpréta, Duerme Negrito.
La guitare de Yupanqui
Duerme negrito
Duerme, duerme negrito,
que tu mama está en el campo, negrito…

Duerme, duerme negrito,
que tu mama está en el campo, negrito…*

Te va a traer codornices para ti,
te va a traer rica fruta para ti,
te va a traer carne de cerdo para ti.
te va a traer muchas cosas para ti.
Y si negro no se duerme,
viene diablo blanco
y ¡zas! le come la patita,
¡chacapumba, chacapún…!

Duerme, duerme negrito,
que tu mama está en el campo, negrito…

Trabajando,
trabajando duramente, trabajando sí,
trabajando y no le pagan, trabajando sí,
trabajando y va tosiendo, trabajando sí,
trabajando y va de luto, trabajando sí,
pa’l negrito chiquitito, trabajando sí,
pa’l negrito chiquitito, trabajando sí,
no le pagan sí, va tosiendo sí
va de luto sí, duramente sí.

Duerme, duerme negrito,
que tu mama está en el campo, negrito…

Athualpa Yupanqui
(1908 – 1992)

Joyeux anniversaire Marius !

Aujourd’hui, mon fils Marius a fêté ses 10 ans. Nous avons célébré ce bel anniversaire en famille. Ce fut joyeux et émouvant. Je crois bien que cela lui a beaucoup plu…

Mike Ibrahim, I like him

En voiture hier soir. Tard. Très tard. En route vers la maison. France Culture pour m’accompagner. En quête d’émotions douces après un beau week-end avec mes enfants. Dans le poste, une voix m’accroche et des paroles me touchent. Talent. Poésie et ironie mêlées. Mélodies prenantes. Le chanteur s’appelle Mike Ibrahim. Auteur compositeur interprète. Je ne le connaissais pas. Je ne pourrai plus le dire. L’artiste était l’invité d’Hélène Azéra dans l’émission « Chanson Boum » sur France Culture. Extrait de Une fille de l’est à Orly-ouest

Une fille de l’est à Orly-ouest est l’un des titres de « L’enfant des siècles », le nouvel album de Mike Ibrahim.
L’artiste propose sur son site le téléchargement gratuit d’un livre de nouvelles, « Les animaux sauvages ». Les textes ont été écrits à partir des titres des chansons de l’album « L’enfant des siècles ».

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Il y a 99 ans jour pour jour, Jean Jaurès était assassiné en plein Paris. Professeur agrégé de philosophie, député socialiste, fondateur du journal L’Humanité, le Tarnais était un pacifiste résolu, farouche opposant à la guerre de 14 qui s’annonçait. Jaques Brel a consacré une immense chanson à Jaurès. Voici la reprise de Zebda.

Jaurès commémoré par le journal l’Humanité

La Fondation Jean Jaurès

Le site Jaurès Info

Jaurès à l’Assemblée Nationale

 

Zoé chante en wolof

Zoé, ma fille cadette, a vraiment du talent : en deux temps trois mouvements, elle est capable de chanter en wolof

L’extrait interprété par Zoé est « Pullo Ardo » de Youssou Ndour, de l’album Rokku Mi Rokka

Le lundi au soleil levant

Je ne suis pas vraiment fan de Cloclo. Jamais été touché par ses chansons. Ni amusé. Mais comme je suis tout sauf sectaire, je m’amuse à écouter cette version japonaise du tube « Le lundi au soleil ». Extrait
Le chanteur s’appelle Saeki Kenzo. Il a aussi sorti un album de reprise de quelques chansons de Gainsbourg, intitulé « L’homme à la tête de sushi ».

La Marseillade de Djam Deblues

Il y avait la Marseillaise reggae de Gainsbarre, il y a la Marseillade de Djam Deblues. Le bluesman marseillais est venu la jouer samedi dernier au Rouge Belle de Mai, lors de la première Soupe aux livres marseillaise. Il l’avait interprétée l’an passé au cabanon du Frioul, pour fêter ses 3 ans de chanson en solo. Tendez bien l’oreille et vous verrez que cette Marseillaise colle parfaitement à l’actualité…

LA MARSEILLADE
(Djam Deblues)

Allez minots de la Marsiale
Aujourd’hui on va se gaver
Entre nous plus de linge sale
Dans l’anis on va le laver ! (bis)
Tu captes qu’après Marignane
Brament les nervis à Le Pen
Ils croivent qu’à la ouaneguène
Y vont t’escaner sans castagne !

Zarmas sacs-de-vin
Contre ces nazillons
Buvons chantons !
Du jaune pur
Et des microsillons !

Y nous cherchent ou quoi ces comiques ?
Gaou-galines ou bien plus pire
Y se croient des bombes atomiques
Esprès qu’on s’esplose de rire ! (bis)
Marseillais t’as pas de manières
Que tu les veux dans ta cité
Et de les laisser méditer―ranée
De nous escamper en galère !

Qué ! rien qu’un rien de nazillards
Font les crabes dans le panier ?
Qué ! ces sinistres allumards
Veulent nous prendre à la contrée ? (bis)
Ho Bonne-Mère ! retiens-moi
Y me monte le rouge au front
Du temps qu’ils tapent le carton
Nous on coupe les reines et les rois !

Tressudez faïous de la fève
Ou allez vous néguer aux Goudes !
Parce que des fois que si je me lève
Mais d’abord je lève mon coude ! (bis)
Comme on voit double hè bé mon vier
Te casse qu’on verse sous la table
On vous met deux fois plus minables
A brouméger sur vos souliers !

Marseillais on va être brave
On va pas les tuer beaucoup
Juste se les empéguer grave
Avant de s’empéguer entre nous ! (bis)
Mais ces cousins d’Adolphe Thiers
Tant y préfèrent mieux qu’on leur prête
De suite nos téléfounettes
Pour pouvoir appeler leurs mères !

Amour violent pour le pastis
Qui voudrait nous lever nos verres ?
Liberté ma belle saucisse
Laisse-nous de tuer le ver ! (bis)
Sous nos casquettes les cigales
Tchatchatchatchatchent avé l’assent
Pour qu’ils leur vient avant longtemps
Les bras qui rapetissent et la gale !

On va pas chercher un travail
Déjà que les jeunes en ont pas
C’est pas qu’on serait des brancaïs
Mais tu nous vois marcher au pas ? (bis)
Et si on quitte le Ricard
Gisclant du bar de la Marine
Ceux-là qui partent en biberine
Y vont nous tanquer Marine au bar !

Djamil, le croco de Florence

Florence Lanéelle est une jeune conteuse et chanteuse qui aime tellement les crocodiles et le métissage qu’elle s’apprête à publier aux Editions Parole  » Djamil, le crocodile qui perdit ses dents « .
Ce conte humoristique illustré, elle l’a conçu avec son papa Patrick. Il  s’accompagne de 12 chansons, une mescle de genres musicaux. En avant première, Florence est venue nous présenter son livre-disque lors de la récente Soupe aux livres marseillaise au Rouge Belle de Mai. Formidable et touchante prestation de cette artiste de talent. Voici un extrait de l’une des chansons :  » La bande originale des sympatypiques « 
 » La bande originale des sympatypiques «  (extrait)
« Nous sommes la bande des singuliers :
Les singuliers au pluriel.
Nous sommes des animaux anormaux :
Drôles, insolites, étranges, rigolos,
Hors-séries et numéros spéciaux.
Nous évoluons en dehors des normes :
Petits, bizarres, chelous, énormes,
Nous ne sommes pas des copies conformes.
Nous sommes des types atypiques,
Particuliers, distingués, uniques :
Pour trouver ton identité, pas besoin d’être identique !

Nous sommes la bande des singuliers :
Les singuliers au pluriel.

Si tu as peur de te tromper,
Peur de tout rater,
Peur de décevoir,
Peur du vide, du noir,
Peur du ridicule,
Peur d’avoir l’air nul,
Peur de la solitude,
Peur de changer tes habitudes…
N’oublie pas qu’on est plus forts à plusieurs,
Qu’un pot-pourri a une bonne odeur,
Que l’on naît tous différents, originaux,
Qu’être curieux n’est pas un vilain défaut,
Que le complet est rapiécé et le parfait glacé,
Qu’un grain peut aussi être un grain de beauté,
Qu’on peut s’assembler sans se ressembler,
Que l’on fait ce que l’on peut avec ce que l’on est.
Nous sommes la bande des singuliers :
Les singuliers au pluriel… »

Publié dans la Collection « Pourquoi ?  » Djamil, le crocodile qui perdit ses dents «  sera disponible à la mi-mai. Voici comment Jean Darot, le créateur des Editions Parole  évoque l’esprit qui imprègne cette collection :

 » Les livres de la collection « Pourquoi ? » se lisent à plusieurs mains. C’est
pourquoi ils portent le dessin d’un livre ouvert contenant une grande main et
une petite main. Ils peuvent être lus aux petits tant qu’ils ne savent pas lire. Ils
peuvent être lus avec les petits quand ils se mettent à lire. Ils peuvent être lus
par les petits lorsqu’ils sont devenus grands et même très grands. Ils donnent
naissance aux « Pourquoi ? » des petits. Ils permettent aux grands de disposer
de quelques réponses. »

Embarcatz avec Moussu T e lei Jovents

Dans une semaine sort  » Artemis « , le nouvel Moussu T e lei Jovents. J’ai pris tellement de plaisir avec les albums précédents que j’ai hâte de découvrir les titres de ce 5ème opus, enregistré à L’Estudio de La Ciotat . Voici un extrait de l’un d’entre eux,  » Embarcatz « 

Majestueux Nick Cave

J’aime la voix majestueuse et les textes poétiques de Nick Cave. Son dernier opus, livré avec avec The Bad Seeds, est d’une facture mélancolique qui m’émeut et me transporte vers des territoires désolés, à l’image de  » Jubilee Street « , le 4ème titre de  » Push the sky away « . Extrait

 » On Jubilee street there was a girl named Bee / Dans la rue Jubilé il y avait une fille s’appelant bee
She had a history, but no past / Elle avait une histoire, mais pas de passé
When they shut her down the Russians moved in / Quand ils l’ont arrêté les russes ont bougé
Now I am to scared to even walk on past / Maintenant je suis trop peureux pour marcher dans le passé

She used to say: / Elle avait l’habitude de dire:
All those good people down on Jubilee Street / Toutes ces bonnes personnes descendant sur rue Jubilé
They ought to practice what they preach / Ils devraient mettre en pratique ce qu’ils prêchent
Here they are to practice what they preach / Ici, ils sont à pratiquer ce qu’ils prêchent
Those good people on Jubilee Street / Ces bonnes personnes sur rue Jubilé
And here I come up the hill / Et me voilà sur la colline
I’m pushing my own wheel of love / Je pousse ma propre bagnole de l’amour
I got love in my tummy and a tiny little pain / J’ai de l’amour en moi et une minuscule douleur
And a ten ton catastrophe on a 60 pound chain / Et 10 tonnes de catastrophes avec une chaîne de 60pounds
And I’m pushing my wheel of love on Jubilee Streets / Et je pousse ma bagnole de l’amour sur rue Jubilé
I look at them now… / Je les regarde maintenant…  »

Le site officiel de Nick Cave

 

La voix de Lluis Llach

J’ai réécouté Lluis Llach l’autre soir à la radio, dans l’émission « Jusqu’à la lune et retour » d’Aline Pailler. J’ai monté le son, ralenti mon allure et j’ai ressenti une telle émotion que j’ai eu envie de partager ce moment de poésie et de tendresse. La langue catalane. Langue cousine. Lllach défendit la culture catalane avec une telle vigueur sous le franquisme qu’il dût s’exiler. Pendant 5 ans. De 1971 à 1976. La douleur de cet exil teinte la chanson  » Laura  » dont voici un extrait
Quelques années après son retour dans son pays, Lluis Llach donna un concert devenu mythique au Camp Nou de Barcelone. Le stade monumental du grand Barça. Devant 100.000 personnes.
* Le site officiel de Lluis Llach
Merci à Aline Pailler pour ses belles émissions sur France Culture et pour ce moment de grâce.
Laura
Avui que et puc fer una cançó / Puisque aujourd’hui je peux t’écrire une chanson,
recordo quan vas arribar / je me souviens quand tu es arrivée,
amb el misteri dels senzills, / pleine du mystère des humbles,
els ulls inquiets, el cor altiu. / les yeux inquiets, le corps altier.
Amb la rialla dels teus dits / Et avec le sourire de tes doigts
vares omplir els meus acords / tu as rempli mes accords
Amb cada nota del teu nome,  / de chaque note de ton nom
Laura.

M’és tan difícil recordar / Il m’est difficile d’évoquer
quants escenaris han sentit / tous les lieux qui ont connu
la nostra angoixa per l’avui, / notre angoisse pour le présent,
la nostra joia pel demà. / notre joie pour l’avenir.

I a casa enmig dels meus companys / Chez nous, au milieu de tant de compagnons
o a un trist exili mar enllà / ou dans un triste exil au-delà des mers,
mai no ha mancat el teu alè, / jamais ton souffle n’a manqué,
Laura.

I si l’atzar et porta lluny / Et si le hasard t’emporte au loin,
que els déus et guardin el camí, / que les dieux veillent sur ton chemin,
que t’acompanyin els ocells, / que les oiseaux te fassent compagnie,
que t’acaronin els estels. / que les étoiles te bercent.

I en un racó d’aquesta veu, / Et dans un coin de cette voix,

mentre la pugui fer sentir / tant que je pourrais la faire entendre,
hi haurà amagat sempre el teu so, / le son en sera toujours caché
Laura.

Jimmy Hendrix is back

Je ne sais pas vous, mais les créations post mortem me fascinent. Les résurrections me réjouissent tout autant que les versions 2 ou 3 de certains films me navrent. Ce qui n’est pas peu dire. Tenez, l’autre jour en voiture sur l’autoroute, j’allume le poste et ce que j’entends ressemble à l’apparition bluesy d’un fantôme lumineux. Jimmy. Oui. Jimmy Hendrix et sa Fender étaient de retour !

C’était un extrait de « Somewhere », l’un des douze titres de l’album « People, Hell & Angels », paru le 5 mars dernier. Douze nouveautés enregistrées entre 68 et 70, destinés à l’album First Days Of The New Rising Sun sur lequel l’artiste américain travaillait au moment de sa disparition en 1970.

Jimmy Hendrix me rappelle l’époque du lycée, les pantalons pattes d’èph et au cinéma la découverte ébahie d’un phénomène au Festival de Woodstock, un gaucher provocateur à l’hymne US arraché à la force des dents. Parmi mes morceaux préférés de ce génie mort à même pas 30 ans, Angel. Je l’écoute en boucle et le réécoute. En boucle.

 
Angel came down
Un Ange est descendu
From heaven yesterday,
Du Paradis hier,
Stayed with me just long enough
L’est restée juste assez longtemps
To rescue me… .
Pour me sauver…
And she told me a story yesterday ;
Et elle m’a raconté une histoire hier ;
About the sweet love
A propos du doux amour
Between the moon and the deep blue sea.
Entre la lune et le bleu profond de la mer.
Then she spread her wings high over me.
Ensuite elle étendit ses ailes bien au dessus de moi,
She said, ‘I’ll come back again to see you tomorrow… .
Elle dit : « Je reviendrai te voir demain… « 
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon Doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole, mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… « 
Sure enough,
C’est assez certain,
This woman came home to me.
Cette femme vint à la maison pour moi.
Silver wings silhouetted against a child’s sunrise… .
Des ailes d’argent contrastant avec le lever de soleil d’un enfant…
And my angel,
Et mon Ange,
She said unto me,
Me dit,
‘today is the day for you to rise.’
« Aujourd’hui est le jour de ton ascension
Take my hand, you’re gonna be my mind,
Prends ma main, tu va être mon esprit »
And she took me high over yonder… . .
Et elle m’emmena haut par delà yonder…
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… « 
Jimmy Hendrix ( 1942 – 1970 )
Le site officiel Jimmy Hendrix

Un samedi-soir sur la terre…

Encore et encore, la chanson de Francis Cabrel, revisitée par deux chanteuses de karaoké. Un grand moment de solitude…

Le site officiel de Francis Cabrel

Cabrel sur Myspace

Ecouter Cabrel sur Deezer

Plonger dans la Soupe aux Livres

La Soupe aux Livres. Quel bon moment de partage et de découvertes ! 107ème édition vendredi dernier à Riez, dans les Alpes de Haute-Provence. Une bonne cinquantaine de personnes rassemblées pour ce rendez-vous littéraire convivial proposé par l’éditeur Jean Darot, des Editions Paroles, et sa compagne Marie. La recette est toute simple : proposer aux gens de retrouver l’ambiance des veillées d’autrefois autour de textes, de poèmes, de contes et de chansons que chacune est chacun est invité à proposer, à venir lire, réciter ou chanter aux autres.

Voici 6 morceaux choisis, histoire de vous mettre dans l’ambiance :

« Méfiez-vous de Google », lorsque une Riézoise tire la sonnette d’alarme

« Le crocodile sans dents », le héros du prochain livre pour enfants et parents publiés par Jean Darot

« Le mal de vivre », de Barbara, interprété par Odile Frison, auteur, compositeur, interprète et femme de radio à Fréquence Mistral à Digne-les-Bains

A chaque Soupe aux Livres, au bout d’une heure et demie, entracte.  On marque une pause pour partager un bol de soupe, un verre de vin et une portion de gâteau

Parmi les livres « vedette » publiés par les Editions Parole, il y a « L’Homme Semence« , de Violette Ailhaud. Le magazine féminin Causette y consacre un article, dont Aline Jaubert, libraire à Riez avec son mari Pascal, a lu un extrait

Poème de Marcelle Drutel, poétesse provençale, enseignante et musicienne, récité par un ancien enseignant féru d’histoire et de langue provençale

Les prochaines Soupes aux Livres
LE blog consacré aux écrivains, aux livres, et à l’écriture dans les Alpes de Haute-Provence
Le site de Riez
Le site de Digne-les-Bains

Perdre sa première dent

Un évènement important vient de se produire dans la vie d’Alexandre 子容, l’aîné de mes deux petits-fils : il a perdu sa toute première dent, une incisive du milieu, en bas. Une étape dans sa vie de petit garçon qui a très envie de devenir grand. Comme je suis hélas bien trop loin de Shanghai où il vit pour solliciter la petite souris chinoise, voici un petit cadeau, rien que pour lui, que vous prendrez sans doute plaisir à partager avec lui

Vous avez deviné l’auteur de ce superbe « Vive le vent ? « 
Alexandre 子容 en personne ! Et à 5 ans et demi, il s’exprime déjà tout aussi bien dans la langue de son papa que dans celle de sa maman, et pas seulement en chantant !
Vivement qu’il me donne des cours de 中文 !

MP2013 # 6 Mon Vier met le oaï

C’est l’hymne officieux de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture : « Algarade 2013 « , interprété par Mr Jack et Garage, deux membres du groupe aixois Mon Vier. La chanson y va de bon coeur ! Nos deux showmen envoient les pieds sur la politique culturelle à Marseille depuis un demi-siècle, pas moins ! En fait, ce titre reggae aïoli délibérément humoristique dénonce la mise à l’écart d’une partie de la population de Marseille – rien ou pas grand chose dans la programmation officielle pour les quartiers notamment populaires, c’est vrai – et d’une partie des acteurs musicaux et culturels de la ville. Par exemple, ce qui leur hérisse le poil, c’est que MP2013 ait programmé David Guetta cet été, mais ni IAM, ni Massilia Sound System ou encore Moussu T e lei Jovents par exemple. Pour Mon Vier  – je veux dire pour le duo de chanteurs – MP2013 se résume à une opération touristico-immobilière coupée du vivier d’ici. Alors, ils se moquent, ils balarguent, ils se lâchent et ça donne ça
De cette chanson, Mon Vier a fait un clip  diffusé sur le net. “L’idée c’est d’affirmer qu’il y a une alternative à la situation actuelle, soulignent Mr Jack et Garage. Mais surtout, de dire que de cette situation, il vaut mieux vaut en rire qu’en pleurer ! ”.
Bon, au fait, Vier, ça veut dire quoi ? Les Marseillais connaissent ce mot bien sûr, mais les autres, les estrangers ?
La définition, l’historien et Académicien de Marseille Pierre Echinard vous la donne dans son Dictionnaire du marseillais, en reconnaissant tout d’abord que le Marseillais, les gros mots, il aime !
Et parmi les mots grossiers qui fleurissent dans la bouche des Marseillais, il y a aussi pachole et donc mon vier !
Promis, demain, finis les gros mots ! Nous prendrons un peu de hauteur à La Friche de la Belle de Mai.

MP2013 # 5 Une chanson officielle mezzo mezzo

Comment trouvez-vous « Export – Import », la chanson officielle de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, signée Gari Grèu ? Hein, quoi, vous marquez un temps d’arrêt ? Vous regardez le bout de vos nébulonis* ? Bon, moi je vais vous dire. La musique, j’aime bien. Le rythme qui boulègue donne envie de danser avec Flavia Coelho – la chanteuse brésilienne associée à Gari sur ce titre – le Panama bien calé sur la tête, de profiter d’un petit mojito et de re-danser avec Flavia Coelho. Mais les paroles, comment dire… les paroles me laissent sur ma soif. Dénuées de souffle poétique, sans le moindre zeste de lyrisme, elles semblent avoir été écrites en deux temps trois mouvements, à la six-quatre-deux si vous préférez. Un petit extrait pour vous faire une idée : « export-import, la nuit comme le jour, au 1er mai,  au nouvel an, au départ, au retour, ici on chante tout le temps ». Un peu léger, un peu fade, je trouve. Gari Grèu a déjà été plus inspiré, non ?

 
Il y a un peu plus de 5 ans, j’avais rencontré Gari Grèu lors de sa tournée  » Oai e libertat  » avec Massilia Sound System  et il m’avait parlé sans fadeur de sa perception de Marseille
A méditer aussi, avec l’image en plus du son, les propos épicés et sans langue de bois de Gari Grèu interviewé en février 2012 par Mativi Marseille, une chaîne de télévision indépendante sur Internet.
*mocassins brillants en vogue chez les càcous** dans les années 70 
**individu frimeur, vaniteux, qui soigne son apparence de manière ridicule (Dictionnaire du marseillais – Académie de Marseille – 2006)