
Nos maisons rasées –
contre quelques liasses,
bientôt, de grands immeubles.

Nos maisons rasées –
contre quelques liasses,
bientôt, de grands immeubles.

Au pied de l’immeuble –
encore en chantier,
nos chambres d’ouvriers.

Savourons, ma belle –
encore un peu,
demain, retour caserne.

Au bord du lac Dianshan –
nos vacances d’automne,
vivement le Nouvel An.

Dans la salle enfin vide –
minutes de paix,
ce soir recommencer.
Coule le Yang-Tsé –
toujours la même histoire,
attendre leur venue.
Le dimanche aussi –
écrire et apprendre encore,
ma vie d’écolier.
En plein cœur du trafic –
sous ce toit de béton,
là est ma maison.
Connectés en silence –
chacun sur sa planète,
la mère et l’enfant.