Demain comme hier –
le labyrinthe des rues,
comme seul spectacle.
Chine
Shanghaiku #2
Shanghaiku #1
Ai Weiwei et Joan Baez compagnons d’armes
J’ai mêlé leurs voix et leurs mélodies* pour saluer la distinction dont Amnesty International a choisi de les honorer. L’artiste chinois et la chanteuse américaine recevront ensemble le 21 mai prochain à Berlin le prix Ambassadeur de conscience, pour leur combat en faveur des droits de l’homme. J’ai appris la nouvelle ce mardi matin sur Twitter, via le compte d’Amnesty Deutschland @amnesty_de. Désolant de se dire qu’Ai Weiwei ne sera vraisemblablement pas du voyage
dans la capitale allemande, assigné à résidence qu’il est à Pékin par les autorités chinoises.
* Ai Weiwei chante Give Tomorrow back to me, l’un des titres de son album The Divine Comedy – Joan Baez reprend Brothers in arms, le standard de Dire Straits.
Un bol de pop chinoise
Un bazar chinois en plein Marseille. De la pop musique au mètre. Made in Beijing. Sans doute une chanson d’amour. Si c’était en français, je dirais que c’est de la soupe. Mais là, la chanson me fait voyager. Bientôt retourner là-bas.
L’année de la chèvre, commençons-la en Chine et en douceur
Pour tous les Chinois du monde, l’année a donc débuté sous le signe de la chèvre. À l’astrologie chinoise, je ne comprends pas grand chose. Comme d’ailleurs à l’astrologie occidentale. Mais bon, l’animal m’est sympathique depuis l’enfance. Ma tante Berthe en promenait une au village. Blanchette elle s’appelait. Elle la tenait par une ficelle accrochée au cou. Je me souviens de son odeur forte et de ses petites crottes noires comme des cachous qui nous amusaient beaucoup. Doux souvenir d’enfance, à accompagner d’une musique traditionnelle chinoise, histoire d’entamer cette nouvelle année en douceur. Les amoureux papillon, c’est le titre. Un jour, je saurai l’écrire en chinois.
Sous le vent d’est marseillais
Juste avant la tombée du jour, ai croisé Serge, 57 ans, en plein entraînement dans les rafales de vent d’est, sur les plages du Prado. Me suis approché pour voir son cerf-volant de plus près, attiré par cette large tache noire et jaune dans le gris du ciel, qui m’a évoqué celui de Shanghai où volent tant de cerfs-volants.
Le Mikado c’est rigolo
À l’heure de la sieste hier, Zoé, Empar, Mathilde, Marius et Baptiste se sont bien amusés en jouant au Mikado géant. Tout à côté, sous mon figuier ensoleillé, j’ai rêvé un peu et me suis transporté jusqu’en Chine et au Japon. Ensuite, les rires se sont envolés et nous sommes tous allés nous baigner.
Ma fille Zoé a décollé pour Shanghai
https://soundcloud.com/ericschulthess/zoe-en-route-pour-shanghai
Le coeur un peu serré, je viens d’accompagner ma fille cadette Zoé à l’aéroport. Très zen la demoiselle. Si heureuse de décoller pour rejoindre sa grande soeur Noémie à Shanghai, pour trois semaines. Lorsqu’elle atterrira là-bas, après 12 heures de vol, il sera une heure du matin chez nous. Pour rendre son long voyage et leurs retrouvailles les plus agréables possible, j’ai choisi une belle chanson de Chen Gexin, « Vie nocturne à Shanghai ». En voici les premières paroles. Noémie saura traduire les autres à sa petite soeur :
夜上海 夜上海 Nuits de Shanghai, nuits de Shanghai
你是個不夜城 Tu es une ville qui ne dort jamais
華燈起 樂聲響 Les belles lumières en accompagnent les musiques
歌舞昇平 Chantant et dansant en harmonie…
Ai Weiwei ! Let’s sing 艾未未!
J’ai joint ma voix à celle de ces enfants, femmes et hommes chinois parce que je sais que nommer signifie faire un pied de nez à l’oubli, à la disparition, à l’effacement. Ai Weiwei n’a pas disparu de la scène, non. Seulement voilà, il ne pourra pas assister au vernissage de l’exposition » Ai Weiwei – Evidence » que lui consacre à partir d’aujourd’hui le Musée Martin Gropius Bau à Berlin. L’artiste reste privé de passeport. Les autorités chinoises le lui ont confisqué en 2011. Ce qui l’empêche de sortir de Chine mais pas de créer.
ARTE Creative n’oublie pas Ai Weiwei. Elle présente sa performance filmée « Fresh Flowers » : chaque jour depuis le 30 novembre 2013, il dépose un bouquet de fleurs fraichement coupées dans le panier d’un vélo garé devant son atelier de la banlieue pékinoise.