Contribution #18 Petit bonus, j’accueille aujourd’hui l’enregistrement que m’a envoyé Annick, depuis Tence : Il en faut peu pour être heureux. Grand merci.
(À demain 8h30…)
Les mots pour le dire
« C’est vraiment pas grand-chose, mais il faut quand même que je te raconte. En allant chercher quelques fruits chez Francis hier-matin, je rêvasse, comme d’habitude, je lambine, lorsque j’entends une voix connue, là, derrière moi : – Éric, Éric ! Je me retourne et j’aperçois, à distance règlementaire bien sûr, j’aperçois Philippe, un copain du temps d’avant. – Ça va ? il me dit – ça va je lui réponds. Je le dévisage un peu et et je lui dis : – toi aussi tu te laisses pousser la barbe ? Il me répond – oui, oui, depuis le début du confinement, je fous la paix à mon rasoir ! – Tout pareil, je lui réponds. Moi aussi je le laisse tranquille mon rasoir, la barbe, je la laisse pousser. Tu me diras, à part la barbe, y’a pas grand-chose à laisser pousser, hein ! Mis à part le nez, peut-être… Bon, faudrait pas non-plus que ça dure trop longtemps ces histoires de virus et de confinement, nous commençons à devenir gagas ! »
Illustration : Portrait de Hieronymus Holzschuher, d’Albrecht Dürer