Elles sont de retour

img_2860

Juste le temps
de lever les yeux
et les voilà disparues
les grues sauvages
de retour des pays chauds
après à peine
deux mois d’hiver

Ce moment fugace de contemplation
m’a évoqué
deux haïkus

Une pierre pour oreiller
j’accompagne
les nuages

Taneda Santoka
( 1882 – 1939 )

Rien qui m’appartienne
sinon la paix du coeur
et la fraîcheur de l’air

Kobayashi Issa
( 1763 – 1828 )

Une rose et un haiku pour Aslı

img_1077

Ai approché cette rose
puis suis remonté vers les arbres
voir s’ils avaient changé
depuis l’an passé

img_1078

m’ont dit qu’ils pensaient à l’amour
qu’ils ne redoutaient pas
les jours qui s’égrènent
qu’ils avaient tout leur temps

img_0935

– craignons surtout les souffrances humaines
m’ont murmuré
les absorbons en silence
aurions envie nous aussi de crier

img_0956

j’ai pensé à la douleur d’Aslı Erdoğan
pas vu un seul arbre depuis août
et soudain trop d’arbres
trop de gens
Aslı qui doit trembler comme une feuille
car à nouveau devant les juges aujourd’hui

pour elle
vers elle
cette rose d’espoir
et ce haiku de Issa :

Rien qui m’appartienne
sinon la paix du coeur
et la fraîcheur de l’air

Nos chemins se rejoignent

img_0041

Au cœur du crépuscule –
la lune s’égare,
nos chemins se rejoignent.

J’offre ce haïku à Thomas Pesquet
ses tweets poétiques me font tellement rêver