En remontant Canebière tard hier-soir, nous avons été accompagnés par des gabians qui s’époumonaient au-dessus des arbres et des toits. Auparavant, le lancement de mon livre « En attendant la pluie » s’était passé dans une ambiance très amicale au Miyadori-do, le magasin d’art et d’objets japonais de Françoise Potheau. Une quarantaine de personnes présentes. Parmi elles, Messieurs Masaki Sato et Masaki Morimoto, Consul général et Consul général adjoint du Japon à Marseille, Jean Darot, éditeur des Editions Parole et Franck Di Benedetto, 1er adjoint au maire de Digne-les-Bains. Plus de photos, par ici.
Japon
En attendant la pluie, conte japonais
Lues par moi même et par Momomi Machida – qui a traduit mon livre – voici les premières phrases de « En attendant la pluie« , un conte en français et en japonais qu’avec l’éditeur Jean Darot, des Editions Parole, nous lançons aujourd’hui à Marseille.
11 mars 2011 – 11 mars 2014. Trois ans ont passé depuis le terrible tsunami qui endeuilla le nord-est du Japon et notamment la ville de Kamaishi où je me rendis en mai dernier. Ce conte, je l’ai écrit à mon retour, en signe d’amitié avec toutes les personnes que j’ai rencontrées là-bas et qui m’ont bouleversé. Pas un jour depuis sans penser à ces femmes, ces hommes et ces enfants. Il me plaît que ce livre soit bilingue, qu’il mescle deux cultures. Je rêve maintenant qu’il voyage au Japon et que nous puissions aller l’offrir à nos amis japonais. Ci-dessous quelques photos ramenées de Kamaishi l’an passé. Elles racontent les stigmates du tsunami, la mémoire vive des victimes et des disparus, le sourire retrouvé des pêcheurs, une jeune maman relogée, et l’espoir de revoir un printemps paisible.
Dedans, dehors, le vent
Ici, Mars a donc débuté sous le vent. Dedans, dehors, partout. Je l’ai teinté de quelques accords paisibles de Takahiro Kido, musicien et compositeur japonais dont la musique m’emporte souvent vers Tokyo. Vers ce Japon que j’aime et où je languis de retourner. Une pensée amicale pour le poète Francis Royo, amoureux lui aussi de ce Japon magique.
En bonus, voici le dernier opus de Takahiro Kido, intitulé Krageneidechse et composé de 12 petites pièces subtiles et déroutantes.
Jirō, Petit Prince japonais 日本
Éblouissant. Le vent se lève, l’ultime opus de Hayao Miyazaki, est une merveille absolue. Ce film d’animation nous transporte dans le Japon des années 20, des deux décennies qui précédèrent l’horreur de la Seconde guerre mondiale. Le héros se prénomme Jirō. Une sorte de Petit Prince rêveur, profondément généreux et dont la vie est « un avion-nuage » tant l’anime depuis tout petit le désir de voler, la passion des avions. Décors, paysages, expression des visages, bruitages, tout est absolument enchanteur, bouleversant de beauté, de poésie et d’humanité. Sans parler de la bande originale, signée Joe Hisaishi dont voici les trois premières minutes, enregistrées hier au cinéma Variétés à Marseille.
Le titre de son film, Hayao Miyazaki l’a emprunté à une citation de Paul Valéry, extraite du « Cimetière marin » : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». Jirō la prononce en français avec l’accent japonais. C’est très touchant.
Dans son blog Métronomiques, Dominique Hasselmann a consacré récemment un superbe billet au film de Miyazaki. C’est par ici.
Au fond du jardin, le calme
Là où mes pas me guident aujourd’hui, il y a un jardin. Il s’étale entre quelques clôtures de bric et de broc. Je m’y pose en silence et j’écoute.
https://soundcloud.com/nobutosuda1101/between-3
Between3 est le dernier opus de Nobuto Suda, le compositeur de Kyoto auquel je rend souvent visite.
Le ruisseau des Sauvasses
Soleil d’hiver et temps calme à Kyoto
Prendre le temps de laisser le soleil d’hiver jouer à travers les branches et le feuillage. L’invitation est signée Nobuto Suda, musicien japonais établi à Kyoto.
https://soundcloud.com/nobutosuda1101/winter-sunshine-filtering
Voici son tout dernier opus, où s’écoute le « temps calme » qu’il fait à Kyoto, où « rien ne se passe ».
https://soundcloud.com/nobutosuda1101/the-weather-of-the-day-was-too
Avec Nobuto Suda, nous avions voyagé jusqu’aux pieds du Mont Fuji. C’était en novembre dernier.
Une pensée pour mon ami poète Francis Royo, amoureux du Japon et peut-être un peu dans le dur ces dernières heures… c’est ce que je ressens en lisant son dernier Dires :
« sagesse de l’arrachement. folie de la conscience. qui dois-je donc étouffer pour m’avouer ainsi. cruauté bel œil d’or »
Deux poèmes de Francis Royo
De Francis Royo je ne connais presque rien, sinon qu’il poste chaque jour un poème sur son blog. Simples phrases douces et fulgurantes. Ou bien parfois, vers qui coulent et naviguent depuis des lieux qu’il parcourut, j’en suis sûr, dans ce Japon tourmenté et fascinant. Chaque jour, je guette ces éclats de poésie qui m’émeuvent et me captivent. Pour commencer l’année, je me suis essayé à en réciter deux.
Pour voyager dans Analogos, le blog de Francis Royo, c’est ici.
Histoires d’eaux
Autre destination, le Japon, à la découverte d’un collage de sons des rivières japonaises réalisés par l’émission Oto no Fukei sur la radio publique NHK. Le montage est signé Charlie Marcelet.
Dans une forêt du Japon
C’est l’histoire de Japonais poètes et ingénieux. En pleine forêt, sur la pente d’une colline, ils ont construit un xylophone. A son sommet, ils ont posé une boule de bois et puis ils l’ont lâchée. Musique !






