Au vieux phare

https://soundcloud.com/ericschulthess/au-vieux-phare

Sur cet air des musiciens japonais d’Anoice, old lighthouse, suis parti vers Planier, le vieux phare de ma cité, édifié sur un îlot situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Marseille. Le premier fanal y a été allumé dès 1326. Haut de 67 mètres, son feu blanc scintille toutes les 5 secondes. Il ne se visite pas… ce qui explique sans doute que je meure d’envie d’aller le voir de près. Depuis le balcon de chez mes parents, je lui fais souvent de l’œil.

Octobre rouge

 

Bienvenue sur Radio Mozart !

Déniché sur la Toile Radio Mozart l’autre soir. 100% dédiée à Wolfgang Amadeus. Découvert qu’elle était fabriquée depuis janvier 2010 à Marseille par l’Association Radio Mozart. Une vraie belle station numérique  accueillie par la plateforme Radionomy et forte de 40.000 connexions par jour pour une durée moyenne d’écoute de trois-quarts d’heure. Avec en prime, siouplé, des jingle en anglais enregistrés par Daniel Pinkwater, ancien animateur sur la NPR, la National Public Radio. Mozart rend intelligent est-il écrit en bas de la page d’accueil de la radio. Je vais donc tenter de l’écouter plus souvent.

La mémoire jaune et bleue de Christophe Grossi

Jaune bleu. Deux couleurs pour un souvenir d’enfance raconté avec délicatesse et fierté par Christophe Grossi. Son père était ouvrier dans une usine de sous-traitance pour Peugeot & Suisse, quelque part dans l’Enclave, ce territoire qui inclut toutes les communes situées autour des usines Peugeot (Sochaux, Montbéliard, Audincourt, Valentigney, etc…). Christophe Grossi est l’un des auteurs à l’affiche du cru décembre 2014 des Vases Communiquants. Jaune bleu. Titre de ce récit posté ici empreint des multiples saveurs de la mémoire ouvrière. Je l’ai savouré comme un biscuit empli de tendresse. J’ai pensé à l’enfance de mon père, fils d’ouvrier agricole. Je me suis rappelé les ouvriers qui réparaient les bateaux sur les chantiers navals de Marseille. J’ai convoqué le souvenir de toutes ces mains privées de visage par la casse répétée de l’outil industriel de notre pays. Jaune bleu. Une tranche de vie fugace et gravée à jamais dans le coeur d’un fils d’ouvrier. Pour prolonger cette écoute, le site de Christophe Grossi c’est par ici.

Novembre au lendemain des morts

Juste aux pieds de cette montagne où je suis, une prison — et les types dedans, au bord de la mer, tournent sans doute au milieu de murs qui ne laissent rien passer des embruns. » Tant d’humanité au coeur de cette phrase. Émotion douce à la lecture de cet extrait de Novembre au lendemain des morts, l’un des billets du Journal qu’Arnaud Maïsetti tient sur son site Carnets. Ce texte poétique, je l’ai lu et relu plusieurs fois avant d’oser me lancer dans son récit à voix haute. Savouré les mots qu’il choisit pour se raconter dans Marseille, pour raconter son regard singulier sur la ville. Séduit par la douceur du rythme imprimé à ses phrases. Bouleversé par la conscience exprimée de ce lien permanent qui rapproche les morts et les vivants.

Romancier, docteur en littérature, Arnaud Maïsetti enseigne les études théâtrales à l’Université Aix-Marseille.

Ses Carnets recèlent aussi une multitude de photographies.

René Malleville, mémoire vive de l’OM

René Malleville, c’est d’abord une voix au service d’un accent. Cet accent du peuple de Marseille, sa ville d’adoption. Natif de Carcassonne, René est arrivé chez nous à l’âge de 9 ans et ne nous a plus quittés. Il a soufflé ses 67 bougies ce lundi dans le studio de France Bleu Provence, lors du Club Foot Marseille, l’émission animée par Tony Selliez et dont René est l’un des chroniqueurs-débatteurs, aux côtés d’André de Rocca. C’est là que j’ai fait sa connaissance il y a quelques semaines. Supporter truculent, passionné, enthousiaste, excessif, drôle, prompt à hausser le ton lorsque son OM ne l’a pas régalé, René Malleville est l’une des mémoires vive et vivantes de ce club à nul autre pareil. Pour prolonger cette interview, allez donc faire un tour sur le phocéen.fr, le site 100% OM qui accueille chaque semaine la minute de René. Et si comme moi vous aimez suivre les matches de l’OM à la radio, savourez Lorient – OM ce mardi à partir de 19 heures sur France Bleu Provence. Tony Selliez le commentera en direct du stade du Moustoir.

Le Club Foot Marseille est sur Facebook.

René Malleville est sur Twitter @renemalleville

Tony Selliez aussi @TSelliez

Livres de ma vie / peintres en coffret / Cézanne

Cézanne1

C’est un coffret de planches illustrées, de reproductions de toiles de Cézanne. Sur la tranche, dix lettres : CÉZANNE en gros caractères et N.E.F. , pour Nouvelles Éditions Françaises, en plus petit. C’est avec ce livre au format 32,5 cm x 24 cm que mon père m’a fait découvrir les grands peintres, comme il aimait me les présenter. – Regarde comme c’est beau ! , il me disait, en s’attardant sur les toiles peintes à Marseille. Je me souviens de Neige fondue à l’Estaque, paysage d’hiver à la tonalité noirâtre, si proche de celle qui empreint parfois ma ville les longs jours sombres d’hiver. Je me souviens aussi de Le golfe de Marseille vue de l’Estaque, qui m’offrait un inédit panorama sur la cité. Inédit pour moi, petit Marseillais accroché à mon quartier d’Endoume, baigné par la mer certes, mais d’où ne me sautait aux yeux que le contre-champ de cette toile.

L'estaque

Ce livre m’a aussi plongé dans l’univers des mots qui décrivent la peinture puisque au verso de chacune des planches figurait un texte racontant le rapport du peintre à la toile. Plus tard, je me surprendrai parfois en visitant une exposition à porter d’abord mon regard sur la description et le titre de la toile plutôt que sur la peinture elle-même… J’essaie de me corriger… Dans la bibliothèque de mon père depuis les années 60, ce Cézanne est rangé aux côtés d’autres coffrets aux noms mythiques Van Gogh, Renoir, Monet, Toulouse-Lautrec, notamment. D’autres très belles découvertes d’enfance. J’y reviendrai ici.

L’orage sur le Massif de Marseilleveyre

Il est arrivé du sommet, juste en face du balcon de l’appartement de Papa. Le Massif de Marseilleveyre a offert son large corps au tonnerre. Et puis la pluie s’est abatttue sur les arbres en contrebas. J’ai eu envie que cet orage dure et dure encore. Toute la nuit. Hélas il s’est assez vite déplacé vers le large. Comme souvent à Marseille, la pluie ne s’est pas éternisée.

Sous le vent d’est marseillais

Juste avant la tombée du jour, ai croisé Serge, 57 ans, en plein entraînement dans les rafales de vent d’est, sur les plages du Prado. Me suis approché pour voir son cerf-volant de plus près, attiré par cette large tache noire et jaune dans le gris du ciel, qui m’a évoqué celui de Shanghai où volent tant de cerfs-volants.

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