musique
Shanghai #6 上海 : sons de parc
La colère d’IAM
Si tu pouvais voir ce qui brûle dans mon thorax
J’ai pas eu l’parcours de pt’its cons dans la hype, non
Adolescent j’étais pas le king de la night, non
On trainait près des bars à pute à deux pas du Pussycat
J’ai embrassé la nuit sur ses lèvres
Et la rue m’a pris par la main
Elle a fait d’moi un putain d’bon élève
Debout jusqu’à la fin
J’ai pris les blocs qui m’entouraient
Au fil de l’épée avec mes mains comme Saladin
Pourquoi confier mes s’crets
Dans le boulot tête claire
Mon imagination j’laisse faire
J’suis c’que l’rap a créé d’plus solide
Tu t’pêtes le dos sur deux pignons d’olives
Y’a pas d’amour ici, cette guerre à plein régime
Régie par les lois du bitume qu’importe les origines
Où le sens de la vie s’est égaré dans la brume
Où les p’tits ne savent pas poser un nom sur un légume
Au coeur du pire ennui j’ai posé ma balise
Élaboré mon plan attendant que Dieu me l’avalise
Depuis dans c’pré où les vassaux me tolèrent
J’écris un peu tous les jours les raisons de ma colère
Que la terre où l’on marche est labourée par des molaires
[Shurik’n]
J’ai toujours le feu depuis l’jour où j’ai croisé sa route
J’ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes
On a voulu m’parquer mais j’ai flairé le piège à loup
Et la passion m’a enlevé et élevé comme une louve
J’ai remonté l’courant jusqu’à ce qu’une autre porte s’ouvre
Il m’fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre
Par manque d’envie combien des nôtres croupissent dans les douves
Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée
Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés
Sans but, isolé, déçu, l’abandon les recrute
Et le vide les attend pour les faire rissoler
J’suis désolé
C’est pas ma faute si les esprits les plus durs
Commencent à vaciller sous l’poids de leur bracelets
Du coup le monde s’arrête là au coin de la rue
Et ça tombe dans l’facile, ça grossit les statistiques
Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques
Aucun exemple à l’horizon la place est désertique
Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes
A force d’entendre qu’on était bons à rien
Beaucoup ont fini par le croire
Quoi ? Pourquoi je serre les dents ?
Mais qu’est ce que tu veux que je fasse d’autre ?
Je veux pas me faire avaler
Y’a une goutte d’avenir à glaner
Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler
Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées
Si je fatigue c’est le courage qui va me chaler, aller
Maintenant j’ai plus le temps, les aiguilles tournent vite
J’suis personne aucun être sur terre ne me fera taire
Sur ma feuille j’étale toutes les raisons de ma colère
Les cerisiers de Kamaïshi
Ondine, jeune soprano lyrique
Jimmy Hendrix is back
C’était un extrait de « Somewhere », l’un des douze titres de l’album « People, Hell & Angels », paru le 5 mars dernier. Douze nouveautés enregistrées entre 68 et 70, destinés à l’album First Days Of The New Rising Sun sur lequel l’artiste américain travaillait au moment de sa disparition en 1970.
Jimmy Hendrix me rappelle l’époque du lycée, les pantalons pattes d’èph et au cinéma la découverte ébahie d’un phénomène au Festival de Woodstock, un gaucher provocateur à l’hymne US arraché à la force des dents. Parmi mes morceaux préférés de ce génie mort à même pas 30 ans, Angel. Je l’écoute en boucle et le réécoute. En boucle.
Un Ange est descendu
From heaven yesterday,
Du Paradis hier,
Stayed with me just long enough
L’est restée juste assez longtemps
To rescue me… .
Pour me sauver…
And she told me a story yesterday ;
Et elle m’a raconté une histoire hier ;
About the sweet love
A propos du doux amour
Between the moon and the deep blue sea.
Entre la lune et le bleu profond de la mer.
Then she spread her wings high over me.
Ensuite elle étendit ses ailes bien au dessus de moi,
She said, ‘I’ll come back again to see you tomorrow… .
Elle dit : « Je reviendrai te voir demain… «
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon Doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole, mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… «
Sure enough,
C’est assez certain,
This woman came home to me.
Cette femme vint à la maison pour moi.
Silver wings silhouetted against a child’s sunrise… .
Des ailes d’argent contrastant avec le lever de soleil d’un enfant…
And my angel,
Et mon Ange,
She said unto me,
Me dit,
‘today is the day for you to rise.’
« Aujourd’hui est le jour de ton ascension
Take my hand, you’re gonna be my mind,
Prends ma main, tu va être mon esprit »
And she took me high over yonder… . .
Et elle m’emmena haut par delà yonder…
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… «
Vivaldi source de joie
J’écoute souvent Vivaldi. Antonio de son prénom. Né à Venise il y a bien longtemps mais tellement actuel. Antonio Vivaldi prodigieux. Source de joie et de légèreté.
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C’était un extrait de l’allegro du Concerto en si bémol majeur pour violoncelle RV 423, interprété par l’Orchestre Baroque d’Amsterdam sous la direction de Yo Yo Ma.
Antonio Vivaldi présenté par Wikipédia
Antonio Vivaldi sur France Musique
Ecouter Vivaldi sur Deezer
Le son du Tres
Connaissez-vous le Tres ? J’ai découvert son existence dans le flot tranquille d’une séquence-surf sur Twitter. Le Tres est un instrument typiquement cubain, une guitare des gens du peuple, des non-initiés à la musique. Les 6 cordes sont regroupées en trois groupes de deux. Et lorsqu’elles sonnent, voila le son qu’elles produisent, « taquinées » ici par Isaac Oviedo
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Isaac Oviedo était un fameux Tresero. Son histoire et l’histoire de son instrument, à découvrir sur le blog très documenté Ruminances à la rubrique Mi caliente latino.
U2 me manque
Sur la route qui me redescendait vers la vallée hier-soir, après une belle Soupe aux livres*** Je reviendrai très prochainement sur ces veillées littéraires et musicales inventées par Jean Darot des Editions Parole ***, je surfais tranquille sur la bande FM lorsque je suis tombé sur une intro que j’ai toute suite reconnue : Acrobat, de l’album culte de U2 Achtung Baby. J’ai monté le son et j’ai retrouvé un plaisir auquel je n’avais plus goûté depuis un bon moment. Bono, The Edge et leurs collègues de Dublin perchés tout là-haut sur leur nuage de rockers funambules
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U2 me manque. Plus d’album studio depuis » No Line on the Horizon » en 2009, ça commence à faire long… Il paraît que le groupe nord-irlandais sortirait un nouvel album en septembre.C’est ce qu’aurait confié Larry Mullen Jr. à une radio irlandaise du groupe RTÉ. Le titre : « 10 Reasons to Exist’’.
Tout sur U2 en français, c’est sur U2 France.
Acrobat (extrait)
« Don’t believe what you hear
Don’t believe what you see
If you just close your eyes
You can feel the enemy
When I first met you girl
You had fire in your soul
What happened your face
Of melting in snow ?
Now it looks like this!
And you can swallow
Or you can spit
You can throw it up
Or choke on it
And you can dream
So dream out loud
You know that your time is coming ’round
… don’t let the bastards grind you down.. »
Traduction
« Ne crois pas ce que tu entends
Ne crois pas ce que tu vois
Si tu fermes juste les yeux
Tu peux sentir l’ennemi
La première fois que je t’ai rencontrée
Ton âme était enflammée
Ton visage aurait-il fondu comme de la neige ?
Ca y ressemble désormais
Et tu peux avaler ou tu peux cracher
Tu peux le vomir ou t’étouffer avec
Et tu peux rêver
Alors rêve tout haut
Tu sais que ton heure arrive
Ne laisse pas ces salauds t’écraser… »
Mon fils, sa flûte et Ludwig van
Mon fils Marius aime jouer de la flûte. A l’école, il apprend des morceaux qu’il révise consciencieusement à la maison. Il s’applique et parfois il s’énerve aussi un peu. J’avoue que ça me plaît beaucoup de le voir ainsi se concentrer pour m’offrir par exemple l’Hymne à la joie du grand Ludwig van Beethoven
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Lorsque Marius sera un peu plus grand, je lui raconterai que Ludwig van Beethoven ( 1770 – 1827 ) composa l’Hymne à la joie sur le poème l’Ode à la joie écrit par Friedrich von Schiller en 1785. Je lui dirai aussi que ce morceau est surtout connu comme final de sa 9ème Symphonie et qu’il a été interprété de plusieurs façons : grand orchestre ou formation de musique de chambre
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Je réciterai aussi à mon fils deux vers du poème de Schiller, qui résument à eux seuls l’idéal de paix du poète allemand :
« … Alle Menschen werden Brüder
Tous les hommes deviennent frères
Wo dein sanfter Flügel weilt
Là où tes douces ailes reposent… »
Ces ailes sont celles de la joie, célébrée par Schiller dans ce poème qui exalte l’unité et la fraternité humaine.
Ludwig van Beethoven sur France Musique