日本 En musique vers le Mont Fuji

J’ai découvert ça en fouinant sur le web : la route qui mène au Mont Fuji joue de la musique quand on roule dessus. Des rainures sur le bitume ont été disposées de telle façon que les pneus deviennent créateurs de musique
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La musique ainsi jouée est « Miagete goran yoru no hoshi wo », une chanson japonaise interprétée par Kyo Sakamoto, chanteur des années 60, décédé en août 1985 dans l’un des pires accidents aériens de l’histoire, celui du Vol 123 de Japan Airlines.

Shanghai #6 上海 : sons de parc

Dans le parc central de la Ville Neuve à Shanghai, j’ai été attiré au détour d’un bois par ce ronflement étrange émis par une joueuse de diabolo, kongzhu en chinois
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J’ai aussi apprécié, assis sur un banc aux côtés de l’un de ses vieux copains, un joueur de erhu, qu’on appelle aussi violon chinois
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La colère d’IAM

Poétique et politique, le dernier opus d’IAM « Arts Martiens ». Puissant, comme toujours. Révolté, comme toujours. Jamais désespéré. Métissé et marseillais. Comme toujours. Extrait de l’un des titres : « Les raisons de la colère ».
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[Akhenaton]
Si tu pouvais voir ce qui brûle dans mon thorax
Ma vie j’la dois au rap, j’la dois à l’orage
J’ai pas eu l’parcours de pt’its cons dans la hype, non
Adolescent j’étais pas le king de la night, non
J’avais mon groupe c’était l’Criminosical
On trainait près des bars à pute à deux pas du Pussycat
J’ai embrassé la nuit sur ses lèvres
Et la rue m’a pris par la main
Elle a fait d’moi un putain d’bon élève
Debout jusqu’à la fin
J’ai pris les blocs qui m’entouraient
Au fil de l’épée avec mes mains comme Saladin
Pourquoi confier mes s’crets
Dans le boulot tête claire
Mon imagination j’laisse faire
J’écris mes BO des cages à lapins
Au jour le jour mes traits s’allongent sur la feuille
Non j’pense toujours pas à demain
J’suis c’que l’rap a créé d’plus solide
Tu t’pêtes le dos sur deux pignons d’olives
Y’a pas d’amour ici, cette guerre à plein régime
Régie par les lois du bitume qu’importe les origines
J’ai dû rater un truc : « Peace Love et HAving fun »
Sont devenus « Bitch Drogue et Heavy Gun »
Rares sont ceux qui ont des roses à offrir
Bienvenue à la table garnie au fish et aux frites
Où le sens de la vie s’est égaré dans la brume
Où les p’tits ne savent pas poser un nom sur un légume
Au coeur du pire ennui j’ai posé ma balise
Élaboré mon plan attendant que Dieu me l’avalise
Depuis dans c’pré où les vassaux me tolèrent
J’écris un peu tous les jours les raisons de ma colère
(Refrain)
Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l’on marche est labourée par des molaires
Comprenez-vous au moins les raisons de la colère ?

[Shurik’n]
J’ai toujours le feu depuis l’jour où j’ai croisé sa route
J’ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes
On a voulu m’parquer mais j’ai flairé le piège à loup
Et la passion m’a enlevé et élevé comme une louve

Grain d’sel dans l’océan j’ai pas voulu m’dissoudre
J’ai remonté l’courant jusqu’à ce qu’une autre porte s’ouvre
Il m’fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre
Par manque d’envie combien des nôtres croupissent dans les douves
Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée
Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés
Sans but, isolé, déçu, l’abandon les recrute
Et le vide les attend pour les faire rissoler
J’suis désolé
C’est pas ma faute si les esprits les plus durs
Commencent à vaciller sous l’poids de leur bracelets
Du coup le monde s’arrête là au coin de la rue
Tellement sûrs d’échouer qu’au final ils n’essaient même plus du tout
Et ça tombe dans l’facile, ça grossit les statistiques
Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques
Aucun exemple à l’horizon la place est désertique
Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes

A force d’entendre qu’on était bons à rien
Beaucoup ont fini par le croire
Quoi ? Pourquoi je serre les dents ?
Mais qu’est ce que tu veux que je fasse d’autre ?

Je veux pas me faire avaler
Y’a une goutte d’avenir à glaner
Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler
Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées
Si je fatigue c’est le courage qui va me chaler, aller
Maintenant j’ai plus le temps, les aiguilles tournent vite

Et je veux pas finir par me dire que la vie c’était mieux avant
J’suis personne aucun être sur terre ne me fera taire
Sur ma feuille j’étale toutes les raisons de ma colère

Les cerisiers de Kamaïshi

Les cerisisers. Ce thème traditionnel japonais a été joué hier à Digne en la cathédrale Notre Dame du Bourg, lors d’un concert destiné à recueillir des fonds qui contribueront à aider la reconstruction de la ville de Kamaïshi, très durement touchée par le tragique tsunami du 11 mars 2011. Au piano, Keiko Kuida et à la flûte, Cyril Javanaud.
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Le sakura  – cerisier ornemental au Japon – sur Wikipedia
Les cerisiers et le tsunami, un blog à découvrir

Ondine, jeune soprano lyrique

Ondine est une jeune chanteuse lyrique. Soprano. Passionnée depuis 10 ans d’art lyrique. Tellement émerveillée qu’elle a choisi de l’étudier. De s’y plonger toute entière. Pour devenir artiste lyrique. Ondine est passée par le Conservatoire de Région de Lyon et par la Haute Ecole de musique de Genève. Son projet : intégrer une structure d’opéra studio pour interpréter des rôles de théâtre chanté. La voix d’Ondine, je la trouve très très belle voix. J’ai pris beaucoup de plaisir à l’écouter chanter le Soave il vento, de Wolfgang Amadeus Mozart. Extrait
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Artiste lyrique est un vrai beau et grand sport ! Il nécessite des heures et des heures d’entraînement quotidien. Une discipline. Une ascèse. Ondine s’y adonne avec conviction. Voici ses premières vocalises du matin.
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Ondine bientôt sur les scènes de France, puis d’Europe, puis du monde ? Elle le mérite. Elle y croit. Quand bien même c’est difficile de se faire une place au soleil de l’art lyrique. Moi, j’y crois aussi parce qu’Ondine a non seulement du talent mais également la bonne attitude. Elle ne cesse de croire en sa bonne étoile.

Jimmy Hendrix is back

Je ne sais pas vous, mais les créations post mortem me fascinent. Les résurrections me réjouissent tout autant que les versions 2 ou 3 de certains films me navrent. Ce qui n’est pas peu dire. Tenez, l’autre jour en voiture sur l’autoroute, j’allume le poste et ce que j’entends ressemble à l’apparition bluesy d’un fantôme lumineux. Jimmy. Oui. Jimmy Hendrix et sa Fender étaient de retour !
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C’était un extrait de « Somewhere », l’un des douze titres de l’album « People, Hell & Angels », paru le 5 mars dernier. Douze nouveautés enregistrées entre 68 et 70, destinés à l’album First Days Of The New Rising Sun sur lequel l’artiste américain travaillait au moment de sa disparition en 1970.

Jimmy Hendrix me rappelle l’époque du lycée, les pantalons pattes d’èph et au cinéma la découverte ébahie d’un phénomène au Festival de Woodstock, un gaucher provocateur à l’hymne US arraché à la force des dents. Parmi mes morceaux préférés de ce génie mort à même pas 30 ans, Angel. Je l’écoute en boucle et le réécoute. En boucle.

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Angel came down
Un Ange est descendu
From heaven yesterday,
Du Paradis hier,
Stayed with me just long enough
L’est restée juste assez longtemps
To rescue me… .
Pour me sauver…
And she told me a story yesterday ;
Et elle m’a raconté une histoire hier ;
About the sweet love
A propos du doux amour
Between the moon and the deep blue sea.
Entre la lune et le bleu profond de la mer.
Then she spread her wings high over me.
Ensuite elle étendit ses ailes bien au dessus de moi,
She said, ‘I’ll come back again to see you tomorrow… .
Elle dit : « Je reviendrai te voir demain… « 
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon Doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole, mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… « 
Sure enough,
C’est assez certain,
This woman came home to me.
Cette femme vint à la maison pour moi.
Silver wings silhouetted against a child’s sunrise… .
Des ailes d’argent contrastant avec le lever de soleil d’un enfant…
And my angel,
Et mon Ange,
She said unto me,
Me dit,
‘today is the day for you to rise.’
« Aujourd’hui est le jour de ton ascension
Take my hand, you’re gonna be my mind,
Prends ma main, tu va être mon esprit »
And she took me high over yonder… . .
Et elle m’emmena haut par delà yonder…
And I said fly on, my sweet angel.
Alors j’ai dit « Vole mon doux Ange,
Fly on through the sky.
Vole parmi les cieux.
Fly on, my sweet angel.
Vole mon Doux Ange.
Tomorrow I’m gonna be by your side… .
Demain je serai à tes cotés… « 
Jimmy Hendrix ( 1942 – 1970 )
Le site officiel Jimmy Hendrix

Vivaldi source de joie

J’écoute souvent Vivaldi. Antonio de son prénom. Né à Venise il y a bien longtemps mais tellement actuel. Antonio Vivaldi prodigieux. Source de joie et de légèreté.

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C’était un extrait de l’allegro du Concerto en si bémol majeur pour violoncelle RV 423, interprété par l’Orchestre Baroque d’Amsterdam sous la direction de Yo Yo Ma.

Antonio Vivaldi présenté par Wikipédia

Antonio Vivaldi sur France Musique

Ecouter Vivaldi sur Deezer

Le son du Tres

Connaissez-vous le Tres ? J’ai découvert son existence dans le flot tranquille d’une séquence-surf sur Twitter. Le Tres est un instrument typiquement cubain, une guitare des gens du peuple, des non-initiés à la musique. Les 6 cordes sont regroupées en trois groupes de deux. Et lorsqu’elles sonnent, voila le son qu’elles produisent, « taquinées » ici par Isaac Oviedo

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Isaac Oviedo était un fameux Tresero. Son histoire et l’histoire de son instrument, à découvrir sur le blog très documenté Ruminances à la rubrique Mi caliente latino.

U2 me manque

Sur la route qui me redescendait vers la vallée hier-soir, après une belle Soupe aux livres*** Je reviendrai très prochainement sur ces veillées littéraires et musicales inventées par Jean Darot des Editions Parole ***, je surfais tranquille sur la bande FM lorsque je suis tombé sur une intro que j’ai toute suite reconnue : Acrobat, de l’album culte de U2 Achtung Baby. J’ai monté le son et j’ai retrouvé un plaisir auquel je n’avais plus goûté depuis un bon moment. Bono, The Edge et leurs collègues de Dublin perchés tout là-haut sur leur nuage de rockers funambules

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U2 me manque. Plus d’album studio depuis  » No Line on the Horizon  » en 2009, ça commence à faire long… Il paraît que le groupe nord-irlandais sortirait un nouvel album en septembre.C’est ce qu’aurait confié Larry Mullen Jr. à une radio irlandaise du groupe RTÉ. Le titre : « 10 Reasons to Exist’’.

Tout sur U2 en français, c’est sur U2 France.

Acrobat (extrait)
« Don’t believe what you hear
Don’t believe what you see
If you just close your eyes
You can feel the enemy

When I first met you girl
You had fire in your soul
What happened your face
Of melting in snow ?
Now it looks like this!

And you can swallow
Or you can spit
You can throw it up
Or choke on it
And you can dream
So dream out loud
You know that your time is coming ’round
… don’t let the bastards grind you down.. »

Traduction
« Ne crois pas ce que tu entends
Ne crois pas ce que tu vois
Si tu fermes juste les yeux
Tu peux sentir l’ennemi

La première fois que je t’ai rencontrée
Ton âme était enflammée
Ton visage aurait-il fondu comme de la neige ?
Ca y ressemble désormais

Et tu peux avaler ou tu peux cracher
Tu peux le vomir ou t’étouffer avec
Et tu peux rêver
Alors rêve tout haut
Tu sais que ton heure arrive
Ne laisse pas ces salauds t’écraser… »

Mon fils, sa flûte et Ludwig van

Mon fils Marius aime jouer de la flûte. A l’école, il apprend des morceaux qu’il révise consciencieusement à la maison. Il s’applique et parfois il s’énerve aussi un peu. J’avoue que ça me plaît beaucoup de le voir ainsi se concentrer pour m’offrir par exemple l’Hymne à la joie du grand Ludwig van Beethoven

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Lorsque Marius sera un peu plus grand, je lui raconterai que Ludwig van Beethoven ( 1770 – 1827 ) composa l’Hymne à la joie sur le poème l’Ode à la joie écrit par Friedrich von Schiller en 1785. Je lui dirai aussi que ce morceau est surtout connu comme final de sa 9ème Symphonie et qu’il a été interprété de plusieurs façons : grand orchestre ou formation de musique de chambre

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Je réciterai aussi à mon fils deux vers du poème de Schiller, qui résument à eux seuls l’idéal de paix du poète allemand  :

« … Alle Menschen werden Brüder
Tous les hommes deviennent frères
Wo dein sanfter Flügel weilt
Là où tes douces ailes reposent… »
Ces ailes sont celles de la joie, célébrée par Schiller dans ce poème qui exalte l’unité et la fraternité humaine.

Ludwig van Beethoven sur France Musique