Magique, la Fantaisie N°3 de Georg Philip Telemann interprétée par un virtuose nommé Frans Brüggen. Envolé hier le natif d’Amsterdam. Flûtiste de génie et chef d’orchestre mondialement reconnu. Il aurait eu 80 ans en octobre.
musique
Rien que le bruit de la musique dans l’espace
Parce que comme un couillon j’ai loupé le spectacle de la très grande lune l’autre soir, j’ai décidé de filer dans l’espace. En musique si possible. En mélangeant les sons. Cette mescle provient de tout là-haut. D’encore plus loin et plus haut même. Si loin et si haut qu’une vie pour y monter ne nous conduirait qu’à quelques milliardièmes du but. Des sons de l’espace enregistrés par la NASA mêlés à un extrait de l’album Space is only noise, signé Nicolas Jaar. Ce musicien, c’est Candice Nguyen qui me l’a fait découvrir sur sa page Facebook. Ces sons spatiaux, les passionnés de Radio Astronomy les côtoient chaque jour. Nicolas Jaar est sur Twitter et aussi sur Soundcloud.
Mescle du soir sur le Vieux-Port
Jusqu’aux musiques de rue qui se côtoient et s’ignorent sur le Vieux-Port, Marseille est une ville désordonnée. Bordélique même. Cette mescle permanente de sons et de langues du monde me plaît. L’indifférence qui gagne du terrain me contrarie. Ici, l’on peut tout à la fois aborder l’inconnu, parler avec lui pendant des heures et frôler un artiste ou un mendiant sans lui accorder le moindre souffle de regard. Reste ce métissage à chaque coin de rue et cette lumière de ciné sur la ville qui ouvrent sur tant de possibles.
L’amour de la musique à la machine
Bien sûr, vous avez reconnu Eye of the Tiger, la chanson du groupe Survivor, conçue en janvier 1982 pour le film Rocky 3. L’interprétation est signée MIDIDesaster. L’instrument est une imprimante matricielle. Ce compositeur, c’est mon ami Fañch, blogueur de Radio Fañch qui l’a déniché parmi les tweets de Guillaume Decalf, @noctuelles_ Merci à eux pour la découverte. Bon, je sais pas vous, mais personnellement en ce qui me concerne pour ma part, je ne le trouve pas très gracieux ce son de machine, pas très mélodique, un peu crispant même pour les oreilles. Reconnaissons tout de même à son créateur un vrai tempérament ingénieux. Iconoclaste même, surtout lorsqu’il ose s’attaquer à la mythique Toccata et fugue en ré de Jean-Sébastien Bach. Voici la version interprétée à l’orgue. J’avoue ne pas être suffisamment calé en grande musique pour savoir si à l’époque, Bach était lui aussi un compositeur qui bousculait les canons et les codes. Si vous avez de l’info sur le sujet, je suis preneur 🙂
Bal musette sur le Vieux-Port
Sous le kiosque à musique de Salies-de-Béarn, des châteaux en Espagne
Châteaux en Espagne* est l’une des séquences offertes hier-soir sous le kiosque à musique du Jardin public par l’Harmonie municipale de Salies-de-Béarn. Un agréable concert en plein air, à la fraîche, dans un cadre empreint de quiétude où trônent les fameux Thermes salisiens. Le programme des animations et fêtes salisiennes à venir, c’est par ici
* À l’attention de celles et ceux qui désirent tordre le cou à l’expression construire des châteaux en Espagne, ce lien utile.
Concert improvisé au soleil couchant
Comme tant et tant d’autres Marseillais, ils sont venus passer la fin de journée sur les pelouses des plages du Prado et n’ont pas oublié leurs instruments. Marc à la contrebasse, Bruno au xylophone et Pascal au djembé ont joué face à la mer. Quelques copains les accompagnaient. Tandis que les derniers baigneurs profitaient de la tiédeur du soir, ils sont restés à partager musique et vin rosé bien après la disparition du soleil derrière les îles du Frioul.
Maman et Papa découvrent « Opérette », de Moussu T e lei Jovents
J’ai lancé « Dans ma petite calanque » sur l’Ipad de ma Maman et nous nous sommes plongés dans la poésie joyeuse d’Opérette, le dernier album de Moussu T e lei Jovents. Papa n’était pas loin. Comme le dit souvent Jacques, l’homme qui parle aux oiseaux, les choses partagées font du bien. Pour embarquer ensemble en video, c’est ici :
Bamboleo barcelonais / Barcelona #7
Ils font la manche dans le Vieux Barcelone comme tant de musiciens dans tant de villes du monde. Bamboleo. Le tube des Gipsy Kings. Il résonne depuis la fin des années 80. Ne savais pas que les membres du groupe avaient fui la Catalogne pendant la Guerre civile espagnole et que le premier nom des Gipsy Kings était Los Reyes. Les Rois. Ignorais que cette chanson qui a imprégné tant d’oreilles était une reprise de Caballo viejo, un classique vénézuélien.
… Bamboleo, Bambolea
… Porque mi vida, yo la prefiero vivir asi … parce que c’est ainsi que je préfère vivre ma vie…
Sardana, Catalunya i independència / Barcelona #6
Alex Ruig est le contrebassiste de La Cobla La LLobregat, un orchestre – fondé en 1929 – qui fait vivre dans toute la Catalogne la tradition de la musique d’ici. Ai bavardé avec Alex sur la grand place de la Cathédrale de Barcelone, entre deux Sardanas offertes par l’orchestre coutumier des concerts publics. Les Barcelonais y étaient nombreux à danser avec émotion et fierté. La Sardana, c’est le nom de cette danse populaire – c’est aussi le nom de la musique qui l’accompagne – considérée comme la danse nationale de Catalunya. Les hommes et les femmes la partagent en se tenant par la main et en formant une ronde. Ci-dessous, la traduction des paroles d’Alex.
Nous sommes les héritiers d’une tradition, d’une culture et d’une langue propres. Historiquement nous sommes espagnols mais le sentiment catalan est très vivace ici.
– Et sous le franquisme, la Catalogne était un pays de résistance ?
– Oui, et en plus, certaines Sardanas qui se jouent aujourd’hui étaient interdites. Du coup, aujourd’hui, nous y tenons encore plus.
– Et aujourd’hui, l’indépendance de la Catalogne serait une bonne chose ?
– Je crois que oui.
– Ce serait possible ? Au plan économique ?
– Oui. Aux politiques de le décider.