L’opérette marseillaise revisitée dans la joie par Moussu T e lei Jovents

Le plaisir de la pêche est l’un des treize titres d’Opérette, le tout nouvel album de Moussu T e lei Jovents. L’avais pré-commandé sur Itunes. Le voici sur mon ordi. De la grande et pure régalade. Un hommage jubilatoire à la voix d’Alibert, aux musiques de Vincent Scotto et aux paroles de René Sarvil et Raymond Vinci. L’opérette marseillaise des années 30 fut en fait le fruit d’un métissage, d’une mescle de tradition provençale, de chanson populaire italienne, de bel canto et de musique afro-américaine. Ces chansons furent créées dans l’idée de conquérir le public parisien. Aujourd’hui, avec cet album, Moussu T e lei Jovents ambitionnent de parler au monde depuis Marseille. C’est leur huitième opus. À déguster sans modération.

Éditeur : Les Éditions du Gabian/ Manivette Records
Producteur : Manivette records
Label Licenceur : Le Chant du Monde
Distributeur : Harmonia Mundi

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L’écho de France Info sur Opérette vaut le détour.

« Au fil d’Ariane », l’émouvante fantaisie de Robert Guédiguian

Courez voir « Au fil d’Ariane », le dernier opus de Robert Guédiguian. C’est une fantaisie généreuse et surréaliste. Le cinéaste marseillais trouve une nouvelle fois le moyen d’inventer des personnages ordinaires et extraordinaires, et de leur servir des dialogues souvent drôles et poétiques. Parfois tristes. Ses acteurs fêtiches sont de la partie, bien évidemment. Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet. La bande son dont vous venez d’écouter un extrait est un hommage à la mescle qui m’est chère. Mendelsson, Rossini, Rachid Taha, et Jean Ferrat, auquel Robert Guédiguian rend un superbe hommage tout au long de cette fantaisie jubilatoire. « Au fil d’Ariane » est un émouvant cadeau offert par le cinéaste à sa muse et compagne. De la pure régalade. Et je ne parle même pas de Marseille, filmée une nouvelle fois avec tout l’amour d’un enfant pour sa ville natale.

L’interview de Robert Guédiguian à la Web Radio Zibeline, c’est ici et ça vaut le coup de s’y attarder.

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a. il/leurs / Le poétique et sonore #VaseCommunicant de Candice Nguyen

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Avec Candice Nguyen, nous partageons un pays de connaissance qui s’appelle Marseille. Depuis plus de vingt-six siècles, notre ville est le pays de tous les accueils et de toutes les mescles. De tous les ailleurs.

Ailleurs. Regardez-le bien ce mot. Pouvez jouer avec lui. Il a deux ailes. Singulier, il s’écrit comme un pluriel. Il est tourné vers les autres. Vers leurs ailleurs.

Ce mot, nous l’aimons tant que nous avons choisi de le célébrer comme une fleur à créer et à composer comme il nous plaît. À déposer dans nos deux vases communiquants. Chacun dans l’espace de l’autre. En ce mois de juin 2014, je suis heureux et fier d’accueillir l’ailleurs poétique et mystérieux inventé par Candice. Raconté en mots et en musique. Une musique venue d’un ailleurs lointain puisqu’il est australien.

J’ai reçu ce vase avec ravissement hier à mon retour d’Afrique. Cette Afrique d’où j’ai ramené le mien que Candice me fait l’honneur d’accueillir chez elle.

Un chaleureux merci à Brigitte Célérier, qui mois après mois veille avec grande attention et générosité aux rendez-vous des vases.

Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – . Sans eux, les Vases Communicants n’existeraient pas. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois,  chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.

 

 

En voiture, la radio / Brigitte Fontaine, Jean-Sébastien Bach et saltarelle

De La Viande de Brigitte Fontaine – proposée par Remy Kolpa Kopoul sur Radio Nova – à Jean-Sébastien Bach et la saltarelle offerte par Pierre Charvet, dans son Caléidophone sur France Musique, voyage en voiture au départ de Marseille. Direction le Béarn.

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Ciao, la Major

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LE gratte-ciel marseillais. Pas New York ou Shanghai quand-même…

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Le domaine portuaire et au fond, l’Estaque

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Le silo Panzani

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À l’approche des Pyrénées

 

Cuisine, radio et Galliano

Une matinée aux fourneaux en écoutant la radio. Découvert les Quatre Saisons de Vivaldi par Richard Galliano. L’Estate. Antonio à l’accordéon et l’accordina. Bravo. Chez Deutsche Gramophon s’il vous plaît. Bravissimo.

Galliano et Vivaldi, c’est aussi ici avec de l’image en plus du son

Quitter Marseille / Je dois m’en aller

Quitter Marseille hier-matin avec Zoé et Marius, mes minots. Vacances terminées. Savoir que nous y reviendrons ensemble cet été. Par ici la sortie. Autoroute du littoral. Elle surplombe le domaine portuaire. Après le tunnel du Rove, ce n’est déjà plus Marseille. Pendant que je conduisais, ma fille a pris ces photos. Je les trouve belles. Ensuite, nous avons roulé longtemps en écoutant la musique qu’ils aiment – Avicii, Beyoncé, Sidney Housen, Porcelain Black, entre autres – sur des radios que je n’écoute jamais, NRJ, Skyrock. Je crois bien qu’ils ont apprécié aussi Niagara…

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La réapparition du mélodica

Il m’a fait de la peine ce vieil homme monté dans le tramway pour faire la manche en soufflant dans son mélodica rouge et blanc. Indifférent aux regards des passagers qui l’entouraient, il semblait au-delà du désir d’aumône. Perché sur ses tristes notes comme un naufragé s’accroche à une maigre bouée. Je suis descendu à l’arrêt suivant. Lui a continué. Plus tard, je me suis souvenu d’un copain d’enfance qui jouait du mélodica. Et puis j’ai découvert que ce fut aussi l’instrument fétiche d’Augustus Pablo, musicien et producteur de reggae et de dub jamaïcain. Écoutez-le en concert en 1986, jouer Java.

Plus d’info sur Augustus Pablo, c’est par ici.

 

L’eau donne le tempo

Surpris par la pluie nous avons été hier-soir. Une de ces pluies qui ravive les souvenirs d’hiver mais dont le tempo sur la terrasse donne envie de battre la mesure d’une danse enfantine. Me suis souvenu alors de l’étonnant moment de radio proposé fin janvier par Thomas Baumgartner dans son Atelier de la création sur France Culture. Il recevait ce jour-là le pianiste Andy Emler et son Steinway. Écoutez. Magique.

L’intégralité de l’émission s’écoute par ici.

Conter les étoiles du ciel et leur musique

Que de nuages en rentrant à la maison hier-soir ! Du coup, besoin de m’en aller au-delà. D’aller chercher de l’air du côté des étoiles. Me suis souvenu de Jean-Pierre Sivan , rencontré à Marseille il y a quelques années. Il dirigeait alors l’Observatoire astronomique Marseille-Provence et de l’Observatoire de Haute-Provence. Moussu Sivan m’avait raconté les étoiles en Provençal, notamment la Grande Ourse.

Je me suis aussi rappelé cette belle et passionnante émission de la WebRadio Phaune, consacrée à la musique des étoiles.

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Nuit étoilée sur le Rhône, tableau de Vincent Van Gogh.

 

 

La chanson des Belles de Mai

Vous avez plébiscité le Bella Ciao de l’Académie de Chant Populaire – écouté plus de 105 fois sur ma page Soundcloud – vous adorerez cette chanson des cigarières marseillaises*, ces ouvrières aux blouses bleues, italiennes ou espagnoles, qui vendirent leur force de travail à la Seita et à la Manufacture des tabacs de la Belle de Mai, devenue en 1990 la Friche Belle de Mai. J’ai enregistré cette chanson lors du Forum Culture du Front de Gauche à la Friche le 12 mars dernier, pendant lequel la chorale dirigée par Alain Aubin a proposé quelques belles respirations musicales.

*Pour la plupart, ces cigarières étaient des femmes très jeunes. Elles travaillaient entre 9 heures et dix heures par jour. En 1887, leur combativité leur permit d’obtenir une amélioration de leurs conditions de travail suite à une grève. Elles furent ensuite les premières ouvrières de toutes les manufactures de l’Etat, à former un syndicat.

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Sur les murs de la Friche Belle de Mai.

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Vestige de Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture…