Erri de Luca, l’écrivain indigné

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Erri de Luca digne et indigné
sur la scène de la Maison de la Poésie
ce samedi
l’écrivain italien est venu nous parler de son Naples
et des tragédies du monde aussi
celle des réfugiés, des exilés
qui tentent au péril de leur vie souvent
de gagner les côtes de notre Europe

tant de naufragés
tant de vies perdues en Méditerranée
tant de deuils à faire
après ce qu’il appelle
le pire transport maritime de l’histoire de l’humanité

Erri de Luca s’en va cette semaine
embarquer à bord de l’Aquarius
le bateau de SOS Méditerranée
qui sauve des vies depuis un an
parce que
Nous ne pouvons accepter que des milliers de personnes meurent en mer sous nos yeux, aux portes de l’Europe, sans rien faire. Notre action de sauvetage en mer répond à un impératif moral et légal
Erri de Luca nous a dit lui aussi l’autre soir
qu’il ne faut pas laisser à la mort le dernier mot

Aux naufragés de Lampedusa

J’ai appris la naissance imminente du dernier album de Bernard LavilliersBaron Samedi sortira fin novembre – sur le site de RFI. En avant-première, on peut y découvrir Scorpion, l’une des chansons où Lavilliers évoque les douleurs et la misère humaines. En l’écoutant, j’ai illico pensé à la tragédie de Lampedusa et aux 25.000 personnes qui ont trouvé la mort au cours des vingt dernières années dans l’espace maritime qui sépare l’Europe de l’Afrique. Extrait
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La Méditerranée cimetière migratoire, sur Mediapart
Scorpion en écoute sur Deezer
Scorpion
 » Comme le scorpion mon frère
Tu es comme le scorpion
Dans une nuit d’épouvante
Comme le moineau mon frère
Tu es comme le moineau
Dans tes menues inquiétudes

Comme l’amour mon frère
Tu es comme l’amour
Enfermé tranquille
Tu es terrible mon frère
Comme la bouche d’un volcan éteint
Mais tu n’es pas un hélas
Tu n’es pas cinq tu es des millions
Tu es terrible mon frère
Comme la bouche d’un volcan éteint
Mais tu n’es pas un hélas
Tu n’es pas cinq tu es des millions… »