Motchus, oh fan, déjà 1200 !

Douze cents ! Y’a rien là ? En faisant mon Motchus hier-soir peu après minuit, j’ai réalisé que c’était la douze centième fois que je m’adonnais à ce jeu de mots marseillais, tout comme un moulon de valables de par le monde et la planète entière. Alors, je me suis amusé à griffonner ce petit poème qui ressemble à pas grand chose mais qu’il me plaît de partager.

Oh fan, déjà douze cents

Douze cents Motchus à deviner
À découvrir, à réviser
Douze cents mots du parler d’ici
Teintés de provençal ou d’italien, pardi

Oh fatche, déjà douze cents
Douze cents motchus à goûter à voix haute
Des mots qui rappellent l’enfance
Des mots bijoux, des mots grossiers
Des mots rares, des mots oubliés

Tè vé, déjà douze cents
Douze cents Motchus à savourer
Des mots à transmettre, à partager
Des mots pour chaque jour célébrer
Notre patrimoine marseillais

Aïoli sur vous, Denis, Médé
Déjà douze cents jours que vous offrez
Esquiche teston et rigolade
Estraïques ou estramassade
Merci beaucoup et siouplé
N’arrêtez pas de nous faire Motchuser !

La musique qui accompagne les mots dans mon petit montage sonore, c’est l’intro de  » Les Rivalités « , la première chanson du nouvel album de Chichi et Banane, les poètes musiciens de la Ciotat. Je ne sais s’ils jouent à Motchus, mais les mots, ils savent les faire chanter. Pas vrai ?

Colère, tristesse et honte

carrièredémolie

Comment taire ma colère quand à Marseille brise-roche et tracto-pelles dévastent des vestiges grecs vieux de vingt-six siècles ça se passe dans le quartier de ma jeunesse sur le site de l’antique carrière de la Corderie où les Phocéens fondateurs de la cité venaient s’approvisionner pour construire Massalia

ce carnage patrimonial me révolte tout autant qu’il m’attriste 2600 ans d’histoire démolis pour laisser Vinci construire un immeuble de cent-neuf logements de standing avec la bénédiction du Président de la République de la Ministre de la Culture et du Maire de Marseille que la honte les inonde !

 

Photo de ci-haut @DavidCoquille

Chopin pleure Pleyel

La nouvelle est tombée avant-hier. Pleyel va disparaître. Pleyel, vous vous rendez compte ? Oui, Pleyel, le dernier fabriquant de pianos en France. Le plus ancien fabriquant encore en activité dans le monde. Victime notamment de la concurrence asiatique. Pleyel, fondée en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel va mettre la clé sous la porte de sa dernière usine, à Saint-Denis, d’ici à la fin décembre. C’est sur des pianos Pleyel que Frédéric Chopin composa la quasi totalité de son oeuvre. Il en appréciait la sonorité romantique. Voici l’Etude n°12 en do mineur Opus 25, interprétée par le pianiste anglais James Rhodes.
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Je vous recommande vivement l’album Chopin chez Pleyel, paru l’an passé chez Harmonia Mundi.
Alain Planès y interprète 20 morceaux du maître, sur un piano Pleyel de 1836 identique à celui que Chopin joua pour son concert à Paris le 21 février 1842.
La disparition annoncée de Pleyel sur le site du journal l’Humanité et sur le site du Monde
Le site d’Harmonia Mundi