À toute volée

Première volée de novembre. Elles s’en sont donné à cœur joie hier les cloches de Salies.  Je ne me lasse jamais de les écouter.

Orage de juillet, oh yeah !

En avais un peu assez de la chaleur lourde depuis quelques jours. Me languissais de voir la lumière vive laisser la place à des teintes plus douces. Guettais l’arrivée de la pluie. Mon voeu a été exaucé hier après-midi. Un court orage a traversé la ville. Le temps de garer ma voiture et de raser les murs, tout mouillé, et je suis rentré à la maison écouter les gouttes sur les toits et contempler les roses trempées.

oragejuillet

Feuilles, pierre et arbres, menu langage

Dans le grand vent sur l’allée verte, des feuilles de chêne caressent un vieux pont de pierre. Autrefois y passaient des locomotives. Un peu plus loin, deux arbres se mêlent, se frottent et gémissent, indifférents au chant de quelques oiseaux.

anciennevoieferréerL’allée verte, ancienne voie ferrée, entre Salies-de-Béarn et Escos.

En contrebas, le travail des hommes.

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Michel, c’est mon boucher

Plus de quarante ans qu’il fait le boucher, Michel Apéçaréna. Bavard, observateur et blagueur. Amoureux de son métier. Ouvert à la discussion. En plus, il est passionné de randonnée en montagne et en parle avec bonheur. Lorsque je suis sorti de la chambrte froide après la première partie de l’interview, m’est revenue à la mémoire ce tableau de Chaïm Soutine peint vers 1925.

Boeuf écorché.

boeufsoutine

Jour de pluie et de travaux

Le retour du Jeudi pluvieux. Jeudi de chantier. En bas dans la maison. Cette maison où nous habitons et qui se transforme. Il sera achevé mi-mai. Pour ce qui est de la maison France, je crains que le chantier dure bien plus longtemps et que nous devions sans tarder changer d’artisans… Pour changer vraiment.

Retourner écouter la mer et contempler le Marseille de Paul Cézanne

Lendemain d’élections municipales. Gueule de bois. Marseille, Béziers, Fréjus, l’abstention, une mescle indigeste. Heureusement*, il y a la mer à écouter et réécouter. La mer à respirer encore et encore. En contemplant le Marseille de Cézanne.CézanneMarseille

Cézannemars

* Heureusement aussi, il y a Paris, évoqué par Dominique Hasselmann , Avignon, Arles, Lourdes et Salies-de-Béarn où je vis désormais.

Toute première fois élues et élus

Paule, Sébastien, Claire, Frédéric et Caroline ont été élu(e)s pour la première fois de leur vie dimanche dernier à Salies-de-Béarn, suite à la victoire de la liste L’Élan Nouveau. Ils ont vécu hier leur tout premier Conseil Municipal et ont participé à la réélection du maire sortant Claude Serres-Cousiné.

Soudain, de la grêle partout

L’orage n’a duré qu’une poignée de minutes. Suffisamment pour coiffer la ville d’un blanc grêlé qui nous a fait retomber en hiver. Dans le ciel gris sale, j’ai lu comme un écoeurement teinté de vilaine pitié pour ce pays, notre pays, – et notamment ma région – qui se laisse meurtrir sans trop broncher par les assassins d’horizon.

horizon

Cette photo est signée Candice Nguyen. Elle l’a postée sur Twitter dimanche-soir depuis Marseille. Comme moi, elle voyage avec les mots, les sons et les lumières du monde. Je vous recommande son superbe blog. C’est par ici.

L’orage du soir sur Salies

Cet orage vient de passer au-dessus de Salies-de-Béarn. En provenance de l’océan. Là-bas, à l’ouest.

À bicyclette avec mon fils

Un vrai temps de printemps hier en Béarn. Avec Marius, nous en avons profité pour balader à vélo sur l’Allée verte. Escos et retour. Une petite vingtaine de kilomètres à travers bois et champs, sur l’ancienne voie ferrée qui reliait Salies-de-Béarn et Mauléon.

L’oiseau du petit matin

Quatre heures du matin. Il ne pleut pas encore. Un oiseau en profite pour chanter. Là, juste de l’autre côté du Saleys qui coule au pied de la maison.

Marie aux oiseaux

Chez Marie, il y a un jardinet dehors, un buffet avec de jolis verres dedans, des photos d’enfants aux murs et puis une voix malicieuse empreinte de bonne humeur. Marie est une dame béarnaise qui ne se séparerait pas de sa pendule pour tout l’or du monde.

J’ai oublié de vous dire que Marie fêtera ses 90 ans le 19 mars prochain.

Le Béarn trempé, le Saleys déchaîné

J’ai quitté Marseille et son mistral pour retrouver le Béarn et sa pluie qui tombe sans discontinuer depuis plus de 24 heures. Voici le bonjour sonore que m’a adressé le Saleys lorsque j’ai ouvert l’une des portes-fenêtres de la maison, il y a cinq minutes.

A priori, le Saleys ne devrait pas sortir de son lit, contrairement à d’autres rivières béarnaises. Le Béarn va rester en vigilance orange jusqu’à 16 heures.

Salies-de-Béarn et son Saleys pris en photo ce matin par Chantal, ma compagne, c’est par ici.

Dans le vestiaire de rugby avant match

Jamais de ma vie je n’ai joué au rugby. Ce sport de voyous joué par des gentlemen était absent du paysage de mon enfance et de ma jeunesse marseillaises. Sauf quand arrivait le Tournoi des cinq nations. Avec mon père, nous écoutions Roger Couderc* à la télé. Oui, nous l’écoutions, malicieux, passionné et formidablement chauvin. J’adorais son accent du Lot. Bien plus tard, j’ai découvert le rugby lorsque la vie m’a conduit dans le Sud-Ouest. Je ne compte pas les reportages et portraits de joueurs réalisés pour la télé. Comment dire ? Ce sport me fascine car s’en dégage une sauvagerie qui déboule de loin, une violence maîtrisée, un goût de sang aussi. Ce sang qui coule souvent aux arcades et aux oreilles des joueurs. J’aime le rugby car la solidarité s’y exprime et s’y cultive comme une exigence absolue conjuguée à la nécessité vitale du combat. Hier après-midi, j’ai eu la chance d’entrer dans le vestiaire de l’équipe 1 de Salies-de-Béarn – elle fut championne de France de 1ère série la saison passée – juste avant son match face à l’A.S. Bayonne.

*En 1964, Roger Couderc réalisait pour l’émission Les Coulisses de l’exploit un portrait de Pierre Albaladéjo, qui prenait sa retraite internationale. Quelques années plus tard, les deux hommes commentèrent ensemble les matches de rugby à la télévision.

Bercé par le Saleys

Me voici donc installé au bord d’une rivière nommée le  Saleys. Elle traverse Salies-de-Béarn, dans les Pyrénées Atlantiques et se jette dans le Gave d’Oloron. Par temps de grosses pluies, j’entends depuis mon lit le Saleys rouler ses flots tumultueux et cela me berce.
On pourrait croire que le Saleys doit son nom à Salies, la cité du sel. Il n’en est rien. L’origine est plutôt à rechercher dans la langue occitane, précisément du mot salejà, qui signifie remuer, s’agiter en gascon.

Salies-de-Béarn s’est souvenue de tous les soldats de la Grande Guerre

Salies sous une pluie fine hier-matin. Un vrai temps de 11 novembre. De nombreux Salisiens se sont retrouvés autour du monument aux morts pour raviver la mémoire des victimes du carnage de 14-18. Recueillement de rigueur pendant toute la cérémonie, notamment pendant la lecture du message de Kader Arif, le ministre des anciens combattants, par Claude Serres-Cousiné, le maire de la commune. Lui qui est aussi conseiller général n’oublie pas le terrible tribut payé par les jeunes hommes du canton pendant la Grande Guerre. Il n’oublie pas non-plus les mutins, ceux qui se rebellèrent contre leur hiérarchie.
La paix. C’est parce qu’il appelait à la paix que Jean Jaurès fut assassiné le le 31 juillet 1914. Il n’est pas inutile de se remémorer ses paroles.

 

Los Bombanceros

Los Bombanceros, c’est le nom de l’une des bandas qui ont animé la Fête du sel ce week-end à Salies de Béarn. Originaires de Peyrehorade dans les Landes voisines, les jeunes musiciens qui la composent prennnent visiblement beaucoup de plaisir à nous régaler de quelques airs populaires espagnols – pasodobles, fandangos – et parfois mexicains, comme cette ranchera, La Jalisco.

Los Bombanceros sur le net

Le gros du gros

On parle beaucoup rugby dans le sud-ouest. Toujours avec passion. On est connaisseur. Notamment du côté de Salies-de-Béarn où j’ai passé le week-end à l’occasion de la Fête du sel. Discussion animée à propos des équipes du Top 14 qui ont attaqué il y a peu une nouvelle saison. Extrait

J’avoue avoir un petit faible pour le Rugby Club Toulonnais, le champion d’Europe, qui est le club de ma région. J’apprécie aussi le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais, en raison des souvenirs que m’ont laissé de nombreux reportages auprès de joueurs des deux clubs basques. J’ai aimé approcher Serge Betsen, combattant acharné. J’ai été sensible à l’intelligence et à la sensibilité de Christian Lanta, l’actuel co-entraîneur bayonnais. Je n’oublie pas non-plus David Couzinet, Abdelatif Benazzi, Titou Lamaison, Benoît August, et Lissandro Arbizu.

Une cucaracha salée

Croisé dans les rues de Salies-de-Béarn – qui célèbre ce week-end la Fête du sel – le trio Los Desmonicayres, attiré par leur joyeuse Cucaracha.

Monique, Babé au violon et Michel au banjo 12 cordes se produisent souvent en Aquitaine.

Poulpito

Poulpito c’est mon poto
Son papa s’appelle Marco
Sa maman s’appelle Nono
Poulpito fait du judo et aime beaucoup faire dodo
Quand il marche, quand il parle et quand il joue, ce minot est rigolo