Six mois déjà
Tourbillon de vide au-dessus des galets où tu as disparu
Ne parviens pas à l’approcher, ce vide
Reste les bras glacés
À l’arrêt
Il faudrait pourtant oser le frisson
Se décider à glaner parcelles de lumière
Tenter les ricochets sur l’étendue de l’abîme
Il serait temps
Six mois déjà
Parfois ta voix sourit à mes phrases
Comme un refrain de confiance
Une comptine d’enfance
Passe au ralenti
Démultiplie les graves
Souligne les contours évanouis
Il faudrait pourtant bercer le silence
S’accommoder de la portée déserte
Ranger le ressac
Il serait temps
Six mois déjà
Les chemins s’ouvrent sur les traces où tu demeures
N’arrive pas à suivre la boussole
Reste l’aimant figé
Les aiguilles bloquées
Il faudra bien pourtant tenter de passer
Se lancer vers les murmures des arbres
Y graver ton souvenir brûlant
Jusqu’au cœur du cœur de l’écorce
Il sera temps