En pleine écriture d’un texte consacré à Alphonse Richard, le tout premier Dignois tué à la Guerre de 14, je prends le temps de relire des calligrammes de Guillaume Apollinaire, dont je goûte tant la poésie depuis l’adolescence. Voici le texte du somptueux Jet d’eau
» Douces figures poignardées
Chères lèvres fleuries
Mya Mareye
Yette et Lorie
Annie et toi Marie
Où êtes-vous ô jeunes filles
Mais près d’un jet d’eau qui
Pleure et qui prie
Cette colombe s’extasie
Tous les souvenirs de
Naguère
Ô mes amis partis en guerre
Jaillissent vers le firmament
Et vos regards en l’eau
Dormant
Meurent mélancoliquement «
Guillaume Apollinaire