Hiver #11 Le flow persistant de l’absence

Papa, un an déjà. Joseph Ponthus et Philippe Jaccottet, ces jours derniers. Les vagues retrouvées cette semaine à Biarritz charriaient un parfum élégiaque. Les respirer profond, ces vagues. S’imprégner de leur souffle de bête éternelle.

Faire place aux livres et aux mots. Les lire à haute voix. Ouvrir la cage aux poèmes.

Et des nuages très haut dans l’air bleu
qui sont des boucles de glace
la buée de la voix
que l’on écoute à jamais tue

et puis

Peu importe le commencement du monde
maintenant c’est un arbre immense
dont je touche le bois navré
Et la lumière à travers lui
brille de larmes

Philippe Jaccottet

Retrouver le fil du chemin. Se réjouir de l’éclat du mimosa, comme un clin d’œil à l’éphémère. Savoir que la pâleur affleurera bientôt. Puis ce sera la fin. Découvrir quelques timides violettes. Se rapprocher des arbres impatients de printemps.

Rentrer parce qu’il le faut. Dépasser l’heure butoir, juste un peu, encouragé par le soleil qui chaque jour lambine davantage. Laisser passer sans trop résister le flow persistant de l’absence.

Elegie – Patti Smith

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.