Tu rentres en métro
tu as chaud
tu dormiras au chaud
tu as regardé du beau aujourd’hui :
Vincent Van Gogh
Frédéric Bazille
ce beau traverse le temps
il imprime les siècles
il respire l’éternité
ce beau imprègne l’humanité
tu as chaud au cœur, donc
et voilà que tu lèves la tête vers l’homme
qui te tourne le dos dans le métro
et qui va te tendre la main
cet homme aura froid cette nuit
il dormira dehors
et la pièce de deux euros que tu lui tends ne suffira pas
à apaiser sa faim de chaud, de beau et d’humanité.
J’ai raté l’expo Frédéric Bazille à Montpellier : peut-être y avait-il à l’entrée quelqu’un qui tendait aussi la main pour manger ?