Parti pour lire au soleil
au pied des chênes
avais choisi un livre en harmonie
avec le paysage
L’Homme qui plantait des arbres
de Jean Giono
au bout d’à peine quelques lignes
un hurlement m’appela vers les arbres du haut
vers le sentier obstrué par un chêne affalé
abattus par la tempête de l’autre jour
les chênes siamois
tués une seconde fois
deviendront poussière de bois
buches de cheminée
mangeoires à oiseau
nichoirs
qui sait ?
après quelques caresses
sur leurs nervures
suis redescendu vers mon banc
me consoler avec Giono