À l’aube comme souvent
tu descends peindre quelques galets
nourrir les poissons
leur dire qu’aujourd’hui comme hier
n’en mangeras pas
seul encore à cette heure
accroches tes yeux à l’horizon
respires le parfum des algues et des pins
puis remontes faire couler le café
fredonnant à voix basse
cette chanson belle et triste à la fois
Lo libre salabrum*
*L’air libre au goût salé