꧁ Sons des jours d’avant ꧂

Je désire redonner vie sur cette page à sonsdechaquejour.com mon blog mis en jachère depuis un bon bout de temps. Désir de partager ici quelques-uns de mes billets sonores des jours d’avant.

*Les vrais bourricots, c’est nous !

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En attendant le bus, deux turfistes désenchantés. À Marseille, il n’est pas rare que s’engagent de telles conversations hautes en décibels et riches en couleurs. La rue se transforme souvent en scène de théâtre ou plateau de cinéma.

*Pas de répit pour l’Abeille Bourbon (billet du 17 février 2014)

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17 heures 45 hier sur le port de  Brest, l’Abeille Bourbon appareille pour Ouessant suite à une alerte météo. 12 hommes de la marine marchande travaillent à bord de ce remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage, surnommé Le Saint-Bernard des mers. 150 bateaux passent chaque jour sur le rail d’Ouessant, sa zone d’intervention. Plus d’infos sur l’Abeille Bourbon, c’est par ici et par là.

* L’oiseau du petit matin

Quatre heures du matin. Il ne pleut pas encore. Un oiseau en profite pour chanter. Là, juste de l’autre côté du Saleys qui coule au pied de la maison.

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*Temps calme sur Sormiou

Sormiou. La calanque de Marseille la plus proche de la ville et la plus fréquentée à la belle saison. Très peu de monde hier. Avec Chantal nous en avons profité pour balader. D’abord une montée au pourcentage de folie et puis un col d’où nous avons plongé vers cette merveille de calanque, encadrée par deux crêtes de roche blanche. Tout en bas, des cabanons aux noms charmants, Loustalet, Mon repos ou Vendraï maï. Une plage de sable blanc et un sentier caillouteux qui part dans la pinède jusqu’au pied de la montagne et d’où Sormiou offre un autre profil.

https://soundcloud.com/ericschulthess/temps-calme-sur-sormiou

Plus d’infos sur Sormiou, c’est par ici.

*Marie aux oiseaux

Chez Marie, il y a un jardinet dehors, un buffet avec de jolis verres dedans, des photos d’enfants aux murs et puis une voix malicieuse empreinte de bonne humeur. Marie est une dame béarnaise qui ne se séparerait pas de sa pendule pour tout l’or du monde.

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*Ciao, Cavanna !

Encore un géant qui s’en va… François Cavanna est parti accrocher ses bacchantes là-haut, aux côtés du micro de Jean-Louis Foulquier et des poésies de Stéphane Hessel. Fils d’immigré italien, père de Hara Kiri et de Charlie Hebdo, dessinateur, écrivain, auteur notamment de la trilogie Les Ritals, Les Russkoffs  et Bête et Mêchant, François Cavanna était aussi une voix. Reconnaissable en une fraction de seconde comme toutes les grandes voix. Écoutez-le se raconter à Jacques Chancel dans l’émission Radioscopie du 30 avril 1975 sur France Inter. Extrait

https://soundcloud.com/ericschulthess/la-voix-de-cavanna

L’hommage de François Forcadell sur son blog Iconovox dédié à l’image dessinée dans l’actualité.

*Marius et Jeannette à la maison

Pour une fois hier-soir, j’ai fait une infidélité à la radio. Regardé Marius et Jeannette sur LCP. Oui, la chaîne parlementaire que je ne regarde jamais – les autres chaînes guère plus – car la radio filmée, les talk shows comme ils disent, ça n’est vraiment pas ma tasse de thé. Mais hier-soir, Robert Guédiguian s’invitait à la maison. Alors, je n’ai pas résisté au charme poétique de son Marius et Jeannette, véritable conte populaire qui réenchante le monde et que le cinéaste a dédié aux « milliers d’ouvriers anonymes » qui reposent en paix au cimetière de l’Estaque. Extrait sonore teinté d’opéra et d’humour.

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Le cinéma de Robert Guédiguian invité de La Grande Table sur France Culture en octobre dernier.

*Izzo, Marseille, la lumière et la mer (billet du 26 janvier 2014)

Il y a 14 ans jour pour jour, le 26 janvier 2000, Jean-Claude Izzo disparaissait. Il avait 54 ans. Je pense souvent à lui. Lorsque je retourne à Marseille. Lorsque je suis loin de ma ville natale aussi. Je n’ai pas oublié qu’il m’encouragea à continuer à écrire, lors d’une brève rencontre en 1997 avant une émission de télévision. Je garde bien présente l’émotion que me procura la lecture de ses livres. Notamment Les marins perdus et Le soleil des mourants. Ce matin, j’ai ressorti de ma bibliothèque un petit livre Librio que m’offrit ma fille aînée Noémie en juin 1999 : Méditerranées, une anthologie présentée par Michel Le Bris et Jean-Claude Izzo et proposée à l’occasion du Festival Etonnants voyageurs 1998. 13 auteurs s’y côtoient. Entre autres Amin Maalouf, Malika Mokeddem, Erri de Luca et Jean-Claude Izzo. Marseille, la lumière et la mer est le titre de son texte. En voici un extrait, lu pour vous et accompagné du jazz mélancolique de Thelonius Monk qu’Izzo aimait tant.

https://soundcloud.com/ericschulthess/izzo-marseille-la-lumie-re-et

Vous aurez reconnu This is my story, this is my song du génial pianiste américain.

Jean-Claude Izzo (1945-2000), Marseille au noir, c’est le titre de l’émission que France Culture consacra à l’auteur marseillais en Novembre 2007.

Le site officiel de Jean-Claude Izzo, c’est par ici.

*Le Béarn trempé, le Saleys déchaîné

J’ai quitté Marseille et son mistral pour retrouver le Béarn et sa pluie qui tombe sans discontinuer depuis plus de 24 heures. Voici le bonjour sonore que m’a adressé le Saleys lorsque j’ai ouvert l’une des portes-fenêtres de la maison, il y a cinq minutes.

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-saleys-en-folie

A priori, le Saleys ne devrait pas sortir de son lit, contrairement à d’autres rivières béarnaises. Le Béarn va rester en vigilance orange jusqu’à 16 heures.

*Caresser les pins

Avant le lever du jour, avant que le mistral forcisse, nous sommes retournés caresser les arbres. Nous les avions embrassés hier en promenant dans les collines de Marseilleveyre.

https://soundcloud.com/ericschulthess/caresser-les-arbres

Communiquer avec les arbres, c’est aussi par ici.

*Piquer une tête à Sugiton (billet du 23 janvier 2014)

Il y avait bien longtemps que je n’étais pas descendu à Sugiton, l’une des merveilles de calanques de Marseille. Soleil parfait ce mercredi. Idéal pour se lancer vers la balade. Pas grand monde jusqu’au col d’où descend le sentier pentu qui mène à la mer. Le temps de bader quelques grimpeurs en pleine action sur les parois qui surplombent le chemin et nous voilà à portée de calanque. D’abord longer les rochers où vient taper la mer. S’y faufiler cahin caha. Et finir notre périple sur les galets de Sugiton. Là où il fait si bon se baigner tout nu.

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Vous me croirez ou pas. Je n’ai pas résisté à piquer une tête dans cette mer très très frisquette. Mon premier bain de l’année. Un 22 janvier…

*Écouter le mistral

Promener dans le Massif de Marseilleveyre. À ses pieds j’ai passé mes sept années de secondaire au lycée qui porte son nom. Hier avec ma compagne, je suis monté où je n’avais jamais mis les pieds. Tout là-haut. Jusqu’au Col de la Selle d’où l’on aperçoit la rade de Marseille et la mer côté calanques. Avec l’Île Maïre qui s’allonge au large de Cap Croisette. Émerveillés, nous avons écouté le mistral secouer les roches et les pins.

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-mistral-au-sommet

Des idées de balades dans le Massif de Marseilleveyre.

*Au marché de la mescle

Au coeur de Marseille, il est un lieu que je ne me lasse jamais d’arpenter : le marché de Noailles. Vous le trouverez en remontant Canebière, en bifurcant à droite – une fois dépassé le cours Lieutaud – vers la place du Marché des Capucins. J’aime cet endroit d’où fusent nombre de langues du monde. Il me rappelle que mes ancêtres arrivèrent d’ailleurs, comme tant d’autres Marseillais. J’aime respirer cette ambiance populaire qui forme la chair de ma ville, ce que n’oublient pas les artistes de Moussu T e lei Jovents. Tendez l’oreille, ils vont vous parler.

https://soundcloud.com/ericschulthess/noailles-le-marche-de-la

*Remets le son !

Une promenade vers Morgiou hier après-midi. Le ciel menace. La pluie n’est pas loin mais tant pis. Avec ma compagne, nous partons vers la calanque. En longeant la prison des Baumettes, qualifiée d’endroit répugnant par le Conseil de l’Europe, nous découvrons des grues qui dépassent des murs d’enceinte d’où s’échappent des cris sourds. Alors, nous contournons la bâtisse et montons dans la colline par un sentier caillouteux. Jusqu’en haut, un chemin de frises. Tout en bas, un chantier et au fond, les bâtiments d’où montent les voix des prisonniers.

https://soundcloud.com/ericschulthess/remets-le-son

Les Baumettes, ce sont des « oubliettes ». Lu dans Le Monde, par ici.

meta_carcerales

*Une nuit de pluie et de vent

Marseille. Nuit agitée. Trois heures du matin. La pluie qui s’abat sur la fenêtre du toit me sort du sommeil.

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A Marseille la pluie* ne tombe jamais sans discontinuer. Cette nuit, le vent a pris le relais.

https://soundcloud.com/ericschulthess/du-vent-dans-le-jardin

Je me suis rendormi sans difficulté après cet épisode sonore évocateur du Feng Shui, cet art de vivre chinois qui associe les énergies issues du vent – 風 feng – et de l’eau – 水 shuĭ – . Plus d’infos sur le Feng Shui par ici

*Précision utile, en chinois la pluie s’écrit et se prononce Yŭ 。

*Café du matin, Chopin

La pluie ce matin sur Marseille. Beaucoup. Levé tôt et je l’entends qui tape aux volets. Envie d’un café. Envie de m’amuser aussi. Inventé un nouveau dicton. Café du matin, Chopin.

https://soundcloud.com/ericschulthess/caf-du-matin-chopin

Arthur Rubinstein joue les Nocturnes de Chopin, c’est par ici

*Dans la loco avec mon père

En partance pour Marseille demain pour rendre visite à mes parents, il me revient à la mémoire un souvenir d’enfant. Gare Saint-Charles. Mon père m’emmène au bout du quai voir de près la locomotive qui dans quelques minutes va s’en aller. Je serre bien fort sa main, fasciné par la machine bouillonnante. Et voilà qu’elle lance vers moi un énorme jet de vapeur accompagné d’un cri strident. Je sursaute. Mon père sourit et me dit – n’aie pas peur mon chéri ! Quelques dizaines d’années plus tard, j’aimerais tant pouvoir monter avec lui à bord de la Pacific 231 d’Arthur Honegger.

https://soundcloud.com/ericschulthess/a-bord-de-la-loco-dhonegger

Pacific 231 est une œuvre orchestrale créée en 1923 par Arthur Honegger.
Plus d’un quart de siècle a passé lorsque Jean Mitry réalise un court-métrage à partir de ce mouvement symphonique. En 1949, ce film reçoit le prix du meilleur montage au Festival de Cannes.  Pour le regarder, c’est par ici

*Le ruisseau des Sauvasses

Mon ami Jean m’a encore gâté. Quelques jours après son océan de l’Algarve, il m’adresse une carte postale sonore depuis la Vallée de la Blanche, dans les Alpes de Haute-Provence. Grand amateur de promenades en montagne, Jean est tombé sous le charme d’un tout petit ruisseau entre deux champs. La carte a été postée depuis le hameau des Sauvasses sur la commune de Montclar, à 1.400 mètres d’altitude.

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-ruisseau-des-sauvasses

Cette carte sonore m’évoque les montagnes où j’ai marché jadis. Elle m’emmène aussi vers celles où je rêve de cheminer un jour, comme ces montagnes du Japon dont les Haïkus racontent de si belle manière le charme et le mystère.
Azalées en fleur,
dans le village de montagne
blancheur du riz cuit
Buson
La Vallée de la Blanche, c’est par ici

*Dans le vestiaire de rugby avant match

Jamais de ma vie je n’ai joué au rugby. Ce sport de voyous joué par des gentlemen était absent du paysage de mon enfance et de ma jeunesse marseillaises. Sauf quand arrivait le Tournoi des cinq nations. Avec mon père, nous écoutions Roger Couderc* à la télé. Oui, nous l’écoutions, malicieux, passionné et formidablement chauvin. J’adorais son accent du Lot. Bien plus tard, j’ai découvert le rugby lorsque la vie m’a conduit dans le Sud-Ouest. Je ne compte pas les reportages et portraits de joueurs réalisés pour la télé. Comment dire ? Ce sport me fascine car s’en dégage une sauvagerie qui déboule de loin, une violence maîtrisée, un goût de sang aussi. Ce sang qui coule souvent aux arcades et aux oreilles des joueurs. J’aime le rugby car la solidarité s’y exprime et s’y cultive comme une exigence absolue conjuguée à la nécessité vitale du combat. Hier après-midi, j’ai eu la chance d’entrer dans le vestiaire de l’équipe 1 de Salies-de-Béarn – elle fut championne de France de 1ère série la saison passée – juste avant son match face à l’A.S. Bayonne.

https://soundcloud.com/ericschulthess/dans-le-vestiaire-avant-le

*En 1964, Roger Couderc réalisait pour l’émission Les Coulisses de l’exploit un portrait de Pierre Albaladéjo, qui prenait sa retraite internationale. Quelques années plus tard, les deux hommes commentèrent ensemble les matches de rugby à la télévision.

*Une mescle d’anniversaire (billet du 11 janvier 2014)

Aujourd’hui, nous soufflons la première bougie de ce blog. Un an de mescle et de partage. Du plaisir, des découvertes, des voyages sonores, j’espère pouvoir vous en proposer longtemps encore. Pour l’heure, voici une mescle d’anniversaire. Cousue main. Je me suis régalé à vous la préparer pour vous inviter à cheminer encore jour après jour sur mes sentiers.

https://soundcloud.com/ericschulthess/une-mescle-sonore

Bien entendu, bienvenues sont vos propositions de sons. Vous savez où me trouver. Je suis toujours à l’affût. Les oreilles grandes ouvertes.

*Un paseo por la Concha

Hier après-midi à Donostia San Sebastian, 21 degrés et mer calme. Alors, je me suis baladé  sur la longue promenade qui surplombe la Concha, l’immense plage de la ville qui s’étend sur plus de 1.500 mètres. Idéal pour me lancer – avec mon tout nouvel enregistreur – dans un petit set de fieldrecording, comme le dirait mon camarade documentariste et ingénieur du son Félix Blume* J’y ai frôlé une marchande de bonbons radiophile, des promeneurs bavards, un cycliste et de jeunes parents à poussette. Episode 1.

*Le 15 décembre dernier, Félix Blume nous emmenait au Vénézuela, au Mali et en Terre de feu. A réécouter ici

*Des cris et des mots d’oiseaux

Depuis longtemps les oiseaux me fascinent, m’attendrissent, m’émeuvent aussi parfois. J’aime les regarder voler. Se poser. Chasser. S’enfuir. Donner la becquée à leurs petits. J’apprécie leurs chants, leurs cris, leurs ébats et leurs appels. J’aimerais prendre le temps plus souvent d’aller les observer et les enregistrer. En attendant, j’ai déniché sur le web un endroit dédié aux oiseaux du monde entier, Oiseaux.net, un site d’une très grande richesse documentaire. Plus de 2.400 oiseaux y sont présentés, fiches à l’appui. Avec en bonus leurs cris, leurs chants à écouter. En voici trois, que j’ai choisis parce que leur nom sonne agréablement à mon oreille. A chacun, je dédie un court texte. Histoire d’interroger leur mystère.

Albatros à sourcils noirs, de quel rivage ramènes-tu ce fard sombre ? Encre de Chine ? Khool du Maghreb ? A quel bal es-tu invité ? Que connais-tu des yeux clairs des enfants et des visages sans regard qui peuplent nos villes ?

https://soundcloud.com/ericschulthess/lalbatros-sourcils-noirs

Pélican blanc, combien de grenouilles t’es-tu offertes pour ainsi imiter leur chant ? Et ces chiens qui aboient depuis ton noble jabot, t’ont-ils déjà raconté les chasses à courre et les traques brutales ?

 Mouette rieuse, de qui te moques-tu sans cesse ? Des poissons qui te fuient ou des pêcheurs qui espèrent ? Et vers quelles rives vogue ta préférence  ? Marais, étangs, lacs, Méditerranée ?

https://soundcloud.com/ericschulthess/la-mouette-rieuse

Le site Oiseaux.net se consulte ici

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-pe-lican-blanc

*Le manège et Clément

Il est parfois des moments où surgissent de surprenants contrastes sonores. A chaque fois, la cohabitation de ces sons me titille l’oreille. Exemple hier, ce que j’ai entendu auprès du manège où mon petit-fils Clément, 3 ans et demi, s’était installé pour quelques tours, tandis que nous patientions sous une pluie battante…

https://soundcloud.com/ericschulthess/le-mane-ge-et-lenfant

 Et forcément, ceci me rappelle le merveilleux Manège enchanté

*Marius récite Victor Hugo

Marius, 10 ans, a appris en classe l’un des poèmes les plus poignants que je connaisse, Demain dès l’aube, de Victor Hugo. Il me l’a récité avec fierté. D’abord en accélérant quelque peu. Ensuite en laissant ses yeux se promener dans la pièce et suivre le rythme des vers, en essayant de vivre le texte. Je trouve que c’est réussi et j’aime que la poésie continue de trouver sa place à l’école.

https://soundcloud.com/ericschulthess/mon-fils-re-cite-victor-hugo

*Surpris par une grêle fine

A peine montés dans la voiture hier-matin, mes enfants et moi sommes tombés nez à nez avec un orage de grêle fine. Essuie-glaces à fond, nous avons tenté de nous faufiler entre les grêlons…

Zebulon 1er nous explique la grêle.

C’est l’histoire de Japonais poètes et ingénieux. En pleine forêt, sur la pente d’une colline, ils ont construit un xylophone. A son sommet, ils ont posé une boule de bois et puis ils l’ont lâchée. Musique !

 Vous avez reconnu Jésus que ma joie demeure de Jean-Sébastien Bach. En fait, chaque lamelle du xylophone a été taillée en forme de V pour maintenir la balle et ensuite la laisser s’échapper dans le bon tempo pour jouer la bonne note ! Ce xylophone en pleine forêt est digne des chefs d’œuvres des Compagnons du tour de France.

*Yassine, de l’ombre au poste de radio (billet du 22 décembre 2013)

J’ai rencontré Yassine d’abord sur Twitter et puis à Marseille lors de la journée spéciale que France Culture a organisée vendredi, à l’occasion des Villes en campagne. Yassine Bouzar est l’un des hommes de l’ombre de la radio. Assistant de réalisation dédié aux journaux des Matins. Derrière la vitre, il est l’un des acteurs indispensables à la diffusion. Aussi incontournable que discret. Aussi humble que généreux et chaleureux. Nous avons conversé pendant un bon moment autour d’une bière et il m’a raconté notamment sa passion pour Alger, sa ville natale et pour le documentaire radio.

Ce documentaire – réalisé par Rafik Zenine – a donc été diffusé sur France Culture en juin 2011 dans l’émission « Sur les docs ». En voici un extrait.

Ecouter ici l’intégralité du documentaire, véritable immersion dans un Alger à la fois désenchanté et teinté d’espérance. Un portrait tendre et à hauteur de coeur de Papouf, ce parkingueur plein d’humour et de lucidité.

*Ode jubilatoire à Marseille

Déniché sur la page « Marseille sons » de Radio France – partenaire de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture – cette ode à Marseille. Farandole jubilatoire sur le mode déclamatoire, truffée de clichés marseillais, ce document est extrait d’une émission de la Radio-Télédiffusion Française réalisée en 1995 – j’avais un an – par René Jentet. Un petit bijou d’archive de l’Institut National de l’Audiovisuel.
Radio France partenaire de MP 2013

*Ils ont dormi dans la rue

Bordeaux hier-matin. Quartier de la Gare Saint-Jean. Hervé, Johann et Fred sont assis à même le trottoir. Côte à côte, entourés de leurs chiens. Il fait froid. Ils fument. Ils grelottent. Ils ont tous trois dormi dans la rue.

Pour prolonger cette interview, je vous recommande le site Tweet2Rue, qui donne la parole à cinq personnes sans domicile fixe via Twitter.

*Foulquier s’est envolé

Les mots ne viennent pas ce matin. Jean-Louis Foulquier s’en est allé. Il fut longtemps compagnon de mes soirées à la radio. Pollen, sur France Inter, il en était le papa, le timonier, le chef d’orchestre à la voix chaude et grave. Pollen et cet indicatif à vous tirer les larmes. A les laisser couler pour l’accompagner vers l’éternité.

*Bercé par le Saleys

Me voici donc installé au bord d’une rivière nommée leSaleys. Elle traverse Salies-de-Béarn, dans les Pyrénées Atlantiques et se jette dans le Gave d’Oloron. Par temps de grosses pluies, j’entends depuis mon lit leSaleys rouler ses flots tumultueux et cela me berce.
On pourrait croire que le Saleys doit son nom à Salies, la cité du sel. Il n’en est rien. L’origine est plutôt à rechercher dans la langue occitane, précisément du mot salejà, qui signifie remuer, s’agiter en gascon.

*Célia la voix du marché des Capucins

Sur le Marché des Capucins à Marseille, au coeur du quartier Noailles, vous ne pouvez pas la manquer. Célia c’est une voix. Un cri joyeux pour aguicher le client. Marchande de fruits de légumes elle est. De 6 heures du matin à 19 heures derrière son étal. Toujours d’humeur égale. Sauf lorsqu’elle parle de la misère qui gagne du terrain dans sa ville. En fin de marché, lorsque la nuit est tombée, les gamelles de fruits à un euro s’arrachent. Célia ne ménage pas sa peine pour tendre la main à celles et ceux qui comptent leurs sous.
Célia aurait pu être l’un des personnages décrits par André Suares dans Marsilho. Marseille en provençal.
Philippe Caubère l’a adapté au théâtre. C’est sans doute le texte le plus beau et le plus poétique consacré à ma ville natale.
Je vous le recommande vivement.

*Isabelle la boulangère (billet du 25 novembre 2013)

Hier-matin, Madame la boulangère m’a ouvert en grand les portes de son magasin pour une séance de dédicaces de « Marseille rouge sangs ». Lorsque le flot des clients s’est calmé, midi trente approchant, Isabelle Ederlé s’est racontée. A côté du fournil où elle ne ménage pas son énergie. Ce fournil où elle s’applique et s’affaire chaque jour, avant d’accueillir et servir ses clients. Ce métier n’est pas le premier qu’elle exerce. Isabelle est entrée en boulangerie après d’autres activités professionnelles. Un vrai choix de vie.

*Chez le coiffeur algérien

De passage à Marseille, je me suis fait un petit plaisir : aller chez le coiffeur arabe. Même lorsque je n’en ai pas vraiment besoin, je me rends rue Vincent Scotto, à deux pas du Marché des Capucins  si cher à Jean-Claude Izzo. De l’autre côté de la Canebière en descendant vers le cours Belsunce, la rue regorge de salons de coiffure tenus par de jeunes algériens. J’en apprécie la gentillesse. En plus, ce sont des as de la tondeuse, du rasoir et du ciseau. Et l’ambiance est toujours joyeuse. Depuis mardi et la qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde de football 2014, les coiffeurs algériens ont encore plus la banane. Et ils écoutent en boucle la télé. Hier, c’était Canal Algérie.

*Maman cherche et trouve (billet du 16 novembre 2013)

Ma Maman est joyeuse. Rêveuse. Imaginative. Détendue et calme malgré ses tourments de santé. Heureuse comme moi de partager la douceur d’une matinée avec vue sur la rade. Ma Maman est une merveilleuse dame qui a gardé son âme d’enfant.

Grand Corps Malade, Maman ? Il suffit de demander. Pères et Mères. Parce que Papa, bien sûr, n’est pas bien loin.

Le site de Grand Corps Malade

*Chopin pleure Pleyel

La nouvelle est tombée avant-hier. Pleyel va disparaître. Pleyel, vous vous rendez compte ? Oui, Pleyel, le dernier fabriquant de pianos en France. Le plus ancien fabriquant encore en activité dans le monde. Victime notamment de la concurrence asiatique. Pleyel, fondée en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel va mettre la clé sous la porte de sa dernière usine, à Saint-Denis, d’ici à la fin décembre. C’est sur des pianos Pleyel que Frédéric Chopin composa la quasi totalité de son oeuvre. Il en appréciait la sonorité romantique. Voici l’Etude n°12 en do mineur Opus 25, interprétée par le pianiste anglais James Rhodes.
Je vous recommande vivement l’album Chopin chez Pleyel, paru l’an passé chez Harmonia Mundi.
Alain Planès y interprète 20 morceaux du maître, sur un piano Pleyel de 1836 identique à celui que Chopin joua pour son concert à Paris le 21 février 1842.
La disparition annoncée de Pleyel sur le site du journal l’Humanité et sur le site du Monde
Le site d’Harmonia Mundi

*Voler avec les oiseaux

Hier-soir, confortablement allongé sur mon canapé, j’ai fait un très beau voyage. Les yeux fermés, j’ai décollé aux côtés de Christian Moullec, tellement passionné d’oiseaux qu’il vole avec eux et qu’il leur parle.
Ce son est un extrait du splendide documentaire radiophonique signé Elise Andrieu, Marie-Laure Ciboulet et Alain Joubert, diffusé sur France Culture début octobre, dans l’émission d’Irène Omélianenko, L’Atelier de la création. L’intégralité s’écoute ici

*Jean-Marc Montera célèbre les poétesses de la Beat Generation

Mon ami d’enfance Jean-Marc Montera est un guitariste de grand talent, compositeur, spécialiste de l’improvisation et de l’expérimentation sonore. Voilà plus de 30 ans qu’il a choisi la voie de la création et de la recherche des univers musicaux qui surgissent soudain et nous happent ou nous dérangent. Reconnu sur la scène internationale, Jean-Marc – natif de Marseille, comme moi et citoyen à vie d’Endoume, comme moi – est aussi le directeur artistique du GRIM scène musicale montevideo, le Groupe de Recherches et d’Improvisation Musicale, basé… impasse Montevideo, à Marseille. Au début du mois, il a sorti un nouvel album : What’s Up ? Femmes poètes de la Beat Generation, dans la collection signatures aux Editions de Radio France. L’ambition de ce double CD avec livret est  de donner une voix à quelques unes de ces poétesses : Anne Waldman, Ruth Weiss, Janine Pommy Vega et Hettie Jones. Plongeons-nous dans l’ambiance avec l’un des 16 titres de ce double album : Living on air. Une pure merveille, vraiment.
Je suis sûr que comme moi vous serez tout autant séduit par ce second titre : Drum Song.

*La Chanson de Craonne (billet du 1er novembre 2013)

Aujourd’hui 1er novembre, mes pensées vont aux millions de morts de la Première Guerre Mondiale et notamment à tous ceux qui furent fusillés parce qu’ils refusèrent un jour de continuer à obéir. Entre 1915 et 1917 – après l’offensive du Chemin des Dames, commandée par le général Nivelle – des soldats français et notamment les mutins, entonnaient la Chanson de Craonne. Ecrite par un inconnu, elle a vite fait le tour de toute les tranchées. Sa diffusion  a été interdite en France jusqu’en 1974.

En 2011 sur France Inter, Daniel Mermet consacra une série d’émissions « Là-bas si j’y suis » aux mutins de 14-18.

*Au Festiventu de Calvi (billet du 25 octobre 2013)

Et si nous embarquions pour la Corse ? Portés par les vents de Méditerranée, direction Calvi où se tient jusqu’à ce dimanche le 22ème Festiventu, organisé par Les Amis du Vent. Créée en 1992 à Calvi, cette association propose des événements où les univers se rencontrent, se confrontent pour construire demain : concerts, spectacles de rue, conférences, arts plastiques, constructions dédiées aux énergies renouvelables, entre autres. Bref, un éco-festival qui sonne en célébrant le mélange et qui a de quoi séduire.
C’est mon ami Vincent Maurin qui m’a adressé ces mélodies de plein air recueillies à Calvi. Il m’a aussi envoyé un son de grand large, capté à bord du catamaran qui le menait vers la Réserve naturelle de Scandola.
Un grand merci à Vincent, reporter d’un jour pour ce blog.
Parrainé cette année par Yann Arthus-Bertrand et Isabelle Autissier – Présidente de WWF-France – Festiventu est aussi sur la Toile. Deux conférences à (ré)écouter, histoire de prolonger la fête : sur l’océan et la planète et sur le rugby, patrimoine mondial de l’humanité, autour de Daniel Herrero.

*Les oies

Les oies sont de redoutables chiens de garde ! Avec Zoé et Marius, nous en avons croisé quatre hier lors de notre promenade à vélo. Derrière le grillage d’une propriété, elles veillaient au grain. Ecoutez-les cacarder et souffler !
Ce blog décrit les qualités multiples des oies dites de Guinée.
 Le site de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la LPO

*L’océan à Seignosse

Se mettre en maillot de bain fin octobre ! Nous avons vécu ce grand moment en famille hier après-midi sur la plage de Seignosse, dans les Landes. Face à l’océan déchaîné, mais pas suffisamment démonté pour nous dissuader d’approcher les vagues et de goûter le plaisir d’être aspergés, nous avons savouré le spectacle.

*À bicyclette

J’ai ressorti mon vieux Bianchi ce week-end pour aller balader avec Chantal, ma compagne et Zoé et Marius mes jeunes enfants entre Salies-de-Béarn et Escos. Quel plaisir de rouler ensemble sur l’allée verte – ancienne voie de chemin de fer – et ces petites routes de la campagne béarnaise !

*Arthur Rimbaud (billet du 20 octobre 2013)

Arthur Rimbaud naquit le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières. Je lui dois mon amour pour la poésie. Je me souviens même que jeune adolescent, je rêvais de devenir Arthur Rimbaud. Pour fêter son 159ème anniversaire, j’ai choisi la voix du regretté Stéphane Hessel. Passionné lui aussi de poésie, l’auteur de « Indignez-vous ! » nous embarque à bord du Bateau ivre du poète.

Cette lecture est extraite de l’album Une voix pour la poésie, un CD de poèmes dits par Stéphane Hessel et mis en musique par Laurent Audemard, publié par Indigènes Editions.

Je vous recommande de vous le procurer. Stéphane Hessel y lit aussi Apollinaire, Baudelaire, Villon ou Hölderlin, entre autres. C’est une merveille de disque.

Le Bateau Ivre lu par Philippe Léotard sur Youtube

Arthur Rimbaud sur poetes.com

Arthur Rimbaud sur Wikipedia

Sur France Culture, Henri Guillemin raconte Verlaine et Rimbaud

*Soudain, un train

Félix Blume est un chasseur de sons. Adepte du field-recording, enregistrement de terrain, hors les cloisons d’un plateau ou d’un studio. Ingénieux ingénieur du son, ce jeune homme. Grand voyageur, forcément. Un jour, en Californie, il a croisé le passage d’un train. Accompagnons-le au bord du ballast.

Félix Blume expose sa palette sur le Web

*Respirez, c’est Phaune Radio !

Découverte déroutante, une webradio nommée Phaune Radio. Sa profession de foi laisse grandes ouvertes les portes de l’imagination et du délire créatif : « Phaune Radio libère des sons effervescents : fenêtres ouvertes sur des paysages sonores du monde entier, musiques aventureuses, hirsutes ou horizontales, rencontres animales, documentaires et créations. Le plan : transformer la radio en un kaléidoscope halluciné et invisible, une expérience inédite d’écoute sauvage et sans bord… » Confirmation avec cet opus riche en surprises : Polyphaunes #2 : Souffles
Phaune Radio sur la Toile

*Dans le phare de Biarritz (billet du 13 octobre 2013)

Hier après-midi, avec ma compagne Chantal, au terme d’une belle balade le long de l’océan, nous avons grimpé tout en haut du phare de Biarritz. Cinq petites minutes d’ascension à l’intérieur de l’édifice et au bout des 248 marches, un point de vue grandiose qui embrasse du sud des Landes jusqu’aux Pyrénées… et aussi, un peu de vertige…
Le phare de Biarritz est l’un des 3 phares des Pyrénées Atlantiques avec ceux de Socoa et de Saint Jean de Luz. Construit de 1830 à 1832 sur le sommet de la falaise de la pointe Saint-Martin qui domine la ville. Il figure sur la liste des monuments historiques depuis 2009.

*Automne bilingue

L’automne – Der Herbst, en allemand. Voici un opus à deux voix proposé par Arte Radio.com, adapté d’un bref poème de Friedrich Hölderlin.
Tatjana Bogucz est à l’origine de cette ode à deux voix qu’elle interprète aux côtés de Eric Herson-Macarel. Bernard Tautrat en a assuré la traduction et Christophe Rault la réalisation.

*Aiguiser

Aiguiser. Ses lames. Ses armes. Son appétit. Sa curiosité. Son verbe. Sa soif de justice. Son désir de changement. Sa riposte. A chacun de choisir.
Aujourd’hui, les rémouleurs ont presque tous disparu…

*Le massage sonore

Stressé ? Un peu tendu ? Emboucané par de menus soucis ? Fatigué par ce début d’automne ? Et si vous essayiez le massage sonore d’Anthony Doux proposé par Arte Radio ?

*Lofti, pianiste de gare

Lofti est un jeune voyageur en transit croisé en gare de Bordeaux, plongé sur les touches du piano installé dans le grand hall entre deux kiosques à journaux. Mériterait d’être un peu réaccordé ce piano. Lofti, lui, mériterait vraiment de poursuivre l’étude de cet instrument, tant il nous a séduit avec son jeu, en dépit de quelques petites fausses notes produites par le piano… Extrait

Vous aurez reconnu Bach et ses Variations Goldberg, ainsi que Mozart et sa Marche Turque, extraite de la sonate n°11 K331 en la majeur.

*Le Festival Nomades

Pendant que certains osent rêver à voix haute de voir nos Roms s’en aller, à Bordeaux, d’autres organisent à pleins poumons le Festival Nomades, autour des cultures et des musiques des Gens du voyage. C’est le collectif associatif et scolaire Mascarets du quartier de Bacalan qui est à l’initiative de cet évènement. La 4ème édition qui s’achève ce soir propose expositions, débats, conférences, spectacles et concerts d’artistes. Parmi eux, les musiciens roumains de la Fanfara Transilvania, qui ont notamment animé la sortie de l’école Charles Martin hier après-midi. Extrait
La Fanfara Transilvania clôture le Festival Nomades ce soir aux Bassins à flots.

*Hospitalité

Hospitalité. Disséqué, comme ça, le mot sonne comme une curieuse mescle d’hôpital et de lit où l’on serait forcé de rester. Mais en dépassant les simples sonorités de base de ce vocable, on touche sans tarder à l’humain généreux. A la rencontre choisie. Offerte. Au coeur que l’on ouvre. Aux portes que l’on permet de franchir à l’autre. Radio Grenouille a créé ce bijou sonore à partir de ce mot. Hospitalité. Qui reste, quoi qu’en pensent les Valls et consorts, l’une des valeurs de notre beau pays. L’une des valeurs qui l’honorent. Malgré ceux qui excluent, expulsent, rejettent, stigmatisent… amnésiques qu’ils sont.
Autour de ce thème Hospitalité, Radio Grenouille a conçu 7 badges sonores

*Coudre la musique

C’est un pas de deux insolite auquel je vous invite. Une danse musicale lancée par une basse… et une machine à coudre. Dialogue, c’est le titre de ce morceau
Art of Improvisation a conçu cette mescle déroutante qui me plaît beaucoup. Elle m’évoque les Dadaïstes. Et j’aime cette époque-là. Cette démarche artistique-là. Art of Improvisation est un groupe de Niçois – tous très diplômés et très pointus – est composé de Anne Carrasco, Sandrine Martin, Gilbert Trem au chant, Yves Moreaux à la percussion, Olivier Thiry à la basse et Gilbert Trem au Soundesign. Vous pouvez les retrouver sur Soundcloud

*Accueillir l’automne (billet du 22 septembre 2013)

Hier-soir, la dernière lune de l’été m’a un peu rendu triste. Alors, j’ai respiré bien fort les embruns apaisants de cette musique et laissé approcher l’automne à pas lents et doux
Moolightdaughter @fliegergedanke sur Twitter m’a fait connaître ce morceau intitulé « Manu Delango vs Shpongle« . Delango est un musicien autrichien, percussionniste et joueur de hang – instrument de musique acoustique inventé par des Bernois – basé à Londres. Shpongle est un groupe britannique qui associe la musique du monde, la trance psychédélique et la musique ambient.

*Se limer les ongles

Je sais pas vous, mais je déteste avoir les ongles longs. Vraiment, ça m’agace. Heureusement, y’a ma copine la lime.

*Le gros du gros

On parle beaucoup rugby dans le sud-ouest. Toujours avec passion. On est connaisseur. Notamment du côté de Salies-de-Béarn où j’ai passé le week-end à l’occasion de la Fête du sel. Discussion animée à propos des équipes du Top 14 qui ont attaqué il y a peu une nouvelle saison. Extrait

J’avoue avoir un petit faible pour le Rugby Club Toulonnais, le champion d’Europe, qui est le club de ma région. J’apprécie aussi le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais, en raison des souvenirs que m’ont laissé de nombreux reportages auprès de joueurs des deux clubs basques. J’ai aimé approcher Serge Betsen, combattant acharné. J’ai été sensible à l’intelligence et à la sensibilité de Christian Lanta, l’actuel co-entraîneur bayonnais. Je n’oublie pas non-plus David Couzinet, Abdelatif Benazzi, Titou Lamaison, Benoît August, et Lissandro Arbizu.

*La messe en béarnais

J’ai assisté à l’un des beaux moments de la Fête du sel, à Salies de Béarn : la messe célébrée en Béarnais. C’est une tradition que viennent partager de très nombreuses personnes en l’église Saint-Vincent. Extrait.

*Shonagaï, en pensant à Kamaishi

« Lorsque nous n’avons plus de moyen d’action sur le cours des choses », écrit Rodolphe Alexis, musicien créateur passionné de sons. « Malgré nos prévisions, malgré nos précautions et quelles qu’en soient nos connaissances, nous ne pouvons plus rien. « Il en est ainsi ». Force nous est d’accepter et de faire face, dignement, à l’adversité. « Shoganaï  » disent les Japonais ».Voici la pièce qu’il a réalisée, à l’occasion de la 2ème édition de la « Journée de la Création Radiophonique », en hommage aux victimes du séisme et du tsunami meurtriers du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.

Rodolphe Alexis est un artiste dont les travaux audio portent notamment sur la prise de son en extérieurs, la composition électroacoustique et l’écriture radiophonique.

*C’est un travail, quoi…

Dans le bus. Coup de fil à une copine à la recherche d’un boulot. Insouciance. Légèreté. Une pensée pour l’excellent livre de Florence Aubenas « Le quai de Ouistreham »

L’adaptation radiophonique du Quai de Ouistreham sur France Culture

*Croquer du raisin

A l’approche de l’automne, Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants, adorent croquer des grains de raisin. J’aime partager ce moment avec eux, d’autant plus précieux qu’il fait ressurgir de ma mémoire le souvenir des cerises que Noémie, ma fille aînée, transformait en boucles d’oreilles lorsqu’elle était enfant.

*Sur les rochers de mon enfance

Je suis retourné sur les rochers de mon enfance, à Marseille. A deux pas du Pont de la Fausse Monnaie, là où j’appris à nager. En dessous du Petit Nice Passédat, LE restaurant. Peu de monde en cette fin août. La mer un peu frisquette mais tellement agréable. Lumière dorée et clapotis souple. Comme quand j’étais minot.

*Oud pour la paix

Rêve de paix alors que menace une guerre qui n’ose dire son nom… grâce à l’artiste tunisien Achref Chargui l’un des rois du oud, cet instrument si mystérieux, si profond, aux sonorités qui m’emmènent jusqu’aux confins du Sahara et jusqu’à ce Proche Orient meurtri par la folies des hommes. Extrait de « Brises »
L’album d’Achref Chargui

*Dans la forêt

Des forêts de Russie descendent parfois des sons merveilleux peuplés d’oiseaux. Alexander Plaum en est le « récolteur », depuis Saint-Petersbourg.
L’art du field recording , ou enregistrement de terrain

*Guetter les Train des Pignes (billet du 23 août 2013)

Je me suis posté en bordure de la voie ferrée et j’ai attendu le passage du Train des Pignes, qui circule entre Digne-les-Bains et Nice. Il a fini par arriver, sans se presser, sur le rythme paisible qu’il adopte depuis un siècle, entre les Alpes et la Méditerranée, 4 fois par jour dans les deux sens.
Le Train des Pignes raconté par Le Monde
Les horaires du Train des Pignes des Chemins de fer de Provence
De mai à octobre, le Train des Pignes historique à vapeur, restauré et exploité par le Groupe d’Etude pour les Chemins de fer de Provence, circule sur une portion du parcours.

*Les grillons de la pleine lune

Être réveillé par la clarté de la pleine lune et partir à la rencontre des grillons

Bienvenue chez les grillons

*Gare Saint-Charles

Très tôt le matin et jusqu’au dernier train de nuit,  une multitude de sons s’enchaînent et se mélangent dans le ventre de la gare Saint-Charles. Arrivées ou départs, petits ou grands trains, cette gare en cul de sac a plus d’un bruit dans son sac

*La navette maritime de Marseille

Une promenade dans l’une des plus belles rades du monde, à bord de la navette maritime qui relie la Pointe-Rouge au Vieux Port de Marseille. 40 minutes le long des côtes. Une vue exceptionnelle et inédite sur ma ville natale

*Les cloches des vaches

A la montagne, les vaches s’accrochent aux pentes et se déplacent au gré de leurs envies, trahies lorsqu’elles se cachent par le son de leurs cloches
De l’info sur les cloches de vaches

*Sur le sentier du Lac d’Allos

Monter au Refuge du Lac d’Allos, à 2.250 mètres d’altitude, c’est se dépayser totalement, s’évader loin de tout, dans un décor de mélèzes, de pins retournés, de cascades et de sentiers caillouteux

Le refuge du Lac d’Allos

*Réveil et pandas allemands

Déniché ce son de l’Allemand Thomas Knochenhauer : « Awakening », en se réveillant
En me rendant sur la page Soundcloud de ce musicien berlinois, j’ai apprécié aussi « Panda Bears », un morceau dédié à un documentaire sur les pandas
La page Soundcloud de Thomas Knochenhauer

*Paquito Chocolatero

Mike, l’un des plus fidèles fans de ce blog, m’a adressé un coucou amical depuis les Fêtes de Bayonne. Chaque année, la cité basque assiste à un déferlement de festaïres venus de tout le sud-ouest et même de bien au delà. Tous de blanc vêtus, avec le petit foulard rouge, rouge comme le vin qui coule à flots tout au long de cette immense fête populaire. Spécial dédicace à Mike : ce Paquito Chocolatero de 2009.
Paquito Chocolatero est un pasodoble valencian de la fin des années 30, joué pendant  les fêtes, les férias et les corridas sur
C’est aux Fêtes de Bayonne que le record du plus grand Paquito Chocolatero du monde a été battu en 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010.

*La moissonneuse

Soudain, un vombrissement. Sur le plateau de Valensole gorgé de soleil, apparaît une fumée dorée là-bas, au bout d’un champ qui ondule vers les lavandes. Une moissonneuse visite les blés. Disparaît puis se rapproche. Insecte géant au service des paysans observé aux côtés de mes enfants

*René Frégni « gentleman des lettres »

J’ai participé mercredi 17 juillet – avec mon livre Marseille rouge sangs –  au tout premier Salon du livre de Riez La Romaine, organisé par la Librairie Jaubert. Nous étions une dizaine d’auteurs rassemblés juste à côté du marché, dans une ambiance très conviviale. Parmi nous, l’écrivain marseillais René Frégni, auteur d’une vingtaine de livres dont les 2 derniers – La fiancée des corbeaux et Sous la ville rouge – publiés chez Gallimard, dans la fameuse collection blanche. Interview

Ma chronique consacrée à Sous la ville rouge, sur le blog Ecrivains et sensations dans les Alpes de Haute-Provence

*Les plongeons

Mes jeunes enfants Zoé et Marius s’en donnent à coeur joie depuis un rocher qui surplombe le lac de Sainte-Croix, à Bauduen

*L’accordéoniste du lac

Au bord du lac de Sainte-Croix, j’ai croisé une accordéoniste qui se fait appeler Perle du Caucase.
Insolite et agréable rencontre

*La Marseillaise de Zoé (billet du 14 juillet 2013)

En ce 14 juillet, jour de Fête nationale, je me souviens qu’il y a quelques années, ma fille cadette Zoé s’était lancée dans une interprétation toute personnelle de La Marseillaise

*Le chant des cigales

J’aime me promener dans ma Provence natale et prendre soin de marcher sans gêner les cigales. Hier, je les ai croisées au bord du lac de Sainte-Croix. Elles chantaient de bon coeur sur les chênes, non loin des baigneurs et des familles venues pique-niquer.

*Le clocher rescapé

Il sonne chaque heure et chaque demie-heure et trône tout en haut de mon village
Et dire que ce magnifique clocher a failli être inondé il y a 40 ans… Certains projets d’EDF envisageaient de faire monter l’eau du lac de Sainte-Croix jusqu’en haut du village de Bauduen. Heureusement, c’est un autre projet qui a prévalu lors de l’édification du barrage. Le village a été épargné. Le clocher a lui aussi survécu à cette opération.

*Réveillé par les oiseaux

Aube rose et bleutée. Oiseaux. Ainsi me suis-je réveillé ce matin

*Ma voix pour Franz Kafka (billet du 3 juillet 2013)

130 ans. Franz Kafka naquit le 3 juillet 1883 à Prague. Auteur majeur de la littérature allemande, Kafka m’a toujours fasciné. Mélancolie, sens de l’absurde, désespérance, expression de l’infinie solitude liée à la destinée de tout humain. Kafka, je me souviens de l’avoir étudié au lycée en cours d’allemand. Cela valait bien la lecture d’un extrait de Die Verwandlung. La Métamorphose. Auf deutsch, natürlich, pour commencer.

En français, voici les premières lignes de La Métamorphose, publié en 1915.

*Le café du matin

Ma cafetière est un peu bruyante.

*Au phare de Cordouan

J’ai voyagé jusqu’au phare de Cordouan, l’autre jour en voiture, avec cette émission sur France Culture, qui donnait la parole à un historien et un ancien gardien. Extrait
Retrouvez l’émission « Sur les docks » / Champ Libre sur le site de France Culture
Cordouan,  » le roi des phares, le phare des rois « , est le seul phare en mer que l’on peut visiter

*La Moneda d’Allende bombardée (billet du 27 juin 2013)

Salvador Allende, le président chilien renversé par le coup d’état fasciste le 11 septembre 1973 dirigé par Augusto Pinochet, aurait eu 105 ans hier. J’ai retrouvé cette archive sonore du bombardement du palais présidentiel de la Moneda, où Allende s’est donné la mort.

L’archive de RFI.

*La voix d’Aimé Césaire (billet publié le 26 juin 2013)

100 ans. Aimé Césaire aurait 100 ans aujourd’hui. L’immense poète et homme politique martiniquais évoque quelques souvenirs de son enfance post-esclavagiste.

Le centenaire de l’écrivain de la négritude et du combat contre les injustices est célébré dans sa Martinique natale et sur RFI.

Oiseaux

L’exil s’en va ainsi dans la mangeoire des autres

portant de malhabiles grains aux oiseaux nés du temps

qui jamais ne s’endorment jamais

aux espaces fertiles des enfances remuées

Ferrements

Aimé Césaire (1913 – 2008)

*Marsiho en plein mistral

Le mistral semble calmé sur Marseille mais prolongeons-le un peu avec cet extrait de  » Marsilho « , le chef d’oeuvre d’André Suares, lu par Michel Zlotowski.

Cette archive sonore – comme bien d’autres – est proposée par Radio France dans le cadre de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture.

*Le mistral à ma fenêtre

Quel vacarme ! Le mistral cherche à s’engouffrer chez moi !
La page « mistral » du site Wikipédia

*Promener au Vallon des Auffes

Grâce à Radio Grenouille, je me suis promené une bonne heure au Vallon des Auffes, dans le quartier de mon enfance à Marseille. Découverte sonore de qualité. Travail soigné, signé Virgile Abela. De la régalade. Extrait de l’interview de Bernard, pêcheur depuis près de 70 ans.

 » Le Grand Souffle « , est l’une des promenades sonores inscrites  dans le cadre de Marseille Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture.

*Le mistral urbain marseillais

@SiropDeRue, l’une de mes correspondantes préférées sur Twitter, m’a signalé le magnifique travail réalisé à Marseille par Arte-TV, intitulé  » Carnets de ville – Marseille, le mistral urbain « . C’est une fresque interactive et sonore dans laquelle je me suis plongé avec délectation. Elle est signée de deux femmes de radio, Jeanne Robet et Caroline Fontana, dont le travail est merveilleusement mis en valeur par les dessins de Thomas Azuélos. Extrait

Pour savourer l’intégralité de cette création « Carnets de ville / Marseille, le mistral urbain », c’est ici.

*L’orage et les enfants

En me promenant sur la grande Toile, j’ai déniché ce son du Japon. Produit par « Nature Sounds Society Japan », spécialisée dans l’art du Field Recording, l’enregistrement en pleine nature. Promenade près d’un orage…

*L’été à portée de voix

L’été approche. Les grenouilles me l’ont dit.

*La paix selon Yannis Ritsos

La situation douloureuse que traverse la Grèce occupe mes pensées. Comme souvent lorsque je me sens désarmé, je fais appel à la poésie. Voici un poème de Yannis Ritsos, le poète aux cent recueils et plus : « La Paix », lu par Mélina Mercouri, qui fut actrice et Ministre de la culture de la Grèce.
Un site biographique sur Yannis Ritsos
Yannis Ritsos sur Wikipedia

*Le Horla lu par moi

Je ne connaissais pas le Mont Saint-Michel avant cette belle découverte : la Bibliothèque numérique Gallica vient de mettre en ligne le manuscrit du Horla, le titre de deux nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant. Je n’ai jamais été attiré par le fantastique. Jamais mis les pieds non-plus au Mont Saint-Michel. Mais Maupassant m’a toujours charmé. Je me suis toujours senti happé par la douceur de son style, le choix de ses mots, le rythme de ses phrases. Comment ne pas être ému devant la beauté troublante de ce manuscrit d’un autre siècle, à l’écriture légèrement penchée vers la droite et aux nombreuses ratures à l’encre noire. Du coup, je me suis lancé dans la lecture à voix haute d’un extrait de ce texte. Rien que pour vous.
Le Horla évoqué sur le site @lalettre.com
Un site dédié à Guy de Maupassant
Ecouter les oeuvres de Guy de Maupassant

*Le défenseur des insectes

Fourmis, moustiques, abeilles, puces, libellules, guêpes, mouches, etc… ces insectes font partie de notre univers quotidien. Certains nous attendrissent. D’autres nous irritent ou nous exaspèrent. J’ignorais qu’ils puissent devenir les sauveurs de notre monde. C’est la thèse défendue par un scientifique dans une émission de RFI. Point de vue insolite pour moi dont la culture scientifique et naturaliste est très pauvre… Insolite mais passionnant. Extrait
L’émission de RFI consacrée aux insectes
 Les insectes passent à table, c’est le titre d’une exposition proposée jusqu’à octobre par le Cabinet d’Histoire du Jardin des Plantes

*La Transhumance imaginaire(billet publié le 9 juin 2013)

Je n’ai pu assister ce matin à la Transhumance dans les rues de Marseille. Les échos qui m’en sont parvenus sont élogieux. Du coup, je reste prudent, je ne m’emballe pas, je décide de fermer les yeux et d’imaginer les moutons traverser ma ville natale…

Transhumance est « vendu » par Marseille 2013 capitale européenne de la culture comme un « dispositif poétique ».Pour en savoir plus, c’est ici

*La mémoire des Justes (billet publié le 7 juin 2013)
À l’heure où nous pleurons la mort de Clément Méric, ce tout jeune militant antifasciste tué par des petites frappes d’extrème droite, il me semble plus que jamais urgent de ne pas perdre la mémoire. Le fascisme. La Shoah. L’inhumanité. Les millions de morts. Ne pas oublier tout ce mal, toute cette souffrance. Ne pas oublier l’indicible de la déportation. Des camps de la mort. Se souvenir aussi de celles et ceux qui refusèrent de collaborer avec les nazis et qui cachèrent et protégèrent des Juifs. On les appelle les Justes des Nations. Ils furent quelques-uns en France, patrie de Jean Moulin et de Pétain… Au Chambon-sur-Lignon vient d’être inauguré un lieu de mémoire qui leur est dédié. L’historien Philippe Joutard évoque l’importance que revêt ce lieu.
Merci à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pour son travail de mémoire, sous la forme d’un site et d’un podcast à télécharger, d’où j’ai extrait l’interview de Philippe Joutard.
Le Memorial de la Shoah est sur Twitter : @Shoah_Memorial

*Zoé chante en wolof

Zoé, ma fille cadette, a vraiment du talent : en deux temps trois mouvements, elle est capable de chanter en wolof

L’extrait interprété par Zoé est « Pullo Ardo » de Youssou Ndour, de l’album Rokku Mi Rokka

*La nuit de pleine lune

Connaissez-vous le dessin de la nuit de pleine lune ? Non ? Vous ne pourrez plus le dire après avoir écouté ce morceau
L’artiste est japonaise. Miho Watarai 渡会美帆 vit à Shizuoka.
Elle est sur Twitter @raizo357

*Le fan parisien de l’OM (billet publié le 26 mai 2013)

Il y a 20 ans jour pour jour, l’Olympique de Marseille devenait le premier club français – et toujours le seul et unique – à remporter la Coupe d’Europe des Clubs Champions. J’ai rencontré à Marseille un supporter parisien de l’OM. Tellement passionné qu’il s’est fait tatouer son épaule gauche aux couleurs du club marseillais
26 mai 1993, une tête de Basile Boli face au Milan AC, juste avant la pause, permettait à l’équipe entrainée par Raymond Goethals de soulever la fameuse coupe aux grandes oreilles.

*Hietsuki Bushi c’est joli

Pour prolonger mon récent séjour au Japon, je cherche des sons de là-bas, musicaux entre autres. J’ai découvert le groupe Omokoda, qui mixe des chansons folkloriques traditionnelles japonaises et de la musique électronique. J’adore. Voici un extrait du morceau Hietsuki Bushi
La superbe vidéo de Hietsuki Bushi sur YouTube, réalisée avec l’artiste Soichi Terada

*En musique vers le Mont Fuji

J’ai découvert ça en fouinant sur le web : la route qui mène au Mont Fuji joue de la musique quand on roule dessus. Des rainures sur le bitume ont été disposées de telle façon que les pneus deviennent créateurs de musique
La musique ainsi jouée est « Miagete goran yoru no hoshi wo », une chanson japonaise interprétée par Kyo Sakamoto, chanteur des années 60, décédé en août 1985 dans l’un des pires accidents aériens de l’histoire, celui du Vol 123 de Japan Airlines.

*Germaine a 102 ans

Germaine est une vieille dame étonnante, ancienne employée des Postes. Plus que centenaire.  A la retraite depuis 42 ans… Elle s’exprime avec vigueur et sourire. La mémoire toujours vive.

Un grand merci à Margaret pour cette belle rencontre avec l’une de nos aînées.

*L’orage de printemps

Un orage éclate soudain au coeur du printemps
Foudre de printemps –
elle joue dans le ciel
sans descendre sur terre
Fukuda Kineo

*La jeune fille de Kamaishi

Naoko a décidé de s’investir pour la reconstruction de Kamaïshi sa ville natale, très durement touchée par le tsunami du 11 mars 2011.

La page Facebook du Projet de Promotion les Échanges Internationaux à Kamaïshi (KIEPProject)

*La langue japonaise

Au Japon, dans le bus, le train ou le métro, les passagers ont droit à de longs messages d’accueil aux sonorités étonnantes propres à la langue japonaise

A mon oreille de profane, la langue japonaise ne sonne pas comme une langue asiatique, à l’image du chinois par exemple. Voici un site qui permet de découvrir cette langue « agglutinante » selon les spécialistes, contrairement aux langues »à flexion » comme le français ou l’espagnol et aux langues « isolantes, comme le chinois ou le vietnamien.

*Le crieur du métro de Tokyo

Les pêcheurs du petit port de Osaki Sirahama, à Kamaïshi, ont fait ce mercredi 15 mai leur toute première récolte d’huîtres et de coquilles Saint-Jacques depuis le tsunami de mars 2011. Je les ai accompagnés en mer

Merci mille fois à Momomi Tachida pour la traduction.

Pour la première fois, donc, depuis mars 2011, ces pêcheurs japonais du Pacifique ont pu envoyer leur production au grand marché de Tokyo. La vague géante a tué l’un de leurs camarades et détruit 95% de leur flotte. Seulement 30 de leurs 130 maisons ont été épargnées.

*Les pêcheurs de Kamaishi retrouvent la mer et les coquillages

Les pêcheurs du petit port de Osaki Sirahama, à Kamaïshi, ont fait ce mercredi 15 mai leur toute première récolte d’huîtres et de coquilles Saint-Jacques depuis le tsunami de mars 2011. Je les ai accompagnés en mer

Merci mille fois à Momomi Tachida pour la traduction.

Pour la première fois, donc, depuis mars 2011, ces pêcheurs japonais du Pacifique ont pu envoyer leur production au grand marché de Tokyo. La vague géante a tué l’un de leurs camarades et détruit 95% de leur flotte. Seulement 30 de leurs 130 maisons ont été épargnées.

*Kamaishi deux ans après le tsunami (billet publié le 13 mai 2013)

Nous sommes à Kamaïshi, au Centre de prévention des risques sismiques où les habitants se sont rués après le tremblement de terre – magnitude 9.6 sur l’Echelle de Richter – qui a frappé le Nord-est du Japon le 11 mars 2011. Plus de deux cents d’entre eux y ont trouvé la mort lorsque la vague de 18 mètres de haut a déferlé sur Kamaïshi. Ce bâtiment est resté en l’état depuis. La municipalité veut le conserver en hommage aux victimes.
Deux autels y sont d’ailleurs installés où notamment les familles des victimes et des disparus viennent se recueillir. Ayumi AOYAMA raconte

*Shanghai 上海 Le JT

J’ai regardé le JT de la CCTV. Diffusé le soir à 19 heures et 21 heures sur toutes le chaînes chinoises. A partir de 23 heures, une édition différente est proposée, avec un couple de présentateurs

*Shanghai 上海 Le balayeur de nuit

En pleine ancienne Concession française à Shanghai, j’ai croisé dans la Huangshan Lu – la rue Huanshan- un balayeur de nuit qui traînait sa petite pelle métallique, avec son balai dans l’autre main.
La nuit à Shanghai, l’on croise aussi des trieurs de déchets. Hommes et femmes. Affairés à même de trottoir à entasser bidons plastique, cartons et ferrailles à l’arrière de gros tricycles.

*Shanghai 上海 Au temple bouddhiste

En plein coeur de Shanghai, à deux pas des rues dédiées aux boutiques de luxe et à un trafic automobile gigantesque, surgit un somptueux temple bouddhiste doré : le Temple de la Paix Tranquille. C’est le plus grand de la ville. Visité sous la pluie. Fréquenté par de nombreux Chinois, de tous âges.
A la sortie de l’un des lieux de prière devant l’une des statues, une jeune Chinoise se confie sur sa foi en Bouddha

*** Un grand merci à ma fille aînée Noémie pour cette interview et pour la traduction.***

En Chine, le Bouddhisme a été importé par des marchands et des missionnaires au 1er siècle de notre ère. Il fait partie des « Trois Enseignements » aux côtés du taoïsme et du confucianisme, auxquels on peut ajouter la doctrine officielle du Parti communiste. L’Empire du Milieu compte plus de 13.000 temples et près de 200.000 bonzes et bonzesses.

*Shanghai 上海 Mamans et nounous bavardes

Certains enfants chinois ont bien de la chance : après l’école, ils s’amusent dans de spacieuses salles de jeu, sous le regard de leurs mamans, de leurs grands-mères ou de leurs nounous. Toutes très bavardes…

*Les œufs au plat

J’ai hésité entre deux oeufs durs mayonnaise et deux oeufs au plat. Faute de mayonnaise, j’ai opté pour les oeufs au plat.

*Le garagiste oiseleur

Daniel est un garagiste passionné de perruches et de canaris. Je fais souvent le plein chez lui. Hier-soir, la grande cage qui jouxte son comptoir s’agitait au rythme de ses oiseaux. Je ne sais pourquoi, ils faisaient bien plus de bruit que d’ordinaire.

*La voix d’Apollinaire

Merveilleux document sonore déniché sur le site de l’Institut National de l’Audiovisuel : Guillaume Apollinaire récite « Le Pont Mirabeau ». L’enregistrement a été réalisé entre 1911 et 1914. La qualité sonore n’est pas excellente mais on suit bien le poète au fil de ses vers légendaires.
Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

 Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)

*Tu me fends le cœur (billet du 18/04/13)

Hommage à Marcel Pagnol, parti il y a 39 ans jour pour jour. La partie de cartes. Scène d’anthologie extraite de Marius, la pièce de théâtre qui le rendit célèbre, interprétée au cinéma notamment par l’immense Raimu.Tourné en 1929, ce film fut l’un des premiers grand succès du cinéma parlant français. Extrait
Sur sa tombe du cimetière marseilais de La Treille, une citation de Virgile en guise d’épitaphe : Fontes amicos uxorem dilexit (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme)
Le site officiel de Marcel Pagnol

*Fin de service

Fin de semaine et fin de service au restau routier. La fatigue se fait sentir. C’était mieux avant, entend-on. Y’avait plus d’ambiance…

*La Gloire de mon Père

Revisiter les textes de Marcel Pagnol est un enchantement. Revoir hier-soir avec mes enfants « La Gloire de mon Père », le film de Yves Robert, fut un ravissement.
Tout au long du film, des passages du texte de Marcel Pagnol sont prononcés en voix off par le comédien Jean-Pierre Darras.
Le site officiel de Marcel Pagno

*Wang Wei

La poésie concise et ramassée des Haikus japonais m’inspire. J’aime beaucoup aussi les écrits courts de Wang Wei, poète chinois du 8ème siècle. Voici  » Adieux au printemps « , lu par Gilles-Claude Thériault
Poésie de l’époque des Tang

*Chanter le Kaddish

Hier, à l’occasion de Yom HaShoah, je me suis souvenu des 6 millions de Juifs morts pendant la Seconde Guerre mondiale, victimes de la barbarie nazie et de ses collaborateurs. Pour accompagner ce souvenir, voici d’abord un extrait du kaddish chanté par la chanteuse israélienne Ofra Haza

Autre kaddish pour ne pas oublier, signé Ravel et interprété par José Van Dam

Même s’il ne mentionne pas la mort, le kaddish est une prière souvent dite avec ferveur lors d’un dernier adieu ou de la commémoration d’un défunt.

Le site du Yom HaShoah

*La cigale métallique

Lorsqu’elle entre en action, la machine à récolter les olives ressemble à une grosse cigale métallique
Association française interprofessionnelle de l’olive

*Ils dorment

Mes jeunes enfants Zoé et Marius bien installés dans le sommeil. Leur souffle évoque des vagues. Océan de leurs rêves

*El cant del Barça

Le Chant du Barça. Chanté à tue-tête par le Nou Camp plein à ras-bord, c’est impressionnant. Je l’ai vécu il y a quelques années. Je n’ai pas oublié. Aujourd’hui, encore moins…

Tot el camp / Tout le stade
És un clam / Est une clameur
Som la gent blaugrana / Nous sommes les gens blaugrana
Tant se val d’on venim / De n’importe où nous venons
Si del sud o del nord / Soit du sud soit du nord
Ara estem d’acord / Nous sommes tous d’accord
Estem d’acord / Nous sommes d’accord
Una bandera ens agermana / Un drapeau nous rassemble

Blaugrana al vent / Blaugrana au vent
Un crit valent / Un cri courageux
Tenim un nom que el sap tothom / Nous avons un nom que tout le monde connaît
BARÇA BARÇA BAAAARÇA !!!

Jugadors / Joueurs
Seguidors / Supporters
Tots units fem força / Tous unis nous sommes forts
Són molts anys plens d’afanys / Ce sont beaucoup d’années pleines d’efforts
Són molts gols que hem cridat / Ce sont beaucoup de buts que nous avons criés
I s’ha demostrat s’ha demostrat / Et il a été démontré on a démontré
Que mai ningú no ens podrà tòrcer / Que jamais personne ne pourra nous tordre

Blaugrana al vent  / Blaugrana au vent
Un crit valent / Un cri courageux
Tenim un nom que el sap tothom / Nous avons un nom que tout le monde connaît
BARÇA BARÇA BAAAARÇA !!!

Le site du FC Barcelone en français http://www.fcbarcelona.com/fr

 *L’oiseau du crépuscule

Soudain, à la nuit tombante, un oiseau dialogue avec une passante

*Boris Cyrulnik regarde Marseille (Billet du 25/03/13)

Boris Cyrulnik est un homme passionnant. Neurologue, psychanalyste, éthologue et j’en passe, il captive et fascine même, lorsqu’il parle de résilience ou lorsqu’il raconte les tragédies qui ont peuplé son enfance. Ce week-end, j’ai rencontré Boris Cyrulnik à l’Agora des Livres et des Arts de Sanary-sur-Mer. Il était là pour donner une conférence sur la résilience, dont il est l’apôtre. Moi, je venais présenter mon livre  » Marseille rouge sangs « . Marseille justement. Nous avons échangé sur son actualité. Lui qui vit tout près, dans le Var, et qui voyage dans le monde entier, n’est pas insensible à la plus vieille cité de France. A ses souffrances, ses douleurs, son devenir. Inévitablement, je lui ai parlé de ce qui me révolte, entre autres : le déplacement des familles populaires du centre-ville vers la périphérie, conséquence du rachat d’immeubles entiers par des fonds de pension américains et canadiens, comme par exemple Rue de la République, dans le cadre d’Euroméditerranée. Boris Cyrulnik évoque une « parasitose »
Autre sujet du moment qui meurtrit  et scandalise tous ceux qui se sentent de cette ville : les règlements de compte sanglants à la Kalachnikov dans les quartiers populaires sur fond de trafic de drogue
Alors, selon lui, Marseille doit-elle entreprendre un travail de résilience ?
Marseille serait donc entrée en résilience… sujet à creuser, investigation à poursuivre, débat à mener. Pour prolonger cette interview, notamment à propos des conséquences d’Euroméditerranée ainsi que de Marseille Provence 2013 capitale de la culture, je vous recommande cet article de Nicolas Roméas sur Médiapart.
Boris Cyrulnik a publié plus d’une vingtaine de livres depuis trente ans.
Son dernier ouvrage est son autobiographie « Sauve-toi, la vie t’appelle ».

 *La voix saisissante de Manu Théron

Saisissante et puissante, la voix de Manu Théron m’enchante. Manu Théron, c’est le créateur du groupe de polyphonistes marseillais Lo Cor de La Plana. A la fois troubadour occitan, muezzin, lanceur de mantra, chanteur juché sur les plus hautes tours, héritier de Victor Gélu, Manu « rappelle que le métissage n’est pas une galéjade. Il est le fondement  même de la cité »
Extrait de Noste pais, l’un des 9 titres de  » Marcha !  » le dernier album de Lo Cor de La Plana
Marcha
Noste pais / Notre pays est une chanson dédiée aux étrangers. A toutes ces femmes et ces hommes qui ont façonné Marseille et continuent à faire vivre cette ville aux côtés de ceux qui y sont nés, dont beaucoup ont d’ailleurs des ancêtres venus d’ailleurs
 Au país que volèm viure / Au Pays où l’on veut vivre
Que li vengon d’estrangiers / Que viennent les étrangers
De restar lo còr leugier / D’y habiter le coeur léger
Emai que li siegon liures / Et qu’ils soient libres
Se lo país fa son viure / Si le pays fait son quotidien
Dau trimar deis estrangiers / De l’exploitation des étrangers
Li fague toei venir liures / Qu’il les fasse venir libres
E demorar sensa dangier / Et y rester sans danger
En pantaiant la cocanha / En rêvant au pactole
Vivon pièger que l’infèrn / Ils vivent pire que l’enfer
Enduran toei lo govèrn / Et subissent la loi
Dei caïmans, dei maganhas, / Des tromperies et des voleurs
S’amolonan a la bruna / Ils s’entassent à la nuit
Pour narguer le danger / Per bravejar lo dangier
Sur des bateaux de fortune / Subre de naus de fortuna
De Tirana ou d’Alger / De Tiranà vò d’Argier
Quant de lagremas van beure ? Combien de larmes vont-ils boire ?
Per pas si negar lo respiech / Pour ne pas noyer leur dignité
De quant de sau van embeure / De combien de sel vont-ils imbiber ?
Tant d’espèrs e de despiechs ? / Tant d’espoirs et de dépits
E còntra la sòrt enversa / Pour échapper au mauvais sort
Laisson fins qu’au darrier sòu / Ils lâchent jusqu’au dernier sou
Entre l’espravent deis èrsas / Dans l’épouvante des vagues
Que li vòlon far lançòu. /Qui cherchent à les ensevelir
L’a qu’arribon puei en quista / Puis, certains arrivent en quête
D’una sosta e de papier / D’un abri ou de papiers
Que l’estrassa emai li pista / Que leur déchire ou leur écrase
Un òste mai qu’espitalier / Un hôte bien hospitalier
E de patrons esclavistas / Et des patrons esclavagistes
Lei fan crebar a son profiech / Les crèvent à leurs profits
Dau temps qu’un estat racista / Pendant qu’un état raciste
Lei menaça dau poarfèct / Les menace du Préfet
E tant lei menon a l’òbra / Et on les mène au travail
Coma au mazelier lei buòus / Comme des boeufs à l’abattoir
Lei pagon ce que s’atròba / On les paie avec ce qu’on trouve
Leis abenon tant si pòu / On les pressure tant qu’on peut
Aduson leis esperanças / Ils transportent avec eux les espérances
E lo vam de l’avenidor / Et l’élan de l’avenir
Li porjissèm qu’abusança, / Nous ne leur prodiguons que l’injustice
Arroïna e crebador / La ruine et l’anéantissement
Les voici avec l’image, sur Mezzo Voce

 *Dans le tram

Hier-soir, après une petite tournée des librairies, j’ai pris le tram. Montée Belsunce. Descente Arenc.
Mescle de bruits et de langues. Marseille

 *Clore ses volets

Hier, j’ai pris une grave décision. Irrévocable. J’ai refermé les volets sur l’hiver
J’ai rêvé
d’un visage de bouddha –
quel froid ce matin !
Wada Gôro
Journée froide de printemps –
le vieux moine
n’en finit pas de rapetisser
Kaneko Tôta

*La voix merveilleuse d’Alain Aubin

C’est une voix exceptionnelle, étonnante. Je la réécoute ému aux larmes. La voix d’Alain Aubin. Contre-ténor. Artiste international. Marseillais comme moi. Nous avons grandi dans le même lycée. Je me souviens encore de sa silhouette élégante traversant le parc de Marseilleveyre et de son regard timide, rempli de musique et de douceur. Nous nous sommes retrouvés l’autre jour dans la librairie de la Friche Belle de Mai. La Salle des Machines. Il n’y a pas de hasard. Ecoutez Alain. Extrait de Salve Regina de Pergolese. C’était en août 2010 au Festival de Saint Maximin La Sainte Baume.
Alain Aubin possède une palette riche en couleurs, dotée de plusieurs tessitures. Il est capable de se transformer en baryton. L’espace d’un tango mélancolique d’Astor Piazzolla,   » Balada para mi muerte « . Extrait
Alain Aubin regorge de projets. Sur l’ensemble de sa gamme : chanteur compositeur et chef d’orchestre. Pour découvrir l’artiste, sa discographie, ses coups de coeur et bien plus encore, c’est ici

*Le restaurant d’Erouel

Le Saf – Saf est le restaurant d’Erouel. 36 ans qu’il le tient, Rue Vincent Scotto à Marseille. Natif de Ghomrassen, au sud-est de la Tunisie, Erouel est arrivé ici à l’âge de 24 ans, avec ses parents. Le Saf – Saf est l’une de mes adresses préférées à Marseille
L’air de cet extrait sonore est une chanson du syrien George Wassouf.
Installé très tôt au Liban, c’est l’un des plus grands chanteurs du monde arabe.

*Manif contre la traque des pauvres (billet du 17/03/13)

Marseille. Descendre Canebière ce samedi  en fin d’après-midi et apercevoir quelques drapeaux, noirs et rouges, remonter le boulevard d’Athènes. Une manif. Bruits de casseroles et de pétards. Beaucoup de policiers. Petite manif. Je veux dire, peu de monde pour dire non à « la traque des pauvres »

Selon la Médiathèque alternative Mille Babords, la police aurait chargé la manifestation Boulevard National. Violemment et sans sommation. Il y aurait eu des blessés et des arrestations.

Le collectif contre la traque des pauvres.

Le site de  » Sans papiers ni frontières  »

*Pluie d’orage

En voiture soudain, l’orage

L’orage

Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,
Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche
Et lacère le front ramu du vieux verger.

Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle
Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair
Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair
Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.

Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.
Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,
Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,
Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.

Emile Verhaeren ( 1855 – 1916 )

*L’exclu « mondiale » de Radio Galère

En me promenant tranquille sur Twitter hier-matin, je suis tombé sur ce tweet de Moussu T et lei Jovents, les troubadours de La Ciotat, dont je suis un fan absolu.
Tweet Moussu T
Alors, je suis allé écouter sur le web Ni Dégun ni personne, l’émission du lundi 17 heures sur Radio Galère (elle s’attrape aussi sur le 88.4 à Marseille) et j’ai dit bravo ! Artemis, le prochain album de Moussu T en exclu mondiale, chapeau bas ! Parmi les 13 titres proposés par Tatou, Blù & leurs collègues, j’ai retenu celui-ci, « Drapeau rouge ». Je ne peux pas m’empêcher… en plus, c’est tellement d’actualité.
Non seulement Radio Galère a du flair pour dénicher de belles pépites, mais en plus elle a de l’humour, un ton décalé, relax très sympa. Un bon zeste de provocation, quelques gros mots assumés sans souci, et une ambiance joyeuse qui fait du bien, de la radio vivante comme j’aime.
L’émission Dégun ni personne de ce lundi 11 mars, la voici en intégralité
Artemis, le 7ème opus de Moussu T e lei Jovents, sortira le 23 avril.
Mon petit doigt qui tweete me dit que je vais l’acheter.

*Vivaldi source de joie

J’écoute souvent Vivaldi. Antonio de son prénom. Né à Venise il y a bien longtemps mais tellement actuel. Antonio Vivaldi prodigieux. Source de joie et de légèreté.

C’était un extrait de l’allegro du Concerto en si bémol majeur pour violoncelle RV 423, interprété par l’Orchestre Baroque d’Amsterdam sous la direction de Yo Yo Ma.

Antonio Vivaldi présenté par Wikipédia

Antonio Vivaldi sur France Musique

Ecouter Vivaldi sur Deezer

*12 haïkus pour Kamaishi (billet du 11/03/13)

Voici douze Haikus, douze poésies courtes écrites par des poètes japonais d’autrefois. Avec mes enfants Zoé et Marius, nous avons choisi d’en lire quatre chacun et de les dédier aux enfants et aux parents de Kamaïshi, cette ville du nord-est du Japon tragiquement frappée par le tsunami du 11 mars 2011.

Les Haikus de Zoé

Entouré de branches mortes
il se redresse
le printemps !

Ishikawa Keirô

Comme un bloc de nuit voilée
perdu dans mes pensées

Katô Shuson

Viens écouter la glace
qui se craquelle sur le lac

Ozawa Minoru

Quand une tortue crie
l’autre lève la tête
pour l’écouter

Nakahara Michio

Les Haikus de Marius

Voile de lune
une grenouille
trouble l’eau et le ciel

Yosa Buson

Sur le gazon
languissamment retombe
la brume de chaleur

Natsume Sôseki

Dans les brumes de chaleur
quelques trous laissés
par le bâton allé au temple

Kobayashi Issa

A l’entrée du jardin
fleurit le blanc
d’un camélia

Ueshima Onitsura

Les Haikus d’Eric

La lampe éteinte
les étoiles fraîches
se glissent par la fenêtre

Natsume Sôseki

Nulle trace dans le courant
où j’ai nagé
avec une femme

Yamaguchi Seishi

Mon pays natal
détrempé par la pluie
je le foule pieds nus

Taneda Santôka

On vieillit
même la longueur du jour
est source de larmes

Kobayashi Issa

France Culture vient de consacrer un week-end au Japon, dont l’émission « ça rime à quoi« .

*Un samedi-soir sur la terre…

Encore et encore, la chanson de Francis Cabrel, revisitée par deux chanteuses de karaoké. Un grand moment de solitude…

Le site officiel de Francis Cabrel

Cabrel sur Myspace

Ecouter Cabrel sur Deezer

*La voix de François Truffaut

Avec mes enfants Zoé et Marius, j’ai revu  » L’Enfant sauvage « , le chef d’oeuvre de François Truffaut. Près de 30 ans que le cinéaste est parti, mais il m’a suffi de réécouter sa voix  pour que remonte à la surface ce sentiment intense que j’éprouvais à chacun de ses films – Jules et Jim, Baisers volés, l’Amour en fuite, Le Dernier métro – : l’Humain est précieux. Il faut en prendre soin. Compliqué, contradictoire, insaisissable mais précieux, l’Humain. Il est urgent de s’en souvenir. Pour qu’il puisse prendre toute sa place – qui doit être la première – l’amour des autres doit trouver la sienne. En commençant par l’amour de ses enfants.

Plus sur  » l’Enfant sauvage « .

Arte a consacré un dossier à François Truffaut.

*Le son du Tres

Connaissez-vous le Tres ? J’ai découvert son existence dans le flot tranquille d’une séquence-surf sur Twitter. Le Tres est un instrument typiquement cubain, une guitare des gens du peuple, des non-initiés à la musique. Les 6 cordes sont regroupées en trois groupes de deux. Et lorsqu’elles sonnent, voila le son qu’elles produisent, « taquinées » ici par Isaac Oviedo

Isaac Oviedo était un fameux Tresero. Son histoire et l’histoire de son instrument, à découvrir sur le blog très documenté Ruminances à la rubrique Mi caliente latino.

*Jouer au foot avec Marius

J’ai toujours été nul au foot. Pieds carrés. Au lycée, mes copains me toléraient dix minutes sur le pré. Pas plus. Ils m’invitaient ensuite à couper les citrons sur la touche. Avec mon fils Marius, les parties durent plus longtemps et sont bien plus amusantes.

Petit détail : Marius n’a pas hérité de mon phénoménal talent footballistique… et je suis toujours aussi nul…

*Le marteau-piqueur

L’effroyable vacarme du marteau-piqueur. Sur les chantiers de nos villes, des ouvriers passent des journées à manœuvrer ces outils perceurs. Celui que j’ai croisé dans la rue s’attaquait à du goudron. Il ne portait pas de casque anti-bruit…

La loi oblige l’employeur à protéger l’audition de ses employés dans les environnement de travail où le bruit ambiant est supérieur à 85 décibels.

Le marteau-piqueur sur Wikipedia

*Poulpito

Poulpito c’est mon poto
Son papa s’appelle Marco
Sa maman s’appelle Nono
Poulpito fait du judo et aime beaucoup faire dodo
Quand il marche, quand il parle et quand il joue, ce minot est rigolo

*Le sentier feuillu

Le redoux est là, annonciateur du printemps. Libérés du poids et du froid de la neige qui les recouvrait il y a 8 jours à peine, les sentiers jonchés de feuilles de chêne accueillent à nouveau les pas des promeneurs.

Il était une feuille

Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de coeur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de coeur
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de coeur
Coeur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l’arbre
Racines vignes de vie
Vignes de chance
Vignes de coeur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.

Robert Desnos ( 1900 – 1945 )

*Le petit manège

C’est un petit manège coloré au beau milieu de la place. Comme sur tous les manèges de toutes les places de France, les enfants s’émerveillent. Les parents, eux, n’ont d’yeux que pour leurs petits. Certains sont parfois pris de vire-vire

Le manège enchanté, vous vous souvenez ? C’était à la télé, sur la première chaîne de l’ORTF. J’avais 10 ans…

 *La voix de Stéphane Hessel (billet du 28/02/13)

Stéphane Hessel n’est plus. Je suis triste, alors je vais faire court. Je n’oublierai pas sa voix ferme, empreinte de douceur et ses mots gorgés d’humanité

Hessel militant de l’indignation, notamment contre la dictature des marchés financiers

« Résister, à mon époque, c’était facile », disait Hessel, tout en s’interrogeant sur l’indicible horreur de la déportation, qu’il avait vécue dans sa chair

Jusqu’au bout, Stéphane Hessel resta fidèle à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qu’il contribua à rédiger. Il aimait répéter que « plus de liberté ne fait jamais de mal »

Parmi les hommages rendus à l’auteur de « Indignez-vous », celui de France Culture

La rédaction de Mediapart se souvie

*Frédéric Chopin marseillais

Il y a des cadeaux inoubliables et celui reçu récemment en est un : une nuit au Grand Hôtel Beauvau à Marseille, quatre étoiles somptueux aux chambres classieuses et vue imprenable sur le Vieux-Port. Ce présent, je l’ai d’autant plus savouré qu’il fut agrémenté d’un moment de grâce : la visite de la suite Frédéric Chopin. Suivez le guide,  Mélik Boukhris, employé de l’Hôtel, lui aussi impressionné  par l’endroit.

Frédéric Chopin arriva à l’Hôtel Beauvau en février 1839, accompagné de son amante George Sand, après un séjour aux Baléares. Il allait très mal, il souffrait d’hémorragie pulmonaire et avait besoin de repos. Le compositeur et sa compagne restèrent à Marseille jusqu’au mois de mai. Pendant trois mois, ils ne quittèrent guère cette élégante suite.

suitechopin

Alphonse de Lamartine, Niccolo Paganini, Prosper Mérimée et Jean Cocteau séjournèrent également dans cet hôtel.

Ecouter Chopin sur Deezer

Le Grand Hôtel Beauvau

*PLonger dans la Soupe aux livres

La Soupe aux Livres. Quel bon moment de partage et de découvertes ! 107ème édition vendredi dernier à Riez, dans les Alpes de Haute-Provence. Une bonne cinquantaine de personnes rassemblées pour ce rendez-vous littéraire convivial proposé par l’éditeur Jean Darot, des Editions Paroles, et sa compagne Marie. La recette est toute simple : proposer aux gens de retrouver l’ambiance des veillées d’autrefois autour de textes, de poèmes, de contes et de chansons que chacune est chacun est invité à proposer, à venir lire, réciter ou chanter aux autres.

Voici 6 morceaux choisis, histoire de vous mettre dans l’ambiance :

« Méfiez-vous de Google », lorsque une Riézoise tire la sonnette d’alarme

« Le crocodile sans dents », le héros du prochain livre pour enfants et parents publiés par Jean Darot

« Le mal de vivre », de Barbara, interprété par Odile Frison, auteur, compositeur, interprète et femme de radio à Fréquence Mistral à Digne-les-Bains

A chaque Soupe aux Livres, au bout d’une heure et demie, entracte.  On marque une pause pour partager un bol de soupe, un verre de vin et une portion de gâteau

Parmi les livres « vedette » publiés par les Editions Parole, il y a « L’Homme Semence« , de Violette Ailhaud. Le magazine féminin Causette y consacre un article, dont Aline Jaubert, libraire à Riez avec son mari Pascal, a lu un extrait

Poème de Marcelle Drutel, poétesse provençale, enseignante et musicienne, récité par un ancien enseignant féru d’histoire et de langue provençale

Les prochaines Soupes aux Livres
LE blog consacré aux écrivains, aux livres, et à l’écriture dans les Alpes de Haute-Provence
Le site de Riez
Le site de Digne-les-Bains

*La bouilloire-marmotte

Connaissez-vous la bouilloire qui se prend pour une marmotte ?

Cette bouilloire au cri strident est en fait équipée d’un bouchon-sifflet.

Pour bien choisir sa bouilloire :  labouilloire.com

Avec des images, c’est ici.

Découvrir les marmottes, c’est ici.

Pétition pour la protection des marmottes à Saint-Véran.

*La machine à trancher le pain

Chez Jeannette, une machine à trancher le pain a relégué le couteau au musée depuis quelques années.

Jeannette est la patronne de l’Hôtel de la Haute-Provence à Mallemoisson. Entourée de ses enfants, Marie-Luce au service et Régis en cuisine, elle perpétue une tradition familiale qui date de trois générations. L’adresse vaut le détour. Chez Jeannette, la cuisine est familiale, toujours goûteuse et l’ambiance très conviviale. 

*L’artiste tatoueur

Chez Sacha l’artiste tatoueur, les dermographes vrombissent comme des moustiques métalliques. La salle d’attente est souvent pleine. Des jeunes, beaucoup. Des hommes un peu paumés. Et quelques demoiselles aussi. Le Tatoo est à la mode, même si ça fait saigner – beaucoup – et ça fait mal – un peu.

Les 22, 23 et 24 mars aura lieu le Mondial du Tatouage à Paris.

Le site de Sacha Tattoo.

Le site d’Inked Magazine.

L’histoire du tatouage sur le site de Kustom Tattoo.

Des réponses à vos questions sur le tatouage.

Scott Versago, le tatoueur américain qui fait des miracles.

*Le ruisseau

C’est un ruisseau près de chez moi, qui parle de fonte des neiges. Il déboule dans un petit vallon encore pris de givre et de froidure. Ce ruisseau se fait entendre et nous sentons que le redoux est là. Enfin presque là. Dans la campagne de Haute Provence encore teintée de blanc, la lumière se fait un peu plus vive chaque jour et annonce timidement que dans un mois, le printemps aura sonné à notre porte. D’ici là, les oiseaux effarés auront pris des forces, heureux comme tout de saluer l’envol du vilain hiver…

Le Ruisseau

Beaucoup d’eau a passé sous le pont
et aussi énormément de sang
Mais aux pieds de l’amour
coule un grand ruisseau blanc
Et dans les jardins de la lune
où tous les jours c’est ta fête
ce ruisseau chante en dormant
Et cette lune c’est ma tête
où tourne un grand soleil bleu
Et ce soleil c’est tes yeux

Jacques Prévert ( 1900 – 1977 )

*Le givre et Arthur Rimbaud

Moins six degrés dehors. La voiture est couverte de givre. Alors, il faut gratter, gratter encore, quitte à voir ses doigts au fil des minutes se charger de poudre blanche et glacée, en se disant qu’on ferait peut-être mieux de marcher à pied ou de grimper dans un petit wagon rose…

Bonus du jour, « Rêvé pour l’hiver », le poème d’Arthur Rimbaud, lu par Alexandre Khazal, du site Litterature audio.com

Trucs et astuces pour faire face aux désagréments de l’hiver, proposés par  consoGlobe, le site dédié à la consommation durable.

*Les caissières sans nom

Avez-vous déjà remarqué l’environnement sonore dans lequel travaillent les caissières des supermarchés, ces femmes que l’on n’ose plus appeler par leur nom ? Hôtesses de caisse, c’est comme ça qu’il faut dire maintenant…

Des milliers d’articles passés chaque jour au lecteur de code barre, des milliers de « bip » quotidiens, des milliers de sourires et souvent ni bonjour ni merci de la part des clients. Sans compter la pression liée à la menace pour l’emploi que représentent les erreurs de caisse, ainsi que l’accélération progressive du rythme de travail. Tout ça pour pas même le Smic puisque la majorité des contrats de travail ne dépasse pas 20 ou 25 heures par semaine.
L’Institut national de recherche et de sécurité a enquêté en 1996 sur les caissières d’hyper.
Le site de la centrale d’emploi 100% distribution
Les syndicats CGT, CFDT et FO ont des branches commerce.

*L’OM, ma mère et moi (billet du 17/02/03)

Oui je l’avoue, j’aime l’Olympique de Marseille, LE club de football de ma ville. Ce sentiment, comment échapper aux banalités pour le décrire ? Allez, je me lance. J’aime l’OM d’abord parce que ma maman y joua dans sa jeunesse. Oui, ma mère fut Olympienne !

Ce club qui est le premier de France à avoir remporté la Coupe d’Europe des clubs champions – cela fera 25 ans le 26 mai prochain – je l’aime aussi parce qu’il me fait souvent faire le yoyOM, comme hier en fin d’après-midi devant OM – VA sur Canal+. J’ai d’abord été frustré par la faiblesse du jeu proposé, la frilosité, le manque de créativité, le piètre spectacle offert. Droit au but, la devise, escapée je ne sais où. J’ai râlé devant mon poste, j’ai marronné. Et puis soudain en toute fin de match, la petite étincelle qui change tout. Le sourire revient et prend le pas sur la frustration. Rod Fanni s’arrache pour donner la victoire à l’OM et j’applaudis comme un fada. Soulagé. Heureux comme tout.

C’est ça l’OM. Décourageant et enthousiasmant. Horripilant et magnifique. Mesquinous et grandiose. Affligeant et bluffant. Plein de contradictions. A l’image de Marseille. Tout simplement vivant. A échelle humaine.

Il me faut aussi confesser la honte que je ressens souvent en écoutant ces chants minables monter des virages du Stade Vélodrome

Lorsque je suis au stade, j’avoue que ce spectacle-là m’afflige, quand bien même les plus idiots des supporters du PSG entonnent eux aussi des chants « anti marseillais ». Dimanche-prochain, je serai bien évidemment à fond derrière l’OM qui monte à Paris défier le PSG. J’espère une victoire bien sûr. Mais j’attends surtout que les joueurs se souviennent de ce que disait ma mère, la volleyeuse olympienne : pour elle comme pour ses copines au maillot blanc, « c’était d’abord jouer » qui comptait.

Je vous recommande le très connaisseur site SoFoot. On y parle football d’une façon décalée, avec humour et finesse, ce qui me plaît beaucoup.

*Soudain, Léonard de Vinci

Se promener en pleine campagne, entre chien et loup, et être soudain attiré par un bourdonnement lointain provenant d’un tout petit point lumineux. Un tchop tchop crescendo dans le ciel couleur couchant

L’hélicoptère ! C’est à bord d’un hélico que je fis mon baptême de l’air. Mon parrain secouriste en haute-montagne le pilotait. Cet engin m’évoque aussi ce croquis du génial Léonard de Vinci – dessiné en 1486 – déniché sur ce site
Hélico de Vinci

*Promenons-nous dans la neige

Promenade sur les chemins enneigés de Haute-Provence, au soleil couchant. Un moment de détente et de calme, à peine troublé de ci de là par les petits cris de quelques oiseaux effarés * en quête de nourriture.

Pour les amoureux des oiseaux, ce site

*Les Effarés
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond,

À genoux, cinq petits, – misère ! –
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond.

Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l’enfourne
Dans un trou clair.

Ils écoutent le bon pain cuire.
Le boulanger au gras sourire
Chante un vieil air.

Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge,
Chaud comme un sein.

Quand, pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche,
On sort le pain,

Quand, sur les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées,
Et les grillons,

Quand ce trou chaud souffle la vie
Ils ont leur âme si ravie,
Sous leurs haillons,

Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre,
Qu’ils sont là, tous,

Collant leurs petits museaux roses
Au grillage, grognant des choses
Entre les trous,

Tout bêtes, faisant leurs prières,
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,

Si fort, qu’ils crèvent leur culotte,
Et que leur chemise tremblote
Au vent d’hiver.

Arthur Rimbaud (1854 – 1891 )

*L’Euskara à la radio

A la radio en voiture lorsque je roule entre le Béarn et les Landes, il m’arrive souvent en zappant de tomber sur une station basque. Tant au Pays basque Nord (Iparralde) qu’au Pays basque Sud (Hegoalde), il y a l’embarras du choix. Les bascophones sont gâtés, tout comme d’ailleurs les hispanophones, qui peuvent eux aussi capter des stations en castillan. Autant la langue espagnole ne m’est pas étrangère, autant l’Euskara – la langue basque – reste un total mystère. Je ne comprends rien. Rien de rien. Mais je m’obstine à écouter, au cas où un son surgirait que je pourrais associer à une image, un souvenir, une idée, une pensée.

 
Pour faire vivre la langue basque, des citoyens ont construit, avec l’appui de nombreux bénévoles, des ikastola, des écoles où l’éducation se fait en basque. L’enseignement bilingue basque/français est proposé dans plus de la moitié des établissements scolaires du 1er degré au Pays basque français.

*Le Titanic dans le Vieux-Port

Le Titanic dans le Vieux Port, quelle image étonnante !

Titanic Marseille

Cette image a été conçue par Creatsitedesign, une agence de Web Design basée à Marseille.
Le célébrissime bateau amarré dans le berceau de la plus vieille cité de France, je trouve l’idée originale et amusante, mais pas seulement. Elle suscite en moi quelques questions :
Cette image symbolise-t-elle le futur de Marseille, désormais dédié au seul tourisme, aux croisières, aux méga-yachts ?
Ce Titanic « narguant » l’Hôtel de Ville incarne-t-il le naufrage annoncé de l’équipe municipale en place depuis 15 ans ?
Ce paquebot de légende associé à la fortune de mer ressemble-t-il au destin promis à celles et ceux qui à Marseille se déchirent et s’entretuent en rêvant de la place ?
Et l’iceberg promis à ce Titanic marseillais ? Où se trouve-t-il ? Peut-être se niche-t-il en secret dans l’immense mélange de voix rentrées, les voix de tous ceux qui rêvent d’un Marseille apaisé, tranquille, fraternel, figure de proue d’un art de vivre simple comme un lancer de palangrotte à la mer…
Allez, un petit bonus pour rendre hommage à ces générations de travailleurs qui à Marseille comme ailleurs construisirent et réparèrent des grands et des petits bateaux
Pour plus d’images de la créative agence Creatsitedesign, c’est ici

*SOS Bernard et Bianca !

Qué boucan dans un avion ! Je le prends régulièrement et à chaque fois, je suis dérangé, voire légèrement oppressé par le vacarme qui y règne, avant et pendant le décollage :  bavardages, blagues machistes envers les hôtesses, froissements de journaux, annonces inaudibles. Je ne sais pas si c’est pareil en classe affaires, mais bon, en classe éco c’est fatigant l’avion. En plus, on est souvent serré comme des anchois, ce qui complique un peu l’existence des claustrophobes comme moi. Un peu veillissants donc davantage sensibles au bruit, comme moi.

Pour tirer la langue à cette angoisse qui me titille dans ces moments-là, j’ai un truc. Bien rodé. Je ferme les yeux et me rappelle une séquence de Bernard et Bianca, le dessin animé de Walt Disney, lorsque Bianca lance à Bernard – tous deux dans une boîte de sardines reliée à l’albatros Orville dans le rôle de l’avion  – « J’adooore les décollages ! « 
Pour retrouver Bernard et Bianca en images, c’est ici

*Le quartier du Panier repère de la pègre internationale (billet du 23/01/03)

Le quartier du Panier à Marseille repère de la « pègre internationale » (billet du 23/01/13)

Il y a 70 ans jour pour jour à Marseille, l’armée allemande et la police de Vichy dirigée par René Bousquet menèrent une vaste rafle dans les quartiers du centre-ville : l’Opéra, le Panier et le Vieux Port. Des milliers de personnes, dont 250 familles juives furent arrachées de leur logement. 1.642 hommes, femmes et enfants furent déportés vers Sobibor. Il suffit de regarder cette photo pour imaginer le bruit des talons sur le pavé, la voix des soldats, le claquement des portes des wagons et le sinistre cri de la locomotive conduisant tous ces malheureux vers l’horreur absolue des camps de la mort.

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Quelques jours après cette rafle, le 1er février 43, les nazis firent procéder à la destruction du quartier du Panier, qualifié de « chancre de l’Europe » et de « repère de toute une pègre internationale ». Voici comment le JT de l’époque, France Actualités, osait raconter cet évènement, sur 56 petites secondes…

Vous pouvez retrouver ce document en images sur le site de l’Institut National de l’Audiovisuel.  La Fondation pour la mémoire de la Shoah et le Mémorial de la Shoah oeuvrent pour transmettre cette mémoire, notamment auprès des jeunes.

*Les appels de l’Abbé Pierre (billet du 22/01/03)

Ce midi, en m’adonnant comme chaque jour à ma petite séance Twitter, je me suis arrêté sur un tweet  renvoyant à l’article du jour publié par Guy Birenbaum sur le site huffingtonpost.fr. J’ai lu puis relu cet article et au delà des sentiments de honte et de découragement partagés avec Guy Birenbaum, j’ai eu envie d’entendre  – de réentendre – la voix de l’Abbé Pierre – disparu donc il y a 6 ans jour pour jour – lançant sur Radio Luxembourg le 1er février 1954, au beau milieu de l’hiver, son appel à la « l’insurrection de la bonté » comme l’écrivirent certains journaux de l’époque. En voici un extrait

40 ans plus tard, 5 millions de Français – parmi 40 millions d’Européens – étaient mal logés. 4 décennies plus tard donc, pour tenter à nouveau de secouer notre bonne vieille démocratie civilisée, cafie (« pleine » en marseillais) de bons sentiments, de grandes déclarations d’intention et de belles promesses – et tour à tour gaullienne, pompidollienne, giscardienne et mitterrandienne – L’Abbé Pierre lançait un nouvel appel, sur RTL…

Aujourd’hui, 59 ans après le 1er appel de l’Abbé Pierre, la France compterait 200.000 personnes sans abri et 8 millions 600.000 en dessous du seuil de pauvreté.

A Marseille, une enquête vient d’être ouverte pour rechercher les causes de la mort d’un homme de 46 ans sans domicile fixe, samedi dans une unité d’hébergement d’urgence de la ville. Au quotidien, de nombreuses associations humanitaires viennent en aide concrètement aux personnes en grande difficulté. Le Collectif Les Morts de la Rue honore les SDF disparus et mène des actions pour dénoncer les causes souvent violentes des morts de la rue, pour qu’ils aient droit à des funérailles dignes de la personne humaine et pour accompagner les personnes en deuil, sans distinction sociale, raciale, politique ni religieuse.

*Ô sole mio, Pavarotti et Guédiguian

Pour faire entrer la lumière les jours maussades, comme ce dimanche pluvieux et tristounet, je fais souvent appel à Luciano Pavarotti, le maestro italien natif de Modène. L’un de mes airs préférés est un classique parmi les classiques,  » Ô Sole Mio « , chanson napolitaine écrite à la fin du 19ème siècle par le poète Giovanni Capurro. La voici interprétée en 1987 par le ténor des ténors dans le mythique Madison Square Garden  de New York, accompagné par le New Jersey Symphony Orchestra, sous la direction d’Emerson Buckley.

Souvenez-vous,  » Ô Sole Mio  » accompagne aussi certaines séquences de Marius et Jeannette, le film du marseillais Robert Guédiguian sorti en 1997.
Là-aussi, chef d’oeuvre !

*L’akara des écoliers sénégalais

Les écoliers s’apprêtent à se régaler, dans cette école de Mbour, à 80 kilomètres au sud de Dakar, la capitale du Sénégal. Il est 11 heures. Dans la cour, sur de grandes tables, on va leur préparer des sandwiches d’Akara. Le pain est tartiné avec un mélange d’omelette et d’haricots écrasés. Souvent, ces enfants sont partis de chez eux le matin le ventre vide. Chantal, reporter de sonsdechaquejour.com en Afrique, a enregistré ceci

Une pièce de 200 francs cfa (30 centimes d’euro), c’est ce que coûte ce sandwich aux familles de ces enfants.
Selon la Croix Rouge Sénégalaise, 6 régions du pays sur 14 sont touchées par la famine.
Infos Sénégal :
Vous initier au wolof, la langue la plus parlée au Sénégal.
En bonus, Le Guide du Routard et le site du très dynamique Complexe Privé de Formation Professionnelle : (informatique, restauration-hôtellerie, comptabilité-gestion et bâtiment

*L’éléphant en danger

J’ai signé la pétition internationale lancée par le WWF – le Fonds mondial pour la vie sauvage, initialement World Wildlife Fund – pour dénoncer le massacre des éléphants d’Afrique, qui alimente le commerce de l’ivoire en Thaïlande. L’objectif est simple : rassembler le plus grand nombre de signatures possibles pour que le gouvernement thaïlandais interdise tout commerce d’ivoire dans son pays.J’ai répondu présent d’autant plus facilement à la sollicitation du WWF que l’éléphant est depuis tout petit mon animal préféré. Au parc zoologique du jardin Longchamp à Marseille, mon père m’avait un jour juché jusque dans la gueule grande ouverte d’un éléphant empaillé. Souvenir unique, teinté d’un léger effroi tout de même, mais merveilleux. Pourtant, l’animal ne hurlait pas sa colère, contrairement à ses descendants d’aujourd’hui

Pour que les éléphants d’Afrique continuent de vivre vieux et de faire briller les yeux des enfants, je vous invite à signer vous aussi cette pétition

*la photo qui illustre le son de l’éléphant est signée Michael Nichols / National Geographic 

*Mon vier met le oaï ! (billet 18/01/03)

C’est l’hymne officieux de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture : « Algarade 2013 « , interprété par Mr Jack et Garage, deux membres du groupe aixois Mon Vier. La chanson y va de bon coeur ! Nos deux showmen envoient les pieds sur la politique culturelle à Marseille depuis un demi-siècle, pas moins ! En fait, ce titre reggae aïoli délibérément humoristique dénonce la mise à l’écart d’une partie de la population de Marseille – rien ou pas grand chose dans la programmation officielle pour les quartiers notamment populaires, c’est vrai – et d’une partie des acteurs musicaux et culturels de la ville. Par exemple, ce qui leur hérisse le poil, c’est que MP2013 ait programmé David Guetta cet été, mais ni IAM, ni Massilia Sound System ou encore Moussu T e lei Jovents par exemple. Pour Mon Vier  – je veux dire pour le duo de chanteurs – MP2013 se résume à une opération touristico-immobilière coupée du vivier d’ici. Alors, ils se moquent, ils balarguent, ils se lâchent et ça donne ça
De cette chanson, Mon Vier a fait un clip  diffusé sur le net. “L’idée c’est d’affirmer qu’il y a une alternative à la situation actuelle, soulignent Mr JacketGarage. Mais surtout, de dire que de cette situation, il vaut mieux vaut en rire qu’en pleurer ! ”.
Bon, au fait, Vier, ça veut dire quoi ? Les Marseillais connaissent ce mot bien sûr, mais les autres, les estrangers ?
La définition, l’historien et Académicien de Marseille Pierre Echinard vous la donne dans son Dictionnaire du marseillais, en reconnaissant tout d’abord que le Marseillais, les gros mots, il aime !
Et parmi les mots grossiers qui fleurissent dans la bouche des Marseillais, il y a aussi pachole et donc mon vier !

*MP2013 # 4 La voix d’Izzo (billet publié le 16/01/03)

Cela m’attriste, MP 2013 n’a accordé aucune place à Jean-Claude Izzo, disparu en 2000, le créateur de Fabio Montale, le flic romantique et tourmenté de Total Khéops, Chourmo et Soléa, l’auteur entre autres des Marins Perdus et du Soleil des mourants. Mis à part dans la voix de certains tchatcheurs du BabilHome, Izzo est absent de la programmation,  désespérément absent. Heureusement, France Culture a de la mémoire. La station n’a pas oublié l’écrivain et poète marseillais et a rediffusé l’émission qu’elle lui avait consacrée en 2007.  Jean-Claude Izzo y parle peu mais il parle… du bonheur

Autre pépite émouvante extraite de cette émission : Izzo évoque son travail d’écrivain

Jean-Claude Izzo était aussi parolier de chansons. Ecoutez celle-ci, Nighthawks de Jean-Guy Coulange, inspirée du fameux tableau d’Edward Hopper

Treize ans après sa disparition, Jean-Claude Izzo conserve une dimension mythique. Ses aficionados qui viennent à Marseille se rendent sur les lieux où vivent ses romans et leurs personnages. C’est un sillon de lumière profond qu’il a creusé à travers ses romans et ses poèmes. Un sillon dans  lequel d’autres auteurs ont pu semer leurs graines pour raconter Marseille, les Marseillais, leurs galères, leurs espoirs et leurs bonheurs.

*MP2013 # 3 Calypso Parade, SDF et BabilHome

Samedi-soir, après la Grande Clameur et le feu d’artifice, j’ai décidé de changer de décor et d’aller découvrir quelques spectacles de rue offerts aux Marseillais dans le centre-ville. En improvisant mon parcours, sans programme en main, comme ça, à l’intuition, je me suis frayé un passage Rue Colbert,  jusqu’au Kaïso Kamion de l’orchestre déambulatoire Calypso Parade, installé juste en face de la Poste.

Spectacle emballant, muy caliente, sourires et légèreté dans la nuit marseillaise, partagés un peu plus haut à l’écart Rue Sainte-Barbe, par ce Sans Abri allongé sur son couchage de fortune.

Un peu plus tard, mes pas m’ont guidé vers les clameurs de Canebière. Parvenu au croisement du Cours Belsunce et du Cours Saint-Louis, j’ai entendu ça en levant la tête vers 4 méga écrans où défilaient moulte visages. C’était BabilHome, de la tchatche de Marseillais sur leur ville, notre ville, son visage, son devenir, mais pas seulement.

*MP2013 #2 Le feu d’artifice

Il restera mémorable ce feu d’artifice inaugural de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture. Une foule immense et multicolore l’a savouré. Je m’étais installé juste en face de l’endroit où les bateaux quittent le Vieux Port pour prendre le large, entre trois dames joyeuses et bavardes et Maxime, un jeune élève de l’école de cinéma d’Aubagne venu, comme moi, « faire du son ». Nous nous sommes tous régalés.

Le Sans Abri de la Rue SainteUn peu plus tard, mes pas m’ont guidé vers les clameurs de Canebière. Parvenu au croisement du Cours Belsunce et du Cours Saint-Louis, j’ai entendu ça en levant la tête vers 4 méga écrans où défilaient moulte visages. C’était BabilHome, de la tchatche de Marseillais sur leur ville, notre ville, son visage, son devenir, mais pas seulement.

*MP2013 #1 La grande et la petite clameur

Marseille capitale européenne de la culture 2013
Les trois coups de l’évènement ont fait beaucoup de bruit dans le centre-ville de Marseille, mais pas ou très peu dans les quartiers.

La Grande Clameur
Tout au long des quais du Vieux Port puis sur l’esplanade de la Tourette où je me suis installé, en dessous de l’Eglise Saint-Laurent, j’ai côtoyé une multitude de gens enthousiastes, heureux d’être de cette fête-là et d’abord de partager La Grande Clameur inaugurale.

La petite clameur
Quelques heures avant l’ouverture de la fête, les salariés de Virgin Megastore Marseille ont fait entendre leur voix sur le Vieux-Port, non-loin de la mairie.
Leur enseigne a déposé le bilan, ils s’inquiètent pour leur avenir.

Le tribunal de commerce de Paris examine ce lundi 14 janvier le dossier de cessation de paiement.
Il pourrait placer Virgin en redressement judiciaire ou prononcer la liquidation de l’entreprise.

*La radio en voiture : Philippe Caubère

A la veille du lancement de Marseille Provence 2013 Capitale européenne de la culture, Philippe Caubère était l’invité de @franceculture ce vendredi-soir. L’acteur et metteur en scène marseillais a évoqué sa ville natale, à travers Marsiho, le roman d’André Suarès, autre Marseillais, qu’il interprète en ce moment au Passage Molière, à Paris.
Vous aurez droit aussi à un florilège de moments théâtraux de Caubère, mixé par la réalisatrice de l’émission « Le Rendez-vous », animée par Laurent Goumarre.

 *Le petit avion

Un petit avion survole notre promenade sur les hauteurs de Bauduen.
D’ordinaire, l’intrusion de bruits mécaniques en pleine nature est agressive, dérangeante, parfois insupportable.
Là, non.
Le petit avion nous fait dresser le nez vers le ciel et les oiseaux retrouvent la voix une fois qu’il s’est évanoui au loin.

L’avion (extrait)

« … L’avion ! L’avion ! qu’il monte dans les airs
Qu’il plane sur les monts, qu’il traverse les mers
Qu’il aille regarder le soleil comme Icare
Et que plus loin encore un avion s’égare
Et trace dans l’éther un éternel sillon
Mais gardons lui le nom suave d’avion
Car du magique mot les cinq lettres habiles
Eurent cette vertu d’ouvrir les ciels mobiles. »

Français, qu’avez-vous fait d’Ader l’aérien ?
Il lui restait un mot, il n’en reste plus rien. »

Guillaume Apollinaire

*Le Muezzin de Ndianda

Cinq fois par jour, les habitants de Ndianda* vivent au rythme de ce muezzin qui fait l’appel à la prière pour les musulmans du village, du haut du minaret de la mosquée..
Je ne suis pas musulman mais lors de mes séjours au Sénégal, j’ai toujours été bouleversé par ce chant qui surgit très tôt le matin dans les villes et les villages.
Pays musulman à 95%, le Sénégal est un modèle de bonne entente entre les différentes communautés religieuses.
Dans la même famille, il arrive que vivent ensemble des chrétiens et des musulmans.
Les catholiques sont même souvent invités par leur amis musulmans à la fin du Ramadan pour partager le repas de fête.

Le village de Ndianda* se situe à 7km de Joal – petite ville côtière au sud de Dakar, où naquit Léopold Sédar Senghor, le premier Président de la République du Sénégal – dans le département de Mbour.
C’est à Ndianda qu’est né l’ancien Président de la Communauté Rurale de Nguénienne, Magueye Ndao.

*L’escouranche

Depuis toujours à Bauduen, une pierre glissante nommée escouranche attire enfants et amoureux*.
Cet après-midi-là, mon petit-fils Alexandre et mon fils Marius s’en sont donné à cœur joie.

Intégré dans le Parc Naturel Régional du Verdon, le village de Bauduen est situé au pied d’un « baou », « grotte » ou « rocher escarpé » en provençal.

*La légende veut qu’à Bauduen, si un garçon et une fille glissent la main dans la main sur l’escouranche, ils se marieront ensemble.

*Les danseurs du parc ChangFeng

En me promenant dans l’immense parc ChangFeng de Shanghai, j’ai croisé un couple de danseurs de latino.

Dès qu’ils ont un peu de temps libre, ils s’y retrouvent, installent leur lecteur de CD et

s’adonnent à leur passion.

Ce goût prononcé pour les danses latino-américaines est palpable depuis quelques années dans les grandes villes chinoises.

*Marcher avec Marius

Sur les chemins offerts par le parc de la Campagne Pastré, nous avons partagé une belle promenade, mon fils Marius et moi, parmi les pins et le long du canal de Marseille.

 » Marcher, c‘est aller au bout de soi-même tout en allant au bout du monde.

C’est redécouvrir l’homme qui prenait ses jambes à son cou lorsque le ciel lui tombait sur la tête.

C’est geler en même temps que les pierres du chemin.

Griller au feu du soleil.

Partir à l’aube en pleine forme pour revenir sur les genoux en pleine nuit.

Marcher, c’est rencontrer des créatures qu’on ne verrait nulle part ailleurs.

Marcher, c’est aussi aller nulle part sans rencontrer personne.

C’est se mettre en vacances de l’existence.

C’est exister en dehors des vacances.

Marcher, c’est réussir à dépasser son ombre.

C’est pouvoir se doubler soi-même en s’envoyant un gentil salut au passage.

 Marcher, c’est caresser le sol, le flatter, l’amadouer.

Une manière de se mettre la terre dans la poche avant qu’elle ne se referme à jamais.

 Marcher, c’est être dans le secret des dieux.

C’est écouter à leurs oreilles et entendre avec eux des bruissements, des murmures qu’on croyait éteints.

 Marcher, c’est se mêler à la conversation des arbres, aux commérages des oiseaux, aux persiflages des reptiles.

C’est se fondre dans la nature, se couler au fond du moule.

 Marcher, est-ce que cela ne serait pas, en définitive, tourner avec ses pieds, au pas à pas, page après page, le grand livre de la vie ? ».

Extrait de « Fou de la marche » de Jacques Lanzmann

*La fontaine

J’habite à deux pas de cette fontaine.

J’ignore où elle prend naissance.

Nuit et jour elle est vivace, même en été lors des grosses chaleurs.

A la claire fontaine

À la claire fontaine m’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné.*
Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche, un rossignol chantait.*
Chante, rossignol, chante, toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire… moi je l’ai à pleurer.*
J’ai perdu mon amie sans l’avoir mérité,
Pour un bouton de rose que je lui refusai…*
Je voudrais que la rose fût encore au rosier,
Et moi et ma maîtresse dans les mêmes amitiés.*

*Il y a longtemps que je t’aime

Jamais je ne t’oublierai

Chanson populaire traditionnelle

*L’enfant chanteur

Mes deux petits-fils sont souvent d’humeur joyeuse.

Juché sur mes épaules, Clément – le plus jeune – a poussé la chansonnette avec jubilation lors de la promenade cet après-midi.

Son répertoire est attendrissant.

Une chanson enfantine est une composition chantée qui est propre à l’enfance, qui rappelle l’enfant par son innocence et sa naïveté, qui est préparée à l’intention d’enfants ou, d’une production simple, qui est à la portée d’un enfant. De caractère populaire, d’inspiration sentimentale ou satirique, elle est divisée en couplets souvent séparés d’un refrain. Pouvant être pédagogique ou destinée au jeu (comptine), elle accompagne aussi la danse ou le divertissement (ronde), elle peut juste raconter une histoire (ballade) ou aider à l’endormissement (berceuse). Indispensable dans l’acquisition du langage, elle est le premier plaisir musical ressenti par l’homme dans son évolution. (Source Wikipédia)

L’araignée Gipsy

L’araignée Gipsy

Monte à la gouttière

Tiens voilà la pluie !
Gipsy tombe par terre
Mais le soleil a chassé la pluie
L’araignée Gipsy
Monte à la gouttière…

*Les cloches

Le son des cloches me captive toujours, qu’il soit solennel pour l’appel à la messe, joyeux après les cérémonies de baptême ou de mariage, ou bien mélancolique les jours de tocsin…

Les cloches (Alcools)

Mon beau tzigane mon amant

Écoute les cloches qui sonnent

Nous nous aimions éperdument

Croyant n’être vus de personne

Mais nous étions bien mal cachés

Toutes les cloches à la ronde

Nous ont vus du haut des clochers

Et le disent à tout le monde

Demain Cyprien et Henri

Marie Ursule et Catherine

La boulangère et son mari

Et puis Gertrude ma cousine

Souriront quand je passerai

Je ne saurai plus où me mettre

Tu seras loin Je pleurerai

J’en mourrai peut-être

 Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)

*La danse du Faux-Lion du Sénégal

La danse du Faux Lion – Simb en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal – est organisée dans toutes les régions du pays, à certaines grandes occasions comme la fête de l’indépendance ou la fête de la jeunesse ainsi que lors des grandes vacances par exemple.

A l’origine, le Faux-Lion est un rite de possession qui remonte à l’époque où le Sénégal était couvert de forêts peuplées d’animaux sauvages. La légende veut que le chasseur qui survivait à une attaque de lion devenait une personne étrange qui perdait la tête. Pour le soigner, les guérisseurs procédaient alors à des rituels de « possession ». Aujourd’hui, le jeu du Faux Lion est une animation de rue très populaire au pays de la Téranga.

Prière aux masques

Recueil : « Chants d’ombre »

Masques! Ô Masques!
Masques noirs masques rouges, vous masques blanc-et-noir
Masques aux quatre points d’où souffle l’Esprit
Je vous salue dans le silence!
Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion.
Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane
Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.
Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute ride
Qui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc
A votre image, écoutez-moi!
Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable
Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril.
Fixez vos yeux immuables sur vos enfants que l’on commande
Qui donnent leur vie comme le pauvre son dernier vêtement.
Que nous répondions présents à la renaissance du Monde
Ainsi le levain qui est nécessaire à la farine blanche.
Car qui apprendrait le rythme au monde défunt des machines et des canons?
Qui pousserait le cri de joie pour réveiller morts et orphelins à l’aurore?
Dites, qui rendrait la mémoire de vie à l’homme aux espoirs éventrés?
Ils nous disent les hommes du coton du café de l’huile
Ils nous disent les hommes de la mort.
Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds
reprennent vigueur en frappant le sol dur.

Léopold Sédar SENGHOR (1906 – 2001)

*Le marché de Salies s’installe

Chaque jeudi à Salies-de-Béarn au petit matin, la place du Bayaa accueille les commerçants du marché.

Chacun monte son étal, déballe ses cageots, installe ses produits.

Les premiers acheteurs ne tarderont pas à arriver.

Un Jurançon 93
Aux couleurs du maïs,
Et ma mie, et l’air du pays :
Que mon coeur était aise.

Ah, les vignes de Jurançon,
Se sont-elles fanées,
Comme ont fait mes belles années,
Et mon bel échanson ?

Dessous les tonnelles fleuries
Ne reviendrez-vous point
A l’heure où Pau blanchit au loin
Par-delà les prairies ?

Paul-Jean Toulet

Poète béarnais (1867-1920)

*L’arrivée du train électrique

A chaque fois qu’un train entre en gare, je me remémore mon tout premier face à face avec une locomotive fumante et sifflante, prête à partir, en bout de quai, gare Saint-Charles à Marseille. J’étais petit – 5 ans peut-être – à la fois effrayé et émerveillé. Au fil du temps, les machines ont perdu de leur beauté mais leur musique est toujours aussi fascinante.

« Il faut beaucoup d’efforts pour ne pas se figurer que le cheval de fer est une bête véritable. On l’entend souffler au repos, se lamenter au départ, japper en route; il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s’emporte »… « D’énormes raquettes d’étincelles jaillissent à tout moment de ses roues ou de ses pieds, comme tu voudras, et son haleine s’en va sur vos têtes en beaux nuages de fumée blanche qui se déchirent aux arbres de la route. »

Victor Hugo (1802 – 1885)

*Le quartier du Panier à Marseille repère de la « pègre internationale »

Le 23 janvier 1943 à Marseille, l’armée allemande et la police de Vichy dirigée par René Bousquet menèrent une vaste rafle dans les quartiers du centre-ville : l’Opéra, le Panier et le Vieux Port. Des milliers de personnes, dont 250 familles juives furent arrachées de leur logement. 1.642 hommes, femmes et enfants furent déportés vers le camp de Sobibor. Il suffit de regarder cette photo pour imaginer le bruit des talons sur le pavé, la voix des soldats, le claquement des portes des wagons et le sinistre cri de la locomotive conduisant tous ces malheureux vers l’horreur absolue des camps de la mort.

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Quelques jours après cette rafle, le 1er février 43, les nazis firent procéder à la destruction du quartier du Panier, qualifié de « chancre de l’Europe » et de « repère de toute une pègre internationale ». Voici comment le JT de l’époque, France Actualités, osait raconter cet évènement, sur 56 petites secondes…

Vous pouvez retrouver ce document en images sur le site de l’Institut National de l’Audiovisuel.  La Fondation pour la mémoire de la Shoah et le Mémorial de la Shoah œuvrent pour transmettre cette mémoire, notamment auprès des jeunes

*Quand Philippe Pujol mène à Jean-Claude Izzo

Écouté Philippe Pujol parler des quartiers Nord de Marseille ce vendredi soir sur Canal + Honnête, digne, sensible face à Yann Barthès. Pas une once de cliché sur notre ville. Fierté. À la fin de l’interview, j’ai repensé à Jean-Claude Izzo. Un ancien du journal La Marseillaise lui aussi. Izzo, le créateur de Fabio Montale, le flic romantique et tourmenté de Total Khéops, Chourmo et Soléa, l’auteur entre autres des Marins Perdus et du Soleil des mourants. Je sais que si j’écris, il y est pour beaucoup. Il m’a donné confiance. M’a répété fonce, fonce, écris, lorsque je doutais. Je me dis que peut-être, Philippe Pujol lui doit aussi un peu (beaucoup ?)  Alors, réécoutons la voix d’Izzo, écrivain et poète, dans l’émission que France Culture lui avait consacrée en 2007.  Jean-Claude Izzo y parle peu mais il parle … du bonheur

Autre pépite émouvante extraite de cette émission : Izzo évoque son travail d’écrivain

Jean-Claude Izzo était aussi parolier de chansons. Ecoutez celle-ci, Nighthawks de Jean-Guy Coulange, inspirée du fameux tableau d’Edward Hopper

Seize ans après sa disparition, Jean-Claude Izzo conserve une dimension mythique. Ses aficionados qui viennent à Marseille se rendent sur les lieux où vivent ses romans et leurs personnages. C’est un sillon de lumière profond qu’il a creusé à travers ses romans et ses poèmes. Un sillon dans  lequel d’autres auteurs ont pu semer leurs graines pour raconter Marseille, les Marseillais, leurs galères, leurs espoirs et leurs bonheurs.

*La mer à Malmousque

Fermez les yeux ! La mer est là, juste à côté. Vous êtes à Malmousque, avec vue sur les îles d’Endoume, en pleine rade de Marseille.

*Marseille, Porte du Sud

 » Allez à Marseille. Marseille vous répondra.
Cette ville est une leçon. L’indifférence coupable des contemporains ne la désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.
Un oriflamme claquant au vent sur l’infini de l’horizon, voilà Marseille.
Elle double son port d’un arrière-port. Ses Compagnies de navigation lancent chaque année des paquebots plus beaux que des châteaux.
Les autres grandes nations font cependant davantage. Aidons Marseille dans sa montée. Toute l’Italie est derrière Gênes pour le pousser. La France ne connaît de Marseille que Marius et le mistral… »

Albert Londres (1884 – 1932)

*L’Œil de Sainte-Lucie

Sur le Vieux-Port de Marseille, on trouve du poisson, des coquillages et L’oeil de Sainte-Lucie.

L’oeil de Sainte-Lucie est l’opercule d’un « biou », une sorte de bigorneau dont la coquille est ronde, d’où le nom que lui donnent les pêcheurs de Méditerranée. En nacre orangée, cet opercule est conservé comme porte-bonheur, glissé dans un porte-monnaie, une tirelire ou un tiroir-caisse. Il peut aussi être serti et porté comme bijou protecteur qui éloigne le « mauvais oeil ».

* Le rossignol de Shanghai

 Voici le chant matinal d’un rossignol de Shanghai.

« Les nuits suivantes, quand le rossignol se remettait à chanter, le pêcheur redisait à chaque fois: « Mon Dieu ! Comme c’est beau !  » Des voyageurs de tous les pays venaient dans la ville de l’empereur et s’émerveillaient devant le château et son jardin; mais lorsqu’ils finissaient par entendre le Rossignol, ils disaient tous : « Voilà ce qui est le plus beau ! » Lorsqu’ils revenaient chez eux, les voyageurs racontaient ce qu’ils avaient vu et les érudits écrivaient beaucoup de livres à propos de la ville, du château et du jardin. Mais ils n’oubliaient pas le rossignol : il recevait les plus belles louanges et ceux qui étaient poètes réservaient leurs plus beaux vers pour ce rossignol qui vivaient dans la forêt, tout près de la mer. »

Le Rossignol et l’Empereur, conte d’Andersen