Avec Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants, avons joué à nouveau au jeu de la cascade de mots.
Nous nous sommes bien amusés.
Voici le second épisode
Avec Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants, avons joué à nouveau au jeu de la cascade de mots.
Nous nous sommes bien amusés.
Voici le second épisode
Le ventre du père connait le désert
Ne s’habitue pas au désert
Abhorre le désert
Hurle dans le désert
Déchiré lorsque le train s’en va
Les rails gémissent leur meurtrissure
Quai tremblant
Quai vide
Déserté soudain
Toc toc sur la vitre du train
Sourires arrachés au pas de course
Lampes rouges tout au bout
Talons tournés dans l’autre sens
Quelques minutes à peine et tombe le silence
Enfants partis vers là-haut
Le ventre du père voudrait semer
Récolter en toute saison
Brasser les graines en amples grappes
Le ventre du père
Maudit la coupure
Vomit la fêlure
Le ventre du père rêve de balancelles
De lents baisers aux fronts de miel
De mots apaisés et de temps sans compter
Revienne le temps des locos fumantes
Dans la nuit aux écharpes offertes
Quand le père était enfant ébahi
Vacances terminées. Enfants et petits-enfants repartis. Reprendre la route. Entre aéroports, gares et autoroutes, je suis un peu à l’est. Avec comme un air de Fadima Al Qadiri dans la tête.
Juste avant de repartir pour Shanghai, mon petit-fils Clément m’a fait un beau cadeau. Quatre ans et demi depuis mardi. Il me faudra patienter jusqu’à ses cinq ans pour le serrer à nouveau dans mes bras et l’écouter chanter… Déjà hâte de retrouver aussi mon autre petit prince, Alexandre, son grand frère.
L’âme enfantine. Photographier la chute des gouttes. Fredonner une comptine en écoutant la pluie taper sur les tuiles, juste en face du petit fénestron des toilettes. Me souvenir que nous la chantions avec Maman. Me demander si Alexandre et Clément, mes petits-fils, l’ont apprise dans leur école de Shanghai. Je les appellerai tout à l’heure pour leur poser la question.
Gouttes gouttelettes de pluie
Gouttes, gouttellettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Je marche sur la route
Je connais le chemin
Je passe à travers gouttes
En leur chantant ce gai refrain
Gouttes gouttelettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Je marche dans la boue
J’en ai jusqu’au menton
J’en ai même sur les joues
Et pourtant je fais attention
Gouttes gouttelettes de pluie
Mon chapeau se mouille
Gouttes gouttelettes de pluie
Mes souliers aussi
Mais derrière les nuages
Le soleil s’est levé
Il sèche le village
Et mon chapeau et mes souliers
Gouttes gouttelettes de pluie
Adieu les nuages
Gouttes gouttelettes de pluie
L’averse est finie.
https://soundcloud.com/ericschulthess/mistral-gagnant
Il paraît que Renaud ne va pas très bien. À lire certains tweets hier, il dériverait à nouveau sur un sentier de déprime. J’avoue que ceci m’attriste beaucoup. Je suis depuis tant d’années aficionado à sa poésie, à ses mélodies, à sa révolte et à toute cette tendresse aussi qui teinte ses chansons. Cette tendresse, puissions-nous être nombreux à la lui rendre et à lui dire que nous ne l’oublions pas. Quand bien même « le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants et les Mistral gagnants…«
Samuel, Alexandre et Clément spectateurs très actifs au skatepark de Salies-de-Béarn. À 7 ans et 4 ans, on en a des histoires à raconter devant la ronde des adeptes de la planche à roulettes.
El Toro a attiré les enfants l’autre jour à la fête foraine. Grimper sur un gros cylindre à tête de taureau, enveloppé de plastique noir et tenter de ne pas chuter. Alexandre a adoré. Mes oreilles un peu moins. Bande son très ringarde et chaotique. Un Far West de pacotille transformé sans peine en dessin animé par le sourire radieux de mon petit-fils. J’ai quand même préféré la pêche aux petits canards. Plus paisible. Un peu plus poétique avec ses peluches, ses ballons acidulés et ses petits dinosaures.
Au sommet du Pain de sucre, la colline boisée qui surplombe Salies-de-Béarn, nous sommes allés rendre visite aux daims qui passent l’année dans un vaste enclos grillagé. Clément les a trouvé attendrissants. Alexandre a fait un peu de lecture en déchiffrant les panneaux accrochés aux grillages. Ensuite nous sommes redescendus vers la maison. En chemin m’est revenue la question initiale – qui vaut aussi pour tant et tant d’humains – : – pourquoi on les laisse pas en liberté ?
J’ai toujours été très nul au foot. Toujours pris beaucoup plus de plaisir à regarder les matches qu’à y participer. – Pieds carrés, me lançaient mes copains du lycée. Alors je sortais du terrain et me rattrapais au hand ou au basket. Hier avec mes deux petits-fils, j’ai fait gardien de but. La partie fut serrée. Je me suis régalé. Ils ne m’ont pas demandé de quitter la pelouse.