À Bayonne, vingt et un migrants arrachés à leurs accueillants

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L’heure des adieux hier à Bayonne pour Ahmed Mounir Amar Nasser Mohammed Youssef Abdelazim et leurs camarades Soudanais Somaliens Érythréens tous migrants fuyant la guerre et la misère et accueillis depuis septembre par des bénévoles et des professionnels du Centre d’Accueil et d’Orientation de Bayonne en lien avec l’Association pour la Formation professionnelle pour Adultes et l’association Atherbea
hier midi le séjour en Pays basque de ces vingt et un hommes s’est arrêté contre leur gré car renvoyés en train par les autorités françaises vers Pau où ils seront assignés à résidence avant d’être reconduits en Italie
de là ils risquent d’être reconduits vers la Lybie ou vers leurs pays d’origine car la France continue de leur refuser le droit de déposer une demande d’asile dans le lieu de leur choix à cause de la règlementation européenne Dublin III
ces migrants ne peuvent donc demander leur statut de réfugié qu’en Italie pays où ils sont entrés sur le sol européen
près de quatre cents personnes ont répondu à l’appel du collectif Etorkinekin Solidarité Migrants pour les saluer devant la gare puis sur le quai d’où le train est parti pour Pau via Dax
j’ai assisté enregistreur en main à ces adieux fraternels dignes et émouvants

 

Grand merci à
Abdelazim migrant soudanais
Barth Camedescasse militant de l’association Bizi
Pascale Ribeiro citoyenne
Mylène bénévole accueillante
Michel Vanzo directeur du centre bayonnais de l’Agence Française de Formation pour Adultes

etorkinekin

devant la gare de Bayonne

Barth

Barth militant de Bizi

arrivée migrants

les migrants arrivent en camionnette

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Abdelazim

Mylène

Mylène

dansebasque

une demoiselle danse l’auresku en signe d’hommage et de respect

Rejoindrelequaiii

l’heure de rejoindre le quai

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les ultimes paroles

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chanter encore Hegoak

letrainentreengare

le train entre en gare

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direction Pau

Le collectif Etorkinekin a décidé d’attaquer devant le tribunal administratif toutes les mesures de transfert vers l’Italie qui seront notifiées aux 21 migrants partis du Centre d’Accueil et d’Orientation de Bayonne.

Ma première Tamborrada #2

À la demande générale des quelques lectrices et lecteurs de ce CarnetDeMarseille 🙂 , restons encore un peu à Donostia, auprès des habitants de la ville, actrices et acteurs de la Tamborrada 2017.

Deux habitants de Donostia San Sebastián racontent l’importance que revêt pour eux la Tamborrada. Interview en espagnol. La traduction vient juste après le son.

Et voici la traduction :

« C’est beaucoup d’émotion, dans la ville, célébrer une époque de cette ville, transmettre ce souvenir au peuple, se souvenir un temps passé;
– c’est enraciné profondément à San Sebastián ?
oui, profondément, avec beaucoup de sentiment, d’émotion;
– pareil chez la jeunesse ?
oui, c’est quelque chose qui se transmet de génération en génération, c’est émouvant.
merci beaucoup »

« C’est une émotion, une tradition, c’est le jour le plus important de l’année
– vous avez ça dans le sang ?
oh, oui, jusqu’à la mort. »

Allez, quelques douceurs pour se quitter en beauté

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Un paseo por la Concha #1

Hier après-midi à Donostia San Sebastian, 21 degrés et mer calme. Alors, je me suis baladé  sur la longue promenade qui surplombe la Concha, l’immense plage de la ville qui s’étend sur plus de 1.500 mètres. Idéal pour me lancer – avec mon tout nouvel enregistreur – dans un petit set de fieldrecording, comme le dirait mon camarade documentariste et ingénieur du son Félix Blume* J’y ai frôlé une marchande de bonbons radiophile, des promeneurs bavards, un cycliste et de jeunes parents à poussette. Episode 1.

Demain, deuxième épisode. Nous descendrons sur la plage et nous approcherons de l’océan.

*Le 15 décembre dernier, Félix Blume nous emmenait au Vénézuela, au Mali et en Terre de feu. A réécouter ici

Le gros du gros

On parle beaucoup rugby dans le sud-ouest. Toujours avec passion. On est connaisseur. Notamment du côté de Salies-de-Béarn où j’ai passé le week-end à l’occasion de la Fête du sel. Discussion animée à propos des équipes du Top 14 qui ont attaqué il y a peu une nouvelle saison. Extrait

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J’avoue avoir un petit faible pour le Rugby Club Toulonnais, le champion d’Europe, qui est le club de ma région. J’apprécie aussi le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais, en raison des souvenirs que m’ont laissé de nombreux reportages auprès de joueurs des deux clubs basques. J’ai aimé approcher Serge Betsen, combattant acharné. J’ai été sensible à l’intelligence et à la sensibilité de Christian Lanta, l’actuel co-entraîneur bayonnais. Je n’oublie pas non-plus David Couzinet, Abdelatif Benazzi, Titou Lamaison, Benoît August, et Lissandro Arbizu.