Nous avons mis une demi-heure pour glisser jusqu’au bord de mer. Partout dans les rues, des voitures et des motos en travers, des ambulances au pas, des plaintes de gens à terre. Des gémissements de bêtes amochées.
Arrivé à la Vieille Chapelle, j’ai deviné Planier au loin et je me suis mis à fredonner : “ Voi dai nemici nostri… A noi datte vittoria… E poi l’eterna gloria… In Paradisu “.
Le long de la Corniche, le taxi avançait en douceur vers la place de mon enfance. Presque au ralenti.
A hauteur du Marégraphe, j’ai demandé à tourner à droite et à remonter vers Bompard. Je voulais revoir le salon où mon grand-père Lucho avait passé ses semaines pendant plus de quarante cinq ans.
(à suivre)