Dans la seconde, New York s’est effacée.
La plainte acide du bandonéon a chloroformé les gratte-ciel et les enseignes fluo des clubs de jazz.
Sur le panneau lumineux géant de l’aéroport, Buenos Aires clignotait déjà de son soleil d’or.
Je sais si peu de l’Argentine sinon que la fierté secoue le sang des danseurs. C
es couples qui tournent et s’éloignent sur les parquets et les pavés me parlent d’un bout de monde où les corps et les âmes n’ont presque jamais peur.
J’aime le port de tête du bailador macho, mélancolique et délicat.
(à suivre)