Le soir venu, fenêtre entrouverte sur la ville plus muette encore malgré la pluie, se mettre en pause monde. Laisser de côté l’écran. Retourner à la lecture. Retrouver le tempo lent des phrases et des mots du roman de Pierre Lemaître, « Au revoir là-haut ».
« Grâce à la conquête de la côte 113, l’hôpital de l’avant, qui s’était légèrement assoupi ces dernières semaines dans l’attente de l’armistice, avait repris de l’activité, mais, comme une attaque n’avait pas été trop dévastatrice, on y adopta un rythme normal qu’on n’avait pas connu depuis presque quatre ans. Un temps où les sœurs infirmières pouvaient se consacrer un peu aux blessés mourant de soif. Où les médecins n’étaient pas obligés de soigner des soldats longtemps avant qu’ils soient vraiment morts. »
(À demain 8h30…)
Voir un ami pleurer – Jacques Brel
merci pour ces voix
merci à vous pour votre présence fidèle, Brigitte