Je n’ai pas compris tout de suite pourquoi elle me dévisageait.
Son regard est tombé sur moi comme un souffle soudain, quelques minutes après mon arrivée.
J’ai dressé la tête et elle se tenait là, silencieuse sous le ciel lisse de Mars.
A midi tapantes, comme tous les jours, je me suis assis aux Acacias, un petit bar-restaurant tout proche, face à la mer, à un quart d’heure à pied de l’école, pas plus.
Après la classe, depuis que j’ai été nommé dans le quartier, je confie mes élèves aux cantinières et je descends vers le port.
La promenade me détend, me vide la tête.
J’avance sur les trottoirs, toujours les mêmes trottoirs sur le même parcours, et je tourne la page sur les tensions de la matinée en rejoignant les quais.
(à suivre)