Dresser l’oreille
juste avant les éclairs
dans la moiteur de l’air
ma rue est un concert
piano, violon et hirondelles
encore quelques mesures
et le tonnerre approche
la féerie du matin
s’enfuit le long des murs
je reviendrai demain
Dresser l’oreille
juste avant les éclairs
dans la moiteur de l’air
ma rue est un concert
piano, violon et hirondelles
encore quelques mesures
et le tonnerre approche
la féerie du matin
s’enfuit le long des murs
je reviendrai demain
Plus rien à lire ici
plus rien à découvrir
plus rien à écouter
sinon le frôlement fugace
des passants silencieux
des enfants pressés
il fait si chaud que mes heures défilent
à siester à l’aplomb des maisons
grand temps que reviennent les saisons
des journées fraîches
des passants bavards
des enfants étonnés
des livres palpitants
Je découvre
non sans crainte
non sans plaisir
que derrière un chat
se cache un humain
un être de désir
peut-être un Bouddha .
Dans les froides rues mouillées
t’ai aperçu à la fenêtre
ne m’as même pas regardé
chat blanc aux fins yeux perdus
ai tenté de te réveiller
tapé des mains, crié, sifflé
es resté figé sans broncher
peut-être es-tu, petit chat blanc
statue de Bastet la déesse
ramenée de lointaine Égypte
par quelque amoureuse éperdue
lasse de se rêver attendue
et de lancer en vain ses griffes
aux carreaux froids de la fenêtre