Je te revois
buée et gouttes aux lunettes
frissonnais et riais sous l’averse
te moquais de mon crâne trempé
nous avancions par la pinède
les branches agitées de rafales
têtes en l’air
– les flaques, mèfi, tu lançais
n’y marchons plus
c’est donc ainsi
les pluies de février les buvions dans l’espérance
– regarde, les jours rallongent déjà, tu disais
grappillent des secondes sur l’obscurité
grignotent l’hiver
pourrons bientôt dîner dehors
tu y croyais toujours
fonçais, avançais toujours
toujours
tente de marcher dans tes pas
n’évite pas les flaques
trempé pour trempé désormais
c’est donc ainsi