Au Temple Fan Zan Si,
en majesté dans l’une des salles fraîches où viennent s’agenouiller ses fidèles
Bouddha se repose en musique
immobile sur son autel décoré de vraies et fausses fleurs
à ses pieds, une lampe à la gloire de son nom
佛
prononcer Fó
et qui passe du bleu au rose et du blanc au vert
au rythme du chant émis par ses pétales
Impassible
Bouddha savoure sans doute cet hommage synthétique et coloré
avec peut-être un zeste de nostalgie de ce temps doré
où seules s’élevaient vers lui les voix humaines.