Pourtant, j’en ai vu défiler en trois mois des petits vendeurs.
Mado les tolère forcément. Ils tournent tous au champagne, à l’armagnac ou au Daiquiri.
Les plus assurés tombent leurs lunettes noires et s’ajustent le trois-pièces aux fenêtres du piano-bar, aimantés par leur reflet.
Les plus inquiets ne s’asseoient jamais.
Ils s’autorisent une pause éclair près du piano avant de s’en retourner au sauvage danger des rues abandonnées.
La “ Vierge Dorée “ est une escale fragile et calme qui brille pour tous et pour chacun.
Même pour ces minots déjà centenaires tant ils promènent de poids aux épaules et de gris aux paupières.
(à suivre)