Quand j’étais petit à Marseille, d’avril à octobre, j’allais chaque jour à la mer avec mes copains et nous nous baignions. Nous jouions sur les rochers, nous cherchions des crabes, nous pêchions des gobis ou des bavarelles, et lorsque les épaules nous brûlaient, nous sautions dans les vagues en riant et nous nagions longtemps. Du milieu de l’automne jusqu’aux derniers frimas du printemps, la mer, nous la laissions de côté. Nos jeux se déplaçaient vers les parcs voisins de nos maisons. Lorsque nous longions la Corniche, parfois nous nous arrêtions face au spectacle de quelques vieux qui s’offraient une baignade, qu’il fasse frais ou que le mistral se déchaîne sur la ville. Aujourd’hui, je vais à la mer en toute saison. Hélas pas tous les jours car je n’habite plus au bord de la grande bleue. Mais dès que je m’en approche, je ne résiste pas à ce plaisir. Hier, loin de Marseille, il faisait presque chaud près des palmiers et la mer était froide. Seize degrés, je crois bien. J’ai pris mon temps pour y entrer et j’ai nagé quelques minutes. Ce premier bain de l’année m’a replongé quelques décennies en arrière. Au temps de nos rires et de nos jeux d’enfants.
seize, rien de trop quand même… (tous mes vœux vingt vingt-deux)
Rien de trop ???
ben oui, on y entre, c’est vrai, mais en criant quand elle fait seize (on se croirait en Bretagne nord…)
Et lorsque le corps est à température, on ne crie plus. On nage et on se régale ☺️
hé tu es devenu parisien ? quand j’étais enfant à Toulon il n’y avait qu’eux pour faire ça
non, non, Brigitte, Marseillais je suis et Marseillais je reste. C’est juste que je me suis un peu enrobé avec les années. Du coup, devenu moins frileux 🙂